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Politique Publié le mercredi 24 juin 2015 | Partis Politiques

Présidentielle 2015 : Pourquoi il faut accorder un second mandat au Président Ouattara

© Partis Politiques Par DR
Présidentielle 2015 : Pourquoi il faut accorder un second mandat au Président Ouattara
Mardi 23 juin 2015. Photo: Dr. Diawara Adama, Maître Assistant à l’Université Félix Houphouët-Boigny (Cocody) Laboratoire de Physique de l’atmosphère et de mécanique des fluides
A quelque quatre (4) petits mois de l’élection présidentielle, les écuries politiques, notamment le RHDP et la CNC, affûtent leurs armes pour aller à la conquête du pouvoir d’Etat. Quoi de plus normal dans une démocratie ? Sans douter de la justesse de certains arguments développés par l’opposition pour convaincre les Ivoiriens de voter pour elle, je pense, et certainement beaucoup d’Ivoiriens avec moi, que le Président Ouattara mérite d’être réélu. Pour de nombreuses raisons dont quelques-unes sont exposées dans les lignes qui suivent.

1. L’homme de la Réconciliation Nationale
Les malheurs de la Côte d’Ivoire sont partis de l’ivoirité. Je ne parle pas de l’ivoirité telle que définie par ses géniteurs : un concept culturel qui magnifie le savoir-être et le savoir-faire éburnéens. Je parle plutôt de l’ivoirité telle qu’appliquée dans la vie de tous les jours : l’ultranationalisme, la xénophobie, la haine, la division, la catégorisation des Ivoiriens, etc. Une association de monstres qui débouchera sur une guerre civile. Comment pouvait-il en être autrement, quand on sait que les mêmes causes produisent les mêmes effets et qu’un monstre du même acabit nommé nazisme a abouti à une conflagration. Pour éviter à la Côte d’Ivoire de sombrer dans les affres d’une nouvelle guerre civile, il faut enterrer définitivement l’ivoirité. Et cela passe par la réconciliation des Ivoiriens et la culture de la non-violence, de l’acceptation de la différence et de la tolérance. Toutes choses qui doivent être consolidées par la lutte contre la pauvreté, l’augmentation du niveau de vie, le partage équitable des richesses, qui eux-mêmes nécessitent une croissance inclusive dont le taux est suffisamment élevé pour permettre la satisfaction des nombreux besoins générés par la croissance démographique. Parmi toutes les personnalités politiques susceptibles de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2015, le Président Ouattara est le mieux placé pour relever tous ces défis. En effet :
- Là où les potentiels autres candidats flirtent, si ce n’est plus, avec la version la plus haineuse, diviseuse et xénophobe de l’ivoirité, le Président Ouattara crée une Commission Nationale de Réconciliation et Vérité, qui n’est peut-être pas parfaite, mais a le mérite d’exister et de poser les jalons de la réconciliation. Par ailleurs aucun esprit sain ne peut taxer d’intolérant ou de diviseur le Président Ouattara qui a intimé l’ordre aux soldats d’épargner la vie de l’ex-Président Gbagbo lors de la prise du bunker de ce dernier et qui refuse de privilégier les militants de son parti d’origine, le RDR, aux concours d’accès à la Fonction publique et dans les nominations aux postes de responsabilité (l’équilibre géopolitique faisant partie des critères actuels de nomination);
- Là où certains de ses potentiels concurrents ont tiré l’économie ivoirienne dans les abîmes abyssales, le Président Ouattara a généré une croissance forte et continue, conséquence d’une production de richesse accrue. Démontrant ainsi que sa nomination au poste de Directeur général adjoint du Fonds Monétaire International (FMI) était amplement méritée.

2. L’homme de l’émergence économique
Le Président Ouattara voit loin et grand pour la Côte d’Ivoire : il ambitionne en faire un pays émergent à l’horizon 2020. Une vision ambitieuse, surtout dans le cas d’un pays qui sort fraîchement d’une guerre civile destructrice. Plus qu’un homme politique, Ouattara est donc un homme d’Etat, de la lignée des chefs que tout pays rêve d’avoir à sa tête. Son ambition, l’émergence économique, n’est point un slogan creux. En effet, au-delà de la satisfaction d’une partie des conditions techniques de l’émergence (par exemple, le taux de croissance national est supérieur au taux de croissance mondial depuis 2011), les actions du Président Ouattara et de son gouvernement constituent tout simplement un début d’émergence, dès lors qu’on assimile l’émergence à la transition entre sous-développement et développement. En témoignent :
- La construction des ponts tels que le pont de Bouaflé, le pont de Jacqueville et le pont Henri Konan Bédié, ce joyau architectural qui « vaut un deuxième mandat » ;
- La construction des routes telles que l’autoroute de Grand Bassam et le prolongement de l’autoroute du nord de Singrobo à Yamoussoukro, ce projet programmé depuis l’époque Houphouët-Boigny, donc depuis des décennies, et que le Président Ouattara a réalisé en moins d’un mandat ;
- La construction en cours des milliers de logements sociaux, qui permettront aux démunis de réaliser le rêve de tout homme : être propriétaire de son logis ;
- La réhabilitation et le rééquipement des cinq universités publiques, qui constituent aujourd’hui une fierté pour l’ensemble du monde universitaire africain ;
- La construction de plus de 9.000 salles de classe du préscolaire et du primaire et celle en cours de plus de 7.500 autres classes. L’objectif étant d’avoir un nombre suffisant de salles de classe pour accueillir tous les enfants de 6 à 16 ans, un objectif vital dans la quête d’une école de qualité formant des ressources humaines de qualité, leviers de l’émergence ;
- Le déblocage des salaires, cet eldorado dont les fonctionnaires ivoiriens ont été privés depuis 1988.

Il est encore long, le chapelet des réalisations du Président Ouattara, et cela en moins d’un mandat lui-même raccourci par les péripéties d’une certaine crise postélectorale. Bon, certains compatriotes prétendent qu’on ne mange pas les routes, les ponts et autres infrastructures. Que ces derniers sachent qu’émerger nécessite obligatoirement des infrastructures de qualité, car celles-ci constituent un élément essentiel de l’appareil de production de la richesse. D’ailleurs, pour montrer qu’une route « se mange », prenons l’exemple simple suivant : sans route pour évacuer les produits vivriers des champs aux sites de consommation, notamment les villes, comment allons-nous manger ces denrées alimentaires ? Personne ne prétend que le Président Ouattara a résolu tous les problèmes du pays. Seul Dieu peut faire ce miracle. Il y a donc un certain nombre de problèmes qu’il reste à résoudre et que le Président Ouattara et son gouvernement s’attèlent à solutionner. Les sans-emplois diront certainement que la résolution de leur équation personnelle prend un temps quasi-infini. Qu’ils sachent que l’embellie de l’économie, caractérisée par une croissance forte et continue, commence à engendrer des créations d’emplois. Et si cette tendance se maintient (ce que l’action gouvernementale laisse entrevoir), il y a fort à parier qu’une grande partie des sans-emplois deviendront rapidement des travailleurs. D’ailleurs personne ne peut soutenir honnêtement que le gouvernement Ouattara n’a pas créé de nombreux emplois. Prenons simplement le cas du sous-secteur éducation nationale (uniquement les niveaux préscolaire, primaire et secondaire) : de 2011 à 2014, soit en quatre années seulement, 35.000 enseignants et personnels d’encadrement ont été recrutés par la Fonction publique. Cette dynamique de création d’emplois sera sans doute accélérée lors d’un second mandat. Cela est d’autant plus probable que lors de son premier mandat, le Président Ouattara a dû remettre sur pied un pays cliniquement mort, qu’il fera certainement courir dans la cour des pays pré-émergents voire émergents lors d’un second mandat.

Conclusion
Ainsi, en attendant qu’un autre homme politique ivoirien nous prouve le contraire par sa vision et ses actes, le Président Ouattara est aujourd’hui le meilleur garant de l’accalmie sociopolitique et de l’émergence économique de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens soucieux de l’avenir de leur pays doivent donc agir dans le sens de la réélection du Président Ouattara en octobre 2015. Et pour éviter tout saut dans l’inconnu que pourraient engendrer d’éventuelles contestations des résultats de la présidentielle, ils doivent faire en sorte que le Président Ouattara soit réélu dès le premier tour, avec un score écrasant. Cela passe par l’explication de l’action gouvernementale à leurs proches et par l’incitation de ces derniers à participer à la révision de la liste électorale.
Dr. Diawara Adama
Maître Assistant à l’Université Félix Houphouët-Boigny (Cocody)
Laboratoire de Physique de l’atmosphère et de mécanique des fluides
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