Le président du Front populaire uni(Fpu), Zadi Djédjé, par ailleurs candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2015, a fustigé hier au cours d’une conférence de presse au bar Le Baron de Yopougon-Selmer, les appels à la marche et au boycott de l’enrôlement en faisant allusion aux frondeurs et aux leaders de la coalition nationale pour le changement(Cnc). « Ceux qui parlent de marches n’aiment pas le président Laurent Gbagbo. Il n’est pas pour l’insurrection. Mais pour le dialogue républicain(…)Il faut que le gouvernement prenne des sanctions contre ceux qui appellent à l’insurrection», a réclamé Zadi Djédjé. Celui-ci ne comprend pas l’intérêt subi que les leaders de la Cnc, sans les nommer, ont pour les militants du Fpi et en particulier pour le président Gbagbo. « Où étaient-ils lorsqu’on transférait le président Gbagbo ? Subitement, ils ont un amour pour lui. C’est parce qu’ils ont besoin des pro-Gbagbo pour mener leurs actions. Je refuse cela ! (…) Pour moi, quelqu’un ne peut pas participer à la déportation du président Gbagbo et venir après pour exprimer une certaine compassion en lui rendant visite. Pire, participer à la mort de mon père et venir pleurer avec moi à ses funérailles, c’est être hypocrite, ce sont des sorciers ! », a dit Zadi Djédjé. L’orateur a exhorté les acteurs de cette démarche à faire « la politique de l’intelligence » en incitant les jeunes à s’enrôler massivement pendant les 12 jours de prorogation accordés par la commission électorale indépendante. Zadi Djédjé propose un forum de la jeunesse de tous les partis politiques afin de régler les problèmes nés de la crise post-électorale. Tout en réclamant la libération du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé, le leader du Fpu entend bientôt faire du porte-à-porte pour expliquer aux ivoiriens ce qu’il va faire pour eux s’il est élu.
Didier Kéi
Didier Kéi