“La réalité aujourd’hui, ce n’est pas le projet de société. Parce que si vous interrogez un ordinateur, il va vous sortir un projet. Mais le vrai problème, ce sont les hommes qui vont appliquer ce programme. Souvent les hommes politiques, quand ils arrivent dans une ville, ils font des discours enflammés du genre : ‘’Je vais vous construire un grand pont ici’’. Et c’est après qu’ils se rendent compte qu’il n’y a pas de rivière dans cette ville ». Ces propos prononcés par Essy Amara, dans la cour de la résidence du ministre Nicolas Akon à Abengourou, lundi dernier, résument toute la difficulté que rencontrent les adversaires du président Ouattara dans leur campagne. Essy Amara, en pronon- çant ces propos, trahit un secret de polichinelle. Il sera difficile de convaincre les Ivoiriens, dans cette campagne présidentielle qui s’annonce, que l’on peut faire mieux que le président Alassane Ouattara. Le candidat du RHDP a tellement mis la barre haut que les récriminations de ses challengers ressemblent plus à des jérémiades d’enfants gâtés qu’à des critiques basées sur des faits et des fondements solides. Essy Amara, Charles Konan et les autres n’ont visiblement pas d’arguments contre le président Ouattara. La vacuité de leur argumentaire le démontre aisément. Sans le nommer, Essy Amara prétend que le président Alassane Ouattara n’a pas pris soin de s’imprégner des réalités du terrain pour lancer son programme national de développement. Ce qui est archi-faux. L’ancien directeur général du FMI, en l’espace de quatre ans seulement, a largement démontré qu’il est un expert en développement. Le candidat du RHDP sait où il va. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Les ponts de Bouaflé, de Jacqueville ainsi que ceux de Béoumi et de Bouaflé qu’il est en train de réaliser en ce moment, l’attestent. Il n’y a qu’apprendre la cartographie de la Côte d’Ivoire pour comprendre que ces ouvrages sont suffisamment névralgiques pour son économie et pour les régions qui les abritent. Ce ne sont pas les populations de la Marahoué, du Haut-Sassandra, du Guémon, du Cavally, du Tonkpi, du Gbêkê, du Béré, du Worodougou, du Bafing, du Hambol, du Gontougo, du Boukani et des Grands ponts qui diront le contraire. Le choix de ces ponts en priorité n’est pas le fruit du hasard. Il est la résultante d’études et prospections faites avant même que le président Alassane Ouattara ne soit au pouvoir. Ouattara a conçu son programme « Vivre ensemble » sur une base de données et d’informations fiables, vérifiées et approuvées par des experts et par luimême lors des tournées qu’il a effectuées dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire de 2006 à 2010. Contrairement à ce que veut faire croire Essy Amara, le président Alassane Ouattara sait mieux que quiconque où se trouvent les rivières de la Côte d’Ivoire pour les avoir presque toutes pratiquées au cours de ses nombreux voyages à l’intérieur du pays. Dans le milieu politique, aucun homme politique ne peut prétendre connaitre mieux la Côte d’Ivoire que lui. Car, l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny a très tôt su que la connaissance et les réalités du terrain étaient primordiales dans sa quête d’un mieux-être pour ses compatriotes. Or, que constate-ton ? A trois mois de l’échéance présidentielle, ses adversaires n’ont même pas encore couvert toutes les communes d’Abidjan. Eux qui prétendent vouloir faire le bonheur des Ivoiriens ne se limitent qu’à faire campagne dans les journaux. Si ce n’est que des apparitions au lance-pierre sur le terrain. L’autre aspect qui gêne énormément les autres candidats à la course au fauteuil, c’est la performance réalisée par le chef de l’Etat. Charles Konan Banny, dans une interview accordée au journal « Le Point », dit clairement qu’il n’a pas de remède miracle pour le chô- mage. Là où le président de la République parle de plus d’ un million d’emplois créés en l’espace de quatre ans. On comprend pourquoi Essy Amara pense qu’un programme de gouvernement n’est pas important. A vrai dire, que peut-il proposer de mieux que le candidat du RHDP ? En tout cas, rien de significatif. Ils savent pertinemment que leurs propositions pour les Ivoiriens seront qu’une pâle copie des solutions du candidat Alassane Ouattara pour la Côte d’Ivoire. Au total, Essy Amara et Banny qui démarrent maintenant leur campagne sont désorientés par l’ampleur du défi qui les attend. C’est maintenant qu’ils se réveillent. Il faut les comprendre et les excuser.
JCC
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