Abidjan - L'ex-Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny a été désigné président de la coalition contre le chef d'Etat Alassane Ouattara, à trois mois de l'élection présidentielle, ont indiqué jeudi
plusieurs membres de ce mouvement.
Principale figure de la Coalition nationale pour le changement (CNC), M. Banny a été "désigné président de la CNC" mercredi lors d'une réunion de ce mouvement, a déclaré à l'AFP Fabien Diby, un cadre du Lider, petit parti d'opposition membre de la CNC.
Mais Charles Konan Banny "n'est pas le candidat" de la CNC, qui mène actuellement des "consultations" pour savoir si elle enverra un "candidat unique" à l'élection d'octobre pour affronter le président Ouattara qui brigue un nouveau mandat, a poursuivi M. Diby.
"Il nous fallait un chef de file. Mais la désignation de M. Banny comme président n'a rien à voir avec celle d'un candidat au scrutin", a confirmé Laurent Akoun, qui représente les "frondeurs" du Front populaire ivoirien
(FPI, le parti de Gbagbo), également membres de la CNC.
"Si le moment arrive, je pense que nous serons assez intelligents pour choisir celui qui nous offre le plus de chances, que ce soit M. Koulibaly ou M. Banny", a-t-il observé.
Officiellement lancée le 15 mai, la CNC réunit une vingtaine de personnalités politiques ivoiriennes issues de la majorité comme de l'opposition.
Deux de ces personnalités se sont déjà déclarées candidats pour la présidentielle : Mamadou Koulibaly, fondateur du Lider et ancien président de l'Assemblée nationale sous l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo, et le député de la majorité Bertin Konan Kouadio.
Mais les chances de la coalition de s'imposer paraissent faibles au vu de ses difficultés à proposer une ligne commune à trois mois de la présidentielle.
La Côte d'Ivoire vivra en octobre une élection qualifiée de cruciale pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011. Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara.
La CNC exige la dissolution de la Commission électorale indépendante, qu'elle considère favorable au président sortant, et demande la libération des "prisonniers politiques", notamment de M. Gbagbo, détenu depuis trois ans par la Cour pénale internationale, où son procès pour "crimes contre l'humanité"
débutera le 10 novembre.
Alassane Ouattara est considéré comme le grand favori du scrutin à venir. Son bilan économique et social est loué par la communauté internationale, qui se montre plus sceptique quant à la réussite de la réconciliation qu'il prône.
jf/de
plusieurs membres de ce mouvement.
Principale figure de la Coalition nationale pour le changement (CNC), M. Banny a été "désigné président de la CNC" mercredi lors d'une réunion de ce mouvement, a déclaré à l'AFP Fabien Diby, un cadre du Lider, petit parti d'opposition membre de la CNC.
Mais Charles Konan Banny "n'est pas le candidat" de la CNC, qui mène actuellement des "consultations" pour savoir si elle enverra un "candidat unique" à l'élection d'octobre pour affronter le président Ouattara qui brigue un nouveau mandat, a poursuivi M. Diby.
"Il nous fallait un chef de file. Mais la désignation de M. Banny comme président n'a rien à voir avec celle d'un candidat au scrutin", a confirmé Laurent Akoun, qui représente les "frondeurs" du Front populaire ivoirien
(FPI, le parti de Gbagbo), également membres de la CNC.
"Si le moment arrive, je pense que nous serons assez intelligents pour choisir celui qui nous offre le plus de chances, que ce soit M. Koulibaly ou M. Banny", a-t-il observé.
Officiellement lancée le 15 mai, la CNC réunit une vingtaine de personnalités politiques ivoiriennes issues de la majorité comme de l'opposition.
Deux de ces personnalités se sont déjà déclarées candidats pour la présidentielle : Mamadou Koulibaly, fondateur du Lider et ancien président de l'Assemblée nationale sous l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo, et le député de la majorité Bertin Konan Kouadio.
Mais les chances de la coalition de s'imposer paraissent faibles au vu de ses difficultés à proposer une ligne commune à trois mois de la présidentielle.
La Côte d'Ivoire vivra en octobre une élection qualifiée de cruciale pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011. Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara.
La CNC exige la dissolution de la Commission électorale indépendante, qu'elle considère favorable au président sortant, et demande la libération des "prisonniers politiques", notamment de M. Gbagbo, détenu depuis trois ans par la Cour pénale internationale, où son procès pour "crimes contre l'humanité"
débutera le 10 novembre.
Alassane Ouattara est considéré comme le grand favori du scrutin à venir. Son bilan économique et social est loué par la communauté internationale, qui se montre plus sceptique quant à la réussite de la réconciliation qu'il prône.
jf/de