Le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rpp), Ouattara Gnonzié réclame la suspension de l’élection présidentielle d’octobre 2015, la mise en place d’une transition et la modification de l’article 35 de la constitution… pour une paix et une réconciliation durable en Côte d’Ivoire.
Comment va le RPP, après que le retour du président Laurent Dona Fologo au Pdci-Rda, son ancien parti ?
Le président Fologo est parti volontairement et nous a mis à la tête du parti, selon les textes. Lorsque le président démissionne, selon les textes du parti, c’est le secrétaire général qui prend les rênes. Nous nous fions aux textes, mais au-delà, tous les militants sont d’accord pour que je dirige le parti, il n’y a aucun problème pour cela.
Vous avez tenu une rencontre avec vos militants de Bouaké. Quel était le contenu du message que vous leur avez livré ?
Nous avons été invités par les coordinations de Bouaké et cette rencontre a été placée sous le sceau de la réconciliation nationale et la paix. Donc évidemment, nous avons parlé de paix et de réconciliation. Mais nous avons dit que cette paix et cette réconciliation se nourrissent de vérité. Et la première vérité, c’est qu’il faut que les Ivoiriens se réconcilient, il faut qu’ils se pardonnent. Mais pour se pardonner, il faut qu’on soit à deux, il faut que le gouvernement prenne des initiatives pour que les Ivoiriens puissent aller à la paix. Parce que si nous voulons la paix et qu’il y a des comportements d’arrogance, de mépris et de sélectivité, il n’y aura jamais la paix. Or il nous faut aller à la paix. C’est une obligation pour nous de nous réconcilier pour que la Côte d’Ivoire avance.
Vous aviez indiqué lors d’une de vos tournées que vous prendrez part à l’élection d’octobre 2015, à condition qu’un certain nombre de choses soient faites. Pensez-vous que certaines choses peuvent bloquer cette élection ?
Bien entendu, nous avons indiqué lors de notre message qu’en observant le processus électoral qui doit nous conduire à l’élection présidentielle, nous nous rendons compte que ce scrutin est hypothétique parce qu’il est sont loin d’être apaisé.
Qu’est-ce qui justifie cela, selon vous?
Pour la simple raison que le gouvernement a certainement fait ce qu’il devait faire, en ce qui concerne le désarmement, mais on se rend compte qu’au fur et à mesure que l’élection approche, on entend des bruits par-ci et par-là. Même dans les journaux, on parle des coupeurs de route partout. On voit et on entend des gens qui ont pris les armes qui menacent. Donc cette élection ne peut pas être apaisée parce que le désarmement n’est pas total. Elle ne peut pas non plus être inclusive parce que la constitution reste encore en l’état. Or, c’est avec cette constitution de 2000 que plusieurs personnes ont été rendues inéligibles parce que l’article 35 ne leur permettait pas d’être candidat. Et quand il y a eu 2000 et 2002 où la rébellion s’en est suivie, les rebelles ont dit : ‘‘nous prenons les armes parce qu’il y a la nationalité à double vitesse en Côte d’Ivoire’’. Et quand on est parti à Marcoussis, qu’est-ce qui a été dit ? Il a été dit que nous avons une constitution qui crée problème et qu’il fallait changer l’article 35, qu’il fallait l’amender. Pour aller aux élections de 2005 on ne pouvait pas amender la Constitution parce qu’il y avait la rébellion, on a fait un arrangement spécial, uniquement pour que ces personnes soient éligibles. On a passé 2005, 2009, 2010, nous sommes en 2015 et la constitution reste toujours en l’état. Et dans l’état actuel de cette constitution, beaucoup d’autres personnes seront inéligibles. Il faut donc changer l’article 35. Tant que l’article 35 ne change pas, nous n’irons pas à des élections inclusives ni apaisées.
Que préconisez-vous donc ?
Nous sommes un certain nombre de partis politiques et nous disons qu’il faut suspendre l’élection présidentielle, la reporter et mettre en place une transition qui va permettre à tout le monde de s’associer ; d’abord pour voir si les conditions des élections sont réunies et même surtout pour amender l’article 35 pour que personne ne soit exclu des élections. C’est ça qui peut amener la Côte d’Ivoire à la paix. Nous disons donc, plus jamais 2010, mais il faut prendre les dispositions pour qu’il en soit ainsi.
Réalisée par Aboubacar Al Syddick à Bouaké
Comment va le RPP, après que le retour du président Laurent Dona Fologo au Pdci-Rda, son ancien parti ?
Le président Fologo est parti volontairement et nous a mis à la tête du parti, selon les textes. Lorsque le président démissionne, selon les textes du parti, c’est le secrétaire général qui prend les rênes. Nous nous fions aux textes, mais au-delà, tous les militants sont d’accord pour que je dirige le parti, il n’y a aucun problème pour cela.
Vous avez tenu une rencontre avec vos militants de Bouaké. Quel était le contenu du message que vous leur avez livré ?
Nous avons été invités par les coordinations de Bouaké et cette rencontre a été placée sous le sceau de la réconciliation nationale et la paix. Donc évidemment, nous avons parlé de paix et de réconciliation. Mais nous avons dit que cette paix et cette réconciliation se nourrissent de vérité. Et la première vérité, c’est qu’il faut que les Ivoiriens se réconcilient, il faut qu’ils se pardonnent. Mais pour se pardonner, il faut qu’on soit à deux, il faut que le gouvernement prenne des initiatives pour que les Ivoiriens puissent aller à la paix. Parce que si nous voulons la paix et qu’il y a des comportements d’arrogance, de mépris et de sélectivité, il n’y aura jamais la paix. Or il nous faut aller à la paix. C’est une obligation pour nous de nous réconcilier pour que la Côte d’Ivoire avance.
Vous aviez indiqué lors d’une de vos tournées que vous prendrez part à l’élection d’octobre 2015, à condition qu’un certain nombre de choses soient faites. Pensez-vous que certaines choses peuvent bloquer cette élection ?
Bien entendu, nous avons indiqué lors de notre message qu’en observant le processus électoral qui doit nous conduire à l’élection présidentielle, nous nous rendons compte que ce scrutin est hypothétique parce qu’il est sont loin d’être apaisé.
Qu’est-ce qui justifie cela, selon vous?
Pour la simple raison que le gouvernement a certainement fait ce qu’il devait faire, en ce qui concerne le désarmement, mais on se rend compte qu’au fur et à mesure que l’élection approche, on entend des bruits par-ci et par-là. Même dans les journaux, on parle des coupeurs de route partout. On voit et on entend des gens qui ont pris les armes qui menacent. Donc cette élection ne peut pas être apaisée parce que le désarmement n’est pas total. Elle ne peut pas non plus être inclusive parce que la constitution reste encore en l’état. Or, c’est avec cette constitution de 2000 que plusieurs personnes ont été rendues inéligibles parce que l’article 35 ne leur permettait pas d’être candidat. Et quand il y a eu 2000 et 2002 où la rébellion s’en est suivie, les rebelles ont dit : ‘‘nous prenons les armes parce qu’il y a la nationalité à double vitesse en Côte d’Ivoire’’. Et quand on est parti à Marcoussis, qu’est-ce qui a été dit ? Il a été dit que nous avons une constitution qui crée problème et qu’il fallait changer l’article 35, qu’il fallait l’amender. Pour aller aux élections de 2005 on ne pouvait pas amender la Constitution parce qu’il y avait la rébellion, on a fait un arrangement spécial, uniquement pour que ces personnes soient éligibles. On a passé 2005, 2009, 2010, nous sommes en 2015 et la constitution reste toujours en l’état. Et dans l’état actuel de cette constitution, beaucoup d’autres personnes seront inéligibles. Il faut donc changer l’article 35. Tant que l’article 35 ne change pas, nous n’irons pas à des élections inclusives ni apaisées.
Que préconisez-vous donc ?
Nous sommes un certain nombre de partis politiques et nous disons qu’il faut suspendre l’élection présidentielle, la reporter et mettre en place une transition qui va permettre à tout le monde de s’associer ; d’abord pour voir si les conditions des élections sont réunies et même surtout pour amender l’article 35 pour que personne ne soit exclu des élections. C’est ça qui peut amener la Côte d’Ivoire à la paix. Nous disons donc, plus jamais 2010, mais il faut prendre les dispositions pour qu’il en soit ainsi.
Réalisée par Aboubacar Al Syddick à Bouaké