Abidjan - A deux mois de la présidentielle en Côte d’Ivoire, les "frondeurs" du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, se sont opposés samedi à Abidjan à la candidature du président sortant Alassane Ouattara, la jugeant anticonstitutionnelle,
Réuni en "comité central", le FPI "oppose un refus catégorique à la candidature d’Alassane Ouattara", qui au "regard des textes de loi pose d’énormes problèmes", souligne un communiqué transmis à l’AFP.
Les "frondeurs" du FPI, dont certains responsables sont en prison, "considèrent l’acte de candidature d’Alassane Ouattara comme une provocation de trop (...) et une forfaiture inacceptable".
Le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo "tiendrait les membres du Conseil constitutionnel actuel coupables de haute trahison et responsables devant l’Histoire de tout ce qui adviendrait dans ce pays suite à une validation manifestement anticonstitutionnelle de la candidature d’Alassane Ouattara".
Une ancienne ministre de M. Gbagbo avait réclamé, à la mi-juin, un report de la présidentielle, dénonçant de "mauvaises" conditions de préparation, et s’était prononcée pour une révision constitutionnelle.
Voté en 2000, l’article 35 de la Loi fondamentale, qui stipule qu’un candidat à la présidentielle "doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine", est abondamment commenté ces derniers
mois en Côte d’Ivoire.
Les détracteurs de M. Ouattara ont toujours affirmé qu’il était inéligible, l’accusant d’être d’origine burkinabè.
"La vérité, c’est que le président Ouattara est inéligible au titre de l’article 35, au même titre que d’autres Ivoiriens dont moi-même", avait assuré Danièle Boni-Claverie, métisse ivoiro-française.
Du côté du pouvoir, on estime que M. Ouattara, considéré comme le grand favori du scrutin à venir, "ayant exercé la fonction présidentielle", est "rééligible de plein droit".
Le 23 juillet, l’ex-Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny, candidat à la présidentielle, a été désigné président de la Coalition nationale pour le changement (CNC) contre Ouattara.
Outre le FPI, la CNC regroupe également les "frondeurs" du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (majorité), dont est issu M. Banny.
La Côte d’Ivoire vivra en octobre une élection cruciale pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011. Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.
ck/fra/dom
Réuni en "comité central", le FPI "oppose un refus catégorique à la candidature d’Alassane Ouattara", qui au "regard des textes de loi pose d’énormes problèmes", souligne un communiqué transmis à l’AFP.
Les "frondeurs" du FPI, dont certains responsables sont en prison, "considèrent l’acte de candidature d’Alassane Ouattara comme une provocation de trop (...) et une forfaiture inacceptable".
Le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo "tiendrait les membres du Conseil constitutionnel actuel coupables de haute trahison et responsables devant l’Histoire de tout ce qui adviendrait dans ce pays suite à une validation manifestement anticonstitutionnelle de la candidature d’Alassane Ouattara".
Une ancienne ministre de M. Gbagbo avait réclamé, à la mi-juin, un report de la présidentielle, dénonçant de "mauvaises" conditions de préparation, et s’était prononcée pour une révision constitutionnelle.
Voté en 2000, l’article 35 de la Loi fondamentale, qui stipule qu’un candidat à la présidentielle "doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine", est abondamment commenté ces derniers
mois en Côte d’Ivoire.
Les détracteurs de M. Ouattara ont toujours affirmé qu’il était inéligible, l’accusant d’être d’origine burkinabè.
"La vérité, c’est que le président Ouattara est inéligible au titre de l’article 35, au même titre que d’autres Ivoiriens dont moi-même", avait assuré Danièle Boni-Claverie, métisse ivoiro-française.
Du côté du pouvoir, on estime que M. Ouattara, considéré comme le grand favori du scrutin à venir, "ayant exercé la fonction présidentielle", est "rééligible de plein droit".
Le 23 juillet, l’ex-Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny, candidat à la présidentielle, a été désigné président de la Coalition nationale pour le changement (CNC) contre Ouattara.
Outre le FPI, la CNC regroupe également les "frondeurs" du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (majorité), dont est issu M. Banny.
La Côte d’Ivoire vivra en octobre une élection cruciale pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011. Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.
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