Le ministre Lia Bi Douayoua a animé une conférence publique le dimanche dernier à Abobodoumé sur le retour du Fpi au pouvoir, au cours de laquelle il s’est insurgé contre tous ceux qui voulaient tourner la page Gbagbo. Pour lui, le fait de déporter le père fondateur du Fpi à La Haye fait plutôt de lui l’homme le plus célèbre du monde entier. « Ceux qui veulent tourner la page du président Laurent Gbagbo se trompent. Car, depuis son transfèrement et son incarcération à la Cour Pénale Internationale, Laurent Gbagbo est devenu plus que célèbre. Toute la communauté internationale ne fait que parler de lui. Quel est ce prisonnier qui attire l’attention du monde entier ? », S’est-il interrogé pour confirmer le tort fait au père fondateur du Fpi. Cette intervention est relative à l’organisation d’une conférence publique organisée le dimanche dernier par la section du Fpi d’Abobodoumé dirigée par Nampé Akossi Olivier. Le thème de cette conférence s’articulait autour du retour aux affaires d’Etat du Front Populaire Ivoirien (Fpi). Mme Odette Lorougnon, secrétaire nationale chargée de l’organisation des femmes du Fpi, qui a conjointement animé cette conférence, de son côté, n’a pas mâché ses mots pour assener ses vérités au pouvoir d’Alassane Ouattara. « Notre pays est en train de nous échapper. La Côte d’Ivoire appartient à tous les Ivoiriens et elle doit appartenir à ces Ivoiriens. C’est à travers notre mobilisation que nous libérerons la Côte d’Ivoire. Nous ne devons pas emprunter le train facile qui constitue à prendre des armes », a-t-elle soutenu. L’ex-députée d’Attécoubé a également critiqué la Commission Electorale Indépendante (Cei). « La Cei n’est pas un parti politique. Nous ne devons pas la suivre dans ses déviations », a-t-elle conseillé. Au cours des échanges qui ont suivi la conférence de Lorougnon Odette, les militants du Fpi ont exprimé leur désir du retour au pouvoir de leur formation politique. A cette préoccupation Marie Odette Lorougnon a été catégorique. « Le Fpi n’a pas encore de candidat. Ce qui ne signifie pas qu’il n’a pas l’intention d’accéder au pouvoir. Mais, il faut que les conditions soient réunies pour l’organisation d’élections paisibles et ouvertes à tous ».
HENRI MEDI
HENRI MEDI