Abidjan - Des opposants ivoiriens ont affirmé lundi avoir été empêchés de tenir un meeting à Korhogo (nord, fief du parti au pouvoir), à moins de deux mois de l’élection présidentielle du 25 octobre, cruciale pour la stabilisation du pays.
"Nos installations du meeting ont toutes été saccagées par des jeunes du parti au pouvoir", a dénoncé David Samba, membre de la Coalition nationale pour le changement (CNC). La CNC avait prévu samedi à Korhogo, principale ville du nord de la Côte d’ivoire, un rassemblement "dans le cadre de ses activités de sensibilisation".
La police "débordée a demandé à la délégation de quitter la ville, après des échauffourées entre jeunes pro-CNC et ceux proches du régime", a affirmé M. Samba. "Faux", a réagi Joël N’Guessan, porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), expliquant que le meeting a avorté en raison des "dissensions internes au sein de l’opposition". Le RDR "n’est mêlé ni de près, ni de loin à cette situation", a-t-il insisté.
Le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo a aussi exprimé son "inquiétude" de ne pas pouvoir faire campagne dans les zones acquises au chef de l’Etat Alassane Ouattara. "On ne peut pas aller à Abobo (un quartier d’Abidjan, fief de M. Ouattara) pour y faire un meeting", a affirmé à l’AFP Marcel Gossio, directeur de campagne de Pascal Affi N’Guessan, chef du parti de Gbagbo, exprimant ses "préoccupations sur la tenue du scrutin".
"Nous ne voulons plus d’une autre crise post-électorale", a-t-il martelé. En 2010-2011, plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Le gouvernement doit garantir la sécurité des opposants sur toute l’étendue du territoire "sinon nous aviserons", a poursuivi M. Gossio, sans plus de précision.
"Pas de boycott, mais pas d’élections dans les conditions actuelles... Sinon, ce sera le chaos, la violence", a renchéri Mamadou Koulibaly, fondateur du Lider, un autre parti d’opposition et ancien président de l’Assemblée nationale sous l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo. M. Ouattara, qui a déjà déposé sa candidature auprès de la commission
électorale, a assuré que "toutes les conditions sont réunies pour des élections équitables, justes, dans un climat apaisé".
"J’ai demandé au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires" pour "assurer la sécurité des Ivoiriens", a déclaré M. Ouattara dans une adresse à la nation il y a dix jours.
La présidentielle d’octobre est censée solder définitivement la crise post-électorale de 2010-2011, épilogue sanglant d’une décennie de crise politico-militaire.
ck/eak/de
"Nos installations du meeting ont toutes été saccagées par des jeunes du parti au pouvoir", a dénoncé David Samba, membre de la Coalition nationale pour le changement (CNC). La CNC avait prévu samedi à Korhogo, principale ville du nord de la Côte d’ivoire, un rassemblement "dans le cadre de ses activités de sensibilisation".
La police "débordée a demandé à la délégation de quitter la ville, après des échauffourées entre jeunes pro-CNC et ceux proches du régime", a affirmé M. Samba. "Faux", a réagi Joël N’Guessan, porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), expliquant que le meeting a avorté en raison des "dissensions internes au sein de l’opposition". Le RDR "n’est mêlé ni de près, ni de loin à cette situation", a-t-il insisté.
Le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo a aussi exprimé son "inquiétude" de ne pas pouvoir faire campagne dans les zones acquises au chef de l’Etat Alassane Ouattara. "On ne peut pas aller à Abobo (un quartier d’Abidjan, fief de M. Ouattara) pour y faire un meeting", a affirmé à l’AFP Marcel Gossio, directeur de campagne de Pascal Affi N’Guessan, chef du parti de Gbagbo, exprimant ses "préoccupations sur la tenue du scrutin".
"Nous ne voulons plus d’une autre crise post-électorale", a-t-il martelé. En 2010-2011, plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Le gouvernement doit garantir la sécurité des opposants sur toute l’étendue du territoire "sinon nous aviserons", a poursuivi M. Gossio, sans plus de précision.
"Pas de boycott, mais pas d’élections dans les conditions actuelles... Sinon, ce sera le chaos, la violence", a renchéri Mamadou Koulibaly, fondateur du Lider, un autre parti d’opposition et ancien président de l’Assemblée nationale sous l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo. M. Ouattara, qui a déjà déposé sa candidature auprès de la commission
électorale, a assuré que "toutes les conditions sont réunies pour des élections équitables, justes, dans un climat apaisé".
"J’ai demandé au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires" pour "assurer la sécurité des Ivoiriens", a déclaré M. Ouattara dans une adresse à la nation il y a dix jours.
La présidentielle d’octobre est censée solder définitivement la crise post-électorale de 2010-2011, épilogue sanglant d’une décennie de crise politico-militaire.
ck/eak/de