Daniel Aka Ahizi président du Pit et ses camarades ont été expulsés du siège du parti hier, mercredi 19 août 2015, autour de 9h. Hier aux environs de 15h 30, nous avons trouvé en face de Fraternité Matin, garé au bord de la voie, un cargo rempli de policiers. Dans le parking avant d’accéder au siège du Pit, un pick-up avec policiers à bord est stationné. En face même du siège fermé, sont assis plusieurs policiers. Qui disaient être là pour constater et rendre compte. Que s’est-il passé ? Selon N’Goulé Kouamé, le Sg du Pit, retranché à quelques 500 m de là, «Depuis le 1er août, des camarades dissidents ont organisé un pseudo congrès du Pit, alors qu’ils sont exclus du parti depuis mai 2015. Depuis ce temps, ils ont envoyé un papier pour dire qu’ils venaient faire la passation. Mais à notre grande surprise, en lieu et place de la passation, c’est tout un bataillon de l’armée ivoirienne, la police plus des loubards, qui sont venus intervenir pour défoncer nos portes et nos serrures. Et donc, je voudrais lancer un appel à tous nos militants afin qu’ils reprennent possession de leur siège et de leur Qg ». Et selon des témoins, cette opération a été conduite par le Pr Séka Séka Joseph, leader du groupe, entouré de Kablan François, Kouassi Mermoz et d’autres dissidents, en l’absence du président Daniel Aka Ahizi. Un courrier datant du 17 août 2015, signé de Séka Séka Joseph se présentant comme le président du Pit et adressé à Daniel Aka Ahizi dit ceci : «Pour nous conformer à nos textes, nous venons par la présente, vous informer que le mercredi 19 août 2015 à 9h 00 mn, la nouvelle direction du Pit viendra pour entrer en possession des locaux afin de procéder à son installation». Et c’est avec un exploit d’huissier que l’expulsion a eu lieu. Une expulsion que le camp de Daniel Aka Ahizi estime illégale, puisque non revêtue de décision de justice. La déstabilisation des partis politiques continue. Nous apprenons que cette opération vient du ministère de l’Intérieur.
Germain Séhoué
Germain Séhoué