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Politique Publié le jeudi 20 août 2015 | Le Patriote

Comment l’opposition veut empêcher l’élection du 25 octobre : Les Ivoiriens doivent ouvrir grandement les yeux

L e masque est tombé. Finalement les frondeurs du FPI ont décidé de ne pas aller à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015. Depuis le début, ils ne voulaient pas participer à cette élection. Tous les débats suscités autour de la CEI, du retour des exilés, n’étaient qu’un pré- texte. Dans un communiqué pondu mardi, Abou Drahamane Sangaré et les caciques du FPI ont annoncé les couleurs. Lisez plutôt : « le Comité central extraordinaire du 1er août réaffirme qu’il est inopportun d’organiser l’élection présidentielle en octobre 2015 en Côte d’Ivoire, demande à ses militantes, militants, sympathisants et au peuple souverain de Côte d’Ivoire de ne pas s’associer à une mascarade d’élection aux conséquences imprévisibles ». Avant de terminer : « nous allons nous donner les moyens légaux pour faire barrage à toute imposture et toute forfaiture d’où qu’elles viennent ». Samedi dernier, un ballon d’essai avait été lancé à Korhogo. L’information d’un meeting de la CNC qui y aurait été empêché a fait le tour du monde via la toile. Chacun y est allé de son commentaire. Dans un post publié sur sa page Facebook quelques instants après cet événement, Odette Lorougnon écrivait ceci: « Comme vous le savez, le meeting de la CNC pour lequel nous étions à Korhogo n’a pas eu lieu. Effectivement, les organisateurs ont été frappés, brutalisés et blessés. Les appareils qui devaient servir à animer la manifestation ont été saccagés. Pendant ce temps, nous étions séquestrés là où nous avons été logés ». En réalité, rien de tout cela ne s’est produit. En effet, sur les images publiées sur les réseaux sociaux, on voit l’ancienne présidente des femmes du FPI se désaltérer avec de l’eau miné- rale quand ses compagnons dégustaient tranquillement une boisson bien prisée en Côte d’Ivoire. Sur leur visage, il n’y a aucune trace de torture. Et dire que, comme Odette Lorougnon l’écrit, ses compagnons et elle ont été séquestrés. C’est la preuve, comme les autorités administratives de Korhogo l’ont si bien relevé, que cette affaire a été montée de toutes pièces. Autre mensonge flagrant qui crédite la thèse d’une grotesque mise en scène : la Une du quotidien « Le Temps » mardi. Comme les lecteurs l’ont constaté, ce journal qui se veut plus royaliste que le roi a pernicieusement illustré les évènements qui se seraient produits à Korhogo avec une photo qui date de la période postélectorale. En réalité, ce qui s’est passé à Korhogo n’est qu’un ballon d’essai. Car, depuis des mois, l’opposition radicale, incarnée par les frondeurs du FPI avec pour chef de file Sangaré Abou Drahamane, est aux abois. Pour preuve, ils n’ont jusque-là rien proposé comme solution alternative à Alassane Ouattara. Ils n’ont aucun programme, si ce n’est que de donner dans le dilatoire. Sans succès, ils ont souhaité le report de l’élection présidentielle, la dissolution de la Commission électorale indépendante, une transition. Devant le refus des autorités pour qui rien ne justifie toutes ces revendications, les nageurs en eau trouble ont décidé de mettre en œuvre un plan diabolique pour interrompre la bonne marche du pays sous Alassane Ouattara et son gouvernement. Leur méthode, créer la psychose et la peur, planifier des troubles, faire de la provocation pour espérer que le pays s’embrase. L’objectif, c’est de faire croire à l’opinion internationale que les conditions ne sont pas réunies pour aller à une élection le 25 octobre prochain. Pour eux, tout doit être utilisé à des fins politiques. Ainsi, très rapidement l’assassinat de la jeune Larissa Abogny à Yopougon, a été exploité dans ce sens. Sur les réseaux sociaux, ils ont publié plusieurs post dans lesquels, ils évoquent la présence des « microbes » pour ne pas aller à l’élection présidentielle. La rumeur a enflé. A Yopougon, il suffit d’être désigné comme « microbe » pour être passé à tabac. Trois jeunes en ont fait les frais. Dans cette commune, qui a oublié les sales moments que des partisans de Laurent Gbagbo ont fait subir à ceux qui, de par leur patronyme ou accoutrement, étaient indexés comme étant favorables à Alassane Ouattara, ces jugements sans fondement ont conduit d’innocentes personnes dans l’au-delà. Les frondeurs du FPI, coutumiers de ces faits, veulent récidiver pour faire planer le spectre de l’insécurité. Naturellement sous ce fallacieux prétexte, ils concluront que les conditions ne sont pas réunies pour organiser des élections apaisées dans ce pays. Depuis quelque temps, à l’intérieur du FPI, des voix s’élèvent de plus en plus pour reconnaitre le travail abattu par Alassane Ouattara. Cette attitude, des sources concordantes indiquent que les radicaux ne souhaitent pas la voir prospérer. Aussi ont-ils décidé dans les jours à venir, exactement à partir du 20 août, d’annoncer des marches éclatées sur l’ensemble du territoire. Il ne s’agit pas dans leur entendement d’une opération de masse, mais de mettre en mission quelques excités, qui seront chargés d’opérer une sorte de gué- rilla. Leur mission sera de mener des actions d’éclats en brûlant quelques pneus, afin d’attirer sur eux le courroux des forces de l’ordre. Et les hommes en armes, qui leur seront favorables, dans leur plan, n’hésiteront pas à tirer sur ces militants. Le FPI et ses satellites vont alors rentrer en scène pour attirer l’attention de la communauté internationale et même nationale. L’idée, c’est exactement de discréditer le pouvoir en le faisant passer pour le bourreau des Ivoiriens. Sur les réseaux sociaux et dans la presse qui leur est proche, l’alibi sera tout trouvé pour dire que les droits humains ne sont pas respectés dans en Côte d’Ivoire. Pour eux, il faut par tous les moyens chercher les poux sur les têtes rasées. L’autre arme que compte utiliser le FPI, c’est la provocation. Le cas de Korhogo en est un exemple palpable. Sinon, comment comprendre que des gens qui ont eu une autorisation de manifester n’aillent même pas présenter leurs civilités aux autorités administratives, notamment au préfet de la ville ? Dans cette logique, ils vont de plus en plus projeter des meetings dans des zones favorables à Alassane Ouattara. Une fois sur les lieux, ils vont tenir des discours injurieux, espérant avoir une riposte des militants du RHDP. Si ces derniers ne réagissent pas, il n’est pas exclu que les Gbagbo ou rien organisent des auto-attaques. L’ennemi de la Côte d’Ivoire c’est le FPI. Un parti qui mène la politique de la terre brûlée. Jean Marc Simon, ancien ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire lui qui disait dans une interview accordée à mardi à RFI : « Les démons ont été chassés de la Côte d’Ivoire » Aujourd’hui, comme un naufragé, l’opposition radicale veut jeter toutes ses forces dans la dernière bataille pour espérer se faire entendre. Malheureusement pour elle, pendant qu’elle gesticule, le pays avance sous la conduite avisée d’Alassane Ouattara.


THIERY LATT
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