La Coalition Nationale pour le Changement (CNC) qui s’est insurgée contre les dérives du régime d’Alassane, après la violence et la barbarie perpétrées contre une délégation de la Coalition à Korhogo le week-end dernier. Pour la CNC, ces actes de barbarie étaient une provocation de trop qui ne saurait être acceptée. Après sa sortie musclée du mercredi 19 août, on s’attendait à un appel au boycott des élections des candidats membres de la Coalition à l’instar du Front Populaire Ivoirien (FPI) qui a appelé pour sa part au boycott de ces élections. En tout cas les quatre candidats déclarés, membres de la CNC ont décidé de faire acte de candidature en déposant leurs dossier à la Commission Electorale Indépendante (CEI). Il s’agit de Charles Konan Banny, Kouadio Konan Bertin dit KKB, Mamadou Koulibaly et Kablan Brou Jérôme. Avant la date du 25 août prochain, les quatre candidats déclarés de la CNC déposeront leurs candidatures chez Youssouf Bakayoko. Ce geste n’est pas une réponse à l’appel d’Affi N’guessan qui déclarait hier jeudi après le dépôt de sa candidature qu’aucun Ivoirien n’a le droit de bouder les prochaines élections en Côte d’Ivoire. Le président de la CNC, Charles Konan Banny et les autres candidats de la Coalition viennent de déjouer un gros piège du pouvoir en place. Alassane Ouattara se voit ainsi désarmé par cette décision des candidats de la CNC. Sinon par quel prétexte Banny et ses camarades de la CNC pourront-ils exiger la transparence pour des élections pour lesquelles ils n’ont pas déposé de dossiers de candidature à la CEI ? Quel sera l’argument qui soutiendra leur volonté d’exiger la refonte et le départ de Youssouf Bakayoko à la tête de l’organisation en charge des élections et la sécurité pour tous les candidats s’ils ne se sont pas inscrits dans la course? Que feront Banny et ses camarades de la CNC, après le dépôt de leurs candidatures dans les prochaines heures face au refus du dialogue d’Alassane Ouattara, manifestement dans une logique de confiscation du pouvoir ? Les prochains jours nous situeront.
Serge A. Badet
Serge A. Badet