x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 26 août 2015 | Le Patriote

Interview/Mme Diarrassouba Maférima (SGA solidarité) : « Le RDR va se battre pour satisfaire toutes les victimes »

© Le Patriote Par DR
Société des Palaces de Cocody (SPDC): Zémogo Fofana, nouveau PCA
Vendredi 15 février 2013. Abidjan. Photo: le Directeur général, Mme Diarrassouba Maférima accueille le nouveau PCA de la Société des Palaces de Cocody (SPDC), M. Zémogo Fofana
Un secrétariat général adjoint chargé de la solidarité a été créé le 30 mai 2014 lors de la restructuration des instances du RDR. Dans cet entretien, la responsable de ce secrétariat, Mme Diarrassouba Maférima, dresse le bilan après un an d’exercice et lance un appel à la patience aux victimes.

Le Patriote : Cela fait un peu plus d’un an que vous êtes à la tête du secrétariat général chargé de la solidarité au RDR. Quel bilan faites-vous de cette année d’exercice ?

Diarrassouba Maférima : Depuis un an que nous sommes à la tête de ce secrétariat d’une importance capitale, nous avons apporté notre compassion et la contribution du parti à un certain nombre de militants. Les chiffres sont là pour étayer nos propos. Nous constatons que le domaine est assez vaste, en ce qui concerne la solidarité, pour un parti martyr comme l’a été le RDR. Dès notre prise de service, nous avons été confrontée à l’immensité du travail à faire. Nous avons constitué huit commissions qui travaillent sur des domaines spécifiques. Nous avons géré les victimes de la crise postélectorale, les demandes d’aide des militants démunis, des situations de décès, de maladie, les aides scolaires. De petits appuis ont également été apportés aux ménages. Notre secrétariat est beaucoup sollicité. Malheureusement nous ne pouvons faire face à tous les cas.

LP : Pourquoi ?

DM : Cela est lié à une question de temps, mais aussi et surtout de moyens. Il faut reconnaitre aussi qu’il y a un problème d’information. Notre rôle ne se limite pas à ces aides financières. Nous avons un rôle de facilitation et d’information. Concernant les cas qui doivent être adressés à certaines institutions, lorsque les requérants viennent nous voir, nous leur indiquons la voie à suivre, la structure indiquée pour faire face à leur problème. Souvent, les besoins sont tellement pressant que nous les aidons grâce aux petits fonds mis à notre disposition.

LP : Quel retour avez-vous de ces actions ?

DM : Le retour est assez positif. Ce sont les bénéficiaires qui nous le disent. Certains sont très heureux de recevoir une aide de leur parti. Pour eux, il est temps que le RDR s’occupe d’eux après toutes les difficultés qu’ils ont vécues. C’est l’occasion pour moi, de féliciter tous les membres de mon secrétariat pour leur disponibilité. Le militant se sent rassuré. Il sait qu’il est écouté et que ses préoccupations sont prises en compte. Si nous ne donnons pas de réponses immédiates à leurs préoccupations, au moins nous leur donnons espoir. Mon équipe est toujours prêtes à rendre visite à un malade, à une famille en détresse. Je remercie tous les cadres du parti qui n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour soulager les militants.

LP : Qu’en est-il des militants de l’intérieur du pays ?


DM : Nous ne sommes pas limités qu’à Abidjan. Nous intervenons sur l’ensemble du territoire national. Nous travaillons avec les secrétaires départementaux qui nous remontent les dossiers de leurs militants. Nous nous déplaçons parfois à l’intérieur pour soutenir certains militants. C’est dans ce cadre que ce week-end nous irons à Daoukro. Un chef de terre, grand militant du parti, est décédé. Nous avons estimé qu’en plus du départemental, une équipe viendra d’Abidjan pour soutenir la famille éplorée. C’est dire que nos interventions ne se limitent pas à Abidjan. Nous apportons aussi des appuis financiers depuis Abidjan à nos militants de l’intérieur. A cet effet, nous avons ouvert un compte de transfert d’argent auprès d’un opérateur de téléphonie mobile.

LP : A quelques semaines de la présidentielle, des actions spécifiques seront-elles posées ?

DM : On ne peut pas faire de politique sans solidarité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle dans la direction de campagne du candidat Alassane Ouattara, vous avez une direction centrale qui s’occupera du genre et du social. C’est dire qu’en plus de cette structure pérenne qu’est le secrétariat général chargé de la solidarité, la direction centrale de campagne chargée de la solidarité va mettre un point d’honneur, dans les mois à venir, à soulager les victimes de tous les partis qui composent le RHDP. Je voudrais rappeler que c’est la première fois que la solidarité est un secrétariat général adjoint. Il a toujours été un secrétariat national. C’est la preuve que le président accorde une importance aux victimes de son parti d’origine.

LP : Aujourd’hui, note-t-on une hausse ou une baisse des différentes sollicitudes ?

MD : Elles ne font qu’augmenter parce que l’information circule de plus en plus à ce sujet. Des localités qui ne nous consultaient pas, multiplient les doléances. Nous essayons d’apporter les réponses selon nos moyens. Mais, de plus en plus, les militants de l’intérieur sont informés de ce que nous faisons. Ils nous sollicitent beaucoup plus.

LP : Quels sont vos rapports avec les structures étatiques comme le PNCS et la CONARIV qui s’occupent des victimes des différentes crises que le pays a vécues ?

DM : Nous avons de très bons rapports. Nous connaissons bien ces structures et les personnes qui les animent. Nous avons déjà eu des séances de travail. Ce que nous faisons plutôt, c’est un travail auprès de nos militants. Nous leur demandons de ne pas se taire sur leurs blessures et de se signaler. Nous les avons orientés vers ces structures pour que leurs préoccupations soient prises en compte. Nous allons suivre ces dossiers pour l’indemnisation de tous les militants.

LP : Leurs cas vous tiennent si à cœur ?

DM : Absolument. Cela fait partie de nos missions. Ces victimes sont importantes pour le parti martyr que nous avons géré. Aujourd’hui, c’est un cas de conscience pour nous. Nous sommes obligés de les accompagner jusqu’à ce qu’elles soient indemnisées. Tous les militants du RDR étaient dans la bataille. Beaucoup n’ont pas eu notre chance. Si nous sommes vivants, nous avons le devoir moral d’assister les parents de ceux qui nous ont quittés, mais aussi ceux qui portent des séquelles de ces moments difficiles de la lutte qui a conduit notre parti au pouvoir aujourd’hui. Comme nos moyens ne suffisent pas, le moins que nous pouvons faire, c’est de les accompagner vers les structures qui ont été créées pour qu’ils puissent entrer dans leur droit.

LP : Récemment vous étiez sur la route de Dabou où vous avez visité une ferme que vous avez mise à la disposition de vos militants. Est-ce que ces actions vont se multiplier ?

DM : Cette question me donne l’occasion de lancer un appel aux autorités municipales. Nous leur demandons de nous octroyer des espaces pour que nous puissions multiplier ce genre d’actes. Aujourd’hui, cette action s’adresse à nos militants qui souffrent d’un handicap. Ceux de Dabou nous ont prouvé que nous n’avions pas eu tort de les aider. Ils sont déterminés à réussir leur affaire. Les voir travailler, nous rassure.

LP : Avez-vous des regrets ?

DM : Je voudrais dire aux victimes de ne pas se décourager. Nous avons un président qui tient ses promesses. Le seul regret que je pourrais avoir, c’est de laisser certains militants qui nous sollicitent insatisfaits. Comme les préoccupations sont nombreuses, j’ai le regret de leur dire, en partant du siège les mercredis, de revenir un autre jour.

Réalisée par Thiery Latt
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Articles du dossier

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ