La Côte d’Ivoire abrite les 17 et 18 son premier forum de la finance islamique. Objectif: explorer le commerce transfrontalier entre les investisseurs internationaux et les pays africains à travers les opportunités qu’offre la finance islamique. Au cours de ces dernières années, la finance islamique a été intégrée dans les systèmes économiques à travers le monde et est appliquée dans les marchés de capitaux de beaucoup de pays. On enregistre plus de 4000 institutions financières islamiques mondiales. Les actifs financiers mondiaux totaux de l’industrie financière islamique sont estimés actuellement à plus de deux trillions de dollars et l’Afrique est l’un des grands horizons pour la finance islamique. Par ailleurs, avec le succès des obligations islamiques Sukuk, le conseil d’administration de la Bid a décidé du relèvement du montant en passant de 10 milliards de dollars à 25 milliards de dollars. En avril dernier, la Côte d’Ivoire avait bénéficié d’un programme quinquennal Sukuk d’un montant total de 300 milliards de Fcfa. Nialé Kaba, ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances de la République de Côte d’Ivoire, et Khaled Al Aboodi, Ceo de la Société islamique pour le développement du secteur privé (Sid), filiale en charge du secteur privé du Groupe de Banque islamique de développement (Bid), ont signé un accord pour préparer l’émission d’un sukuk d’un montant global de 300 milliards de Fcfa, environ 600 millions de dollars. Ce programme, qui sera exécuté en deux phases égales de 150 milliards de francs Cfa chacune, sera mis en œuvre sur la période 2015-2020 et permettra de financer des projets de développement dans le pays. En tant qu’arrangeur principal, la Sid sera chargée de structurer l’opération, mais aussi de «sélectionner les différents intervenants, coordonner et assurer la liaison avec les responsables gouvernementaux en vue de superviser l’ensemble du processus d’exécution du programme de sukuk». La Sid est une institution internationale qui a pour mandat de soutenir le développement économique de ses pays membres Pour cela, l’institution octroie des financements, mais aussi du conseil aux entreprises privées et aux gouvernements sur la base des principes de la Chari’a.
Evénement exclusif à Abidjan
De nombreux pays africains ont eu recours à la finance participative pour se financer ou exprimer leur volonté de le faire à travers notamment l’émission de sukuk. Dans ce sens, on peut citer des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Niger, le Sénégal ou encore la Tunisie. Mieux, la Côte d’Ivoire abrite les 17 et 18 septembre son premier forum de la finance islamique. Cet événement exclusif est conçu spécifiquement pour le bénéfice des acteurs du locaux et internationaux pour explorer les possibilités de développement de la finance islamique au niveau local et régional – se concentrant sur la construction du marché et l’exploration de son potentiel exceptionnel grâce aux investissements étrangers et la collaboration internationale. Le forum verra la présence des régulateurs, banquiers, avocats, consultants, universitaires et une gamme complète de praticiens experts de partout dans le monde, connus pour leur participation à l’évolution de l’industrie africaine de la finance islamique. Le forum global couvrira les perspectives de la finance islamique et la collecte de fonds conformes à la charia et les partenariats public-privé en Afrique, examinera le succès des émissions globales de sukuks, se concentrera sur la façon dont la finance islamique peut faire avancer le secteur des Pme en Afrique et discutera les tendances islamiques de gestion d’actifs au niveau mondial et aux marchés africains clés.
Les exigences de la finance islamique
La Finance islamique a ses structures et mécanismes propres, tirés des principes de la Chari’a. La loi islamique assimile le taux d’intérêt à l’usure. L’’Islam interdit le Ribâ, mot arabe signifiant à la fois usure et intérêt. L’interdiction des taux d’intérêts (Ribâ) dans la loi islamique est né en Arabie au Moyen Âge; elle deviendra la base de la finance islamique qui connaîtra un développement remarquable durant le siècle dernier.
La loi islamique appliquée dans le secteur de la finance repose sur des fondements spécifiques précis. Quatre critères principaux dirigent la finance islamique: le principe de l’absence de Riba ou intérêt et usure, le principe de l’absence de Gharar et de Maysir ou incertitude et spéculation, le principe de l’absence de Haram ou produits illicites selon la loi coranique, et le principe solidaire de l’obligation de partages des profits et des pertes. Il existe en finance islamique tous les produits financiers existants dans la finance conventionnelle: crédit ou prêt islamique, épargne islamique, placement islamique, assurance islamique. Au point de vue opérations commerciales, les plus courantes sont la ‘’Mourabaha’’ ou vente avec bénéfices: l’emprunteur ou la banque achète la marchandise ou le produit au fournisseur à la suite de l’ordre d’un client pour les revendre au même client avec une marge de bénéfice fixée à l’avance. Le délai de remboursement dépend des revenus et varie entre 6 et 24 mois. ‘’L’Ijara’’ ou commission est similaire au crédit-bail ou leasing. La banque achète la marchandise (ou bien équipements, immobilier, véhicule). Elle les loue ensuite au client. Le client devient propriétaire de ces biens quand il a fini de rembourser la somme qui sera échelonnée dans le temps et versée sur un compte épargne. Le client paye donc une location. Le ‘’Taajir’’, location ou leasing signifie que la banque achète les équipements matériaux et les met à la disposition d’un entrepreneur contre une rémunération fixée à l’avance. Le client devient propriétaire de la marchandise ou véhicule au terme du remboursement. Dans le ‘’Bai Mouajjal‘’ ou vente reportée signifie que la banque achète des équipements/matériaux pour les revendre à terme au co-contractant sur la base d’un contrat à moyen terme (deux à cinq ans). Dans les opérations d’export-import, la banque achète des marchandises à un importateur pour les revendre à un exportateur. Les opérations d’investissement concernent les crédits à moyen et long terme. La ‘’Moucharaka’’ est une participation d’une banque au capital d’un projet, chaque partie recevant les bénéfices proportionnellement à son apport. La ‘’Moudaraba’’ est un financement de fiducie, il est une contribution au fonds de roulement. La banque participe à un projet par une injection de capital. Le promoteur du projet fournit son travail et peut faire un apport en capital. Le partage des bénéfices est convenu entre les parties, et les pertes sont supportées par le fournisseur des fonds, sauf s’il y a faute, négligence ou violation des conditions acceptées par la banque. Le‘’Takaful’’ ou assurance Halal signifie garantie conjointe. C’est une assurance basée sur la coopération mutuelle, la responsabilité, l’assurance, la protection et l’assistance entre des participants. Le‘’sukuk’’ qui correspond au placement islamique dans des obligations. Par contre, en comparaison aux obligations classiques, le sukuk donne à l’acheteur l’accès à une part de l’actif et ainsi des profits qu’il recevra au lieu des intérêts.
Abou TRAORE
Evénement exclusif à Abidjan
De nombreux pays africains ont eu recours à la finance participative pour se financer ou exprimer leur volonté de le faire à travers notamment l’émission de sukuk. Dans ce sens, on peut citer des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Niger, le Sénégal ou encore la Tunisie. Mieux, la Côte d’Ivoire abrite les 17 et 18 septembre son premier forum de la finance islamique. Cet événement exclusif est conçu spécifiquement pour le bénéfice des acteurs du locaux et internationaux pour explorer les possibilités de développement de la finance islamique au niveau local et régional – se concentrant sur la construction du marché et l’exploration de son potentiel exceptionnel grâce aux investissements étrangers et la collaboration internationale. Le forum verra la présence des régulateurs, banquiers, avocats, consultants, universitaires et une gamme complète de praticiens experts de partout dans le monde, connus pour leur participation à l’évolution de l’industrie africaine de la finance islamique. Le forum global couvrira les perspectives de la finance islamique et la collecte de fonds conformes à la charia et les partenariats public-privé en Afrique, examinera le succès des émissions globales de sukuks, se concentrera sur la façon dont la finance islamique peut faire avancer le secteur des Pme en Afrique et discutera les tendances islamiques de gestion d’actifs au niveau mondial et aux marchés africains clés.
Les exigences de la finance islamique
La Finance islamique a ses structures et mécanismes propres, tirés des principes de la Chari’a. La loi islamique assimile le taux d’intérêt à l’usure. L’’Islam interdit le Ribâ, mot arabe signifiant à la fois usure et intérêt. L’interdiction des taux d’intérêts (Ribâ) dans la loi islamique est né en Arabie au Moyen Âge; elle deviendra la base de la finance islamique qui connaîtra un développement remarquable durant le siècle dernier.
La loi islamique appliquée dans le secteur de la finance repose sur des fondements spécifiques précis. Quatre critères principaux dirigent la finance islamique: le principe de l’absence de Riba ou intérêt et usure, le principe de l’absence de Gharar et de Maysir ou incertitude et spéculation, le principe de l’absence de Haram ou produits illicites selon la loi coranique, et le principe solidaire de l’obligation de partages des profits et des pertes. Il existe en finance islamique tous les produits financiers existants dans la finance conventionnelle: crédit ou prêt islamique, épargne islamique, placement islamique, assurance islamique. Au point de vue opérations commerciales, les plus courantes sont la ‘’Mourabaha’’ ou vente avec bénéfices: l’emprunteur ou la banque achète la marchandise ou le produit au fournisseur à la suite de l’ordre d’un client pour les revendre au même client avec une marge de bénéfice fixée à l’avance. Le délai de remboursement dépend des revenus et varie entre 6 et 24 mois. ‘’L’Ijara’’ ou commission est similaire au crédit-bail ou leasing. La banque achète la marchandise (ou bien équipements, immobilier, véhicule). Elle les loue ensuite au client. Le client devient propriétaire de ces biens quand il a fini de rembourser la somme qui sera échelonnée dans le temps et versée sur un compte épargne. Le client paye donc une location. Le ‘’Taajir’’, location ou leasing signifie que la banque achète les équipements matériaux et les met à la disposition d’un entrepreneur contre une rémunération fixée à l’avance. Le client devient propriétaire de la marchandise ou véhicule au terme du remboursement. Dans le ‘’Bai Mouajjal‘’ ou vente reportée signifie que la banque achète des équipements/matériaux pour les revendre à terme au co-contractant sur la base d’un contrat à moyen terme (deux à cinq ans). Dans les opérations d’export-import, la banque achète des marchandises à un importateur pour les revendre à un exportateur. Les opérations d’investissement concernent les crédits à moyen et long terme. La ‘’Moucharaka’’ est une participation d’une banque au capital d’un projet, chaque partie recevant les bénéfices proportionnellement à son apport. La ‘’Moudaraba’’ est un financement de fiducie, il est une contribution au fonds de roulement. La banque participe à un projet par une injection de capital. Le promoteur du projet fournit son travail et peut faire un apport en capital. Le partage des bénéfices est convenu entre les parties, et les pertes sont supportées par le fournisseur des fonds, sauf s’il y a faute, négligence ou violation des conditions acceptées par la banque. Le‘’Takaful’’ ou assurance Halal signifie garantie conjointe. C’est une assurance basée sur la coopération mutuelle, la responsabilité, l’assurance, la protection et l’assistance entre des participants. Le‘’sukuk’’ qui correspond au placement islamique dans des obligations. Par contre, en comparaison aux obligations classiques, le sukuk donne à l’acheteur l’accès à une part de l’actif et ainsi des profits qu’il recevra au lieu des intérêts.
Abou TRAORE