« Effectivement nous avons été invités à une rencontre, à Cotonou, organisée par notre camarade Golou Emmanuel qui est le président du Parti socialiste béninois (Psb) et qui est en même temps le président du Comité Afrique de l’Internationale socialisme (Is). Il a organisé une rencontre autour de deux questions : La question d’une plate-forme de tous les partis de Gauche d’Afrique. Qu’ils soient membres de l’Is ou pas. Pourvu qu’ils soient des partis de Gauche et voir comment on peut tous se mettre ensemble, vu la question de la sécurité dans la sous région ouest-africaine, étant donné toutes les menaces des Djiadhistes qu’on observe. Il nous a invités. Mais en même temps, en arrière plan, il voulait, à moi, ce qu’il avait dit, c’est que c’était une occasion pour que nous aussi, on présente des vœux à tous ces partis venus d’un peu partout qui vont se retrouver pour voir comment les choses évoluent en Côte d’Ivoire. Donc, c’est le camarade Voho Sahi qui a été désigné pour nous représenter. Et à sa grande surprise, quand il est arrivé, il a constaté que c’est Malick Coulibaly, qui est présenté un peu comme un vice-président de la fronde résident au Bénin, avait été aussi invité. D’après lui, c’est un peu sa façon, à lui, de contribuer à faire des rapprochements entre la direction du Front populaire ivoirien (Fpi) et les frondeurs. Je n’ai pas encore appelé, mais Voho Sahi a fait son compte rendu.... Quand je vais avoir l’occasion de lui parler, je vais quand même lui traduire un peu notre étonnement par rapport à une telle démarche qui n’est pas vraiment politique. C’est pourquoi je dis souvent que les gens sont dans les émotions, dans les sentiments. Or, la politique ce n’est pas ça. (…). Ce qui relève de la politique, c’est la politique. Ce qu’on veut faire de façon sentimental, on le fait dans un cadre sentimental. Voho Sahi est là. S’il veut, il peut organiser des rencontres privées avec lui, avec qui il veut pour créer des rapprochements. Mais s’il invite le Fpi, il a invité le Fpi. Il ne faut pas inviter le Fpi et présenter publiquement deux personnes sensées représenter deux tendances alors qu’il n’y a pas deux tendances au Fpi. Il y a le Fpi. Il y a les militants de base. Même s’ils ne sont pas contents de ce qui se passe à la direction, mais ils restent dedans (…) Malick n’a jamais été militant du Fpi, il a été directeur de cabinet adjoint à la présidence. On sait qu’il est militant du Pdci. Il a été directeur de cabinet adjoint de Gbagbo et directeur de campagne de Gbagbo après. A notre connaissance, il n’a jamais été militant du FPI.
Mais ce que je voudrais vous dire, c’est que c’est une situation qui s’est imposée à nous. Mais, quand le camarade s’est retrouvé à cette rencontre au Bénin, je crois que vous avez eu les images. Je ne dirai pas que c’est un traquenard ».
Propos recueillis par
Bruno Kouadio
Mais ce que je voudrais vous dire, c’est que c’est une situation qui s’est imposée à nous. Mais, quand le camarade s’est retrouvé à cette rencontre au Bénin, je crois que vous avez eu les images. Je ne dirai pas que c’est un traquenard ».
Propos recueillis par
Bruno Kouadio