D’anciens parlementaires du Fpi ne sont pas d’avis avec le boycott des futures législatives. Ils ont entamé des débats avec la direction des frondeurs.
Il y a de l’eau dans le gaz. Une crise latente secoue la tendance Fpi emmenée par Abou Drahamane Sangaré. A l’origine des bisbilles, la participation ou non des frondeurs aux prochaines élections législatives. Notamment, d’anciens députés de l’ex-parti au pouvoir mettent la pression sur les dirigeants de la fronde, pour aller à la compétition électorale. Si ses anciens parlementaires et maires ont été pour le boycott des élections locales en 2011, ils arguent désormais que leur parti ne peut être absent durablement à l’Assemblée nationale. Aussi le débat est-il lancé et ouvert. A en croire des sources révélées par connectionivoirienne.net, la direction de la tendance Sangaré a rencontré, ce samedi, d’anciens élus. Il s’est agi pour cette première rencontre d’échanger sur le sujet. La suite devrait être houleuse. De fait, le porte-parole de la fronde, Koné Boubacar, vient de presque clore le débat. Dans une interview parue dimanche, ce proche de Sangaré a annoncé le rejet des futures législatives. « Est-ce que les conditions que nous dénonçons ont changé ? Les conditions que nous dénonçons n’ont pas changé. Si d’ici là, elles changent, nous aviserons. Nous sommes constants avec nous-mêmes. Si rien ne change, nous n’avons aucune raison de changer notre position. Tous ceux qui iront à ces élections vont revenir pleurer comme d’habitude puisqu’on va leur octroyer des résultats fictifs », a-t-il situé. Cela dit, indique le confrère en ligne, « il y a de plus en plus de gens au Fpi qui pensent que le parti devrait profiter de ses acquis tels que révélés par la dernière élection présidentielle ». Ceux qui militent pour aller aux élections estiment qu’il faut capitaliser le taux d’abstention de la présidentielle du 25 octobre. « En effet, celle-ci fut marquée par une forte abstention à l’appel du parti. Pour les pro-élections, cela démontre que « le parti reste inébranlable surtout dans ses bastions traditionnels où ils estiment que rien n’a encore bougé en faveur de Ouattara, en dépit de la communication qui veut faire croire que ces bastions ont basculé », révèle le site. Sangaré et son camp n’excluent donc pas de profiter de cet avantage. Mais encore, ces anciens députés veulent refaire surface pour leur survie politique. Demeurés loin de l’arène depuis 2010, ils redoutent de se faire oublier par les électeurs. Cela dit, la partie n’est pas gagnée d’avance. « Cela ne sert à rien d’aller à des élections, vous n’allez pas nous voir à des élections. On ne va pas à des élections pour rigoler comme d’autres. Nous allons à des élections pour les gagner », prévient Koné Boubacar, lançant au passage une pique à l’adversaire interne, Pascal Affi N’Guessan. Sangaré est pris entre le marteau et l’enclume. Il devra convaincre les jusqu’au-boutistes d’aller aux législatives, aux municipales et aux régionales, avec la Commission électorale indépendante qu’ils vouent aux gémonies. Les échanges s’annoncent explosifs.
Guillaume N’GUETTIA
Il y a de l’eau dans le gaz. Une crise latente secoue la tendance Fpi emmenée par Abou Drahamane Sangaré. A l’origine des bisbilles, la participation ou non des frondeurs aux prochaines élections législatives. Notamment, d’anciens députés de l’ex-parti au pouvoir mettent la pression sur les dirigeants de la fronde, pour aller à la compétition électorale. Si ses anciens parlementaires et maires ont été pour le boycott des élections locales en 2011, ils arguent désormais que leur parti ne peut être absent durablement à l’Assemblée nationale. Aussi le débat est-il lancé et ouvert. A en croire des sources révélées par connectionivoirienne.net, la direction de la tendance Sangaré a rencontré, ce samedi, d’anciens élus. Il s’est agi pour cette première rencontre d’échanger sur le sujet. La suite devrait être houleuse. De fait, le porte-parole de la fronde, Koné Boubacar, vient de presque clore le débat. Dans une interview parue dimanche, ce proche de Sangaré a annoncé le rejet des futures législatives. « Est-ce que les conditions que nous dénonçons ont changé ? Les conditions que nous dénonçons n’ont pas changé. Si d’ici là, elles changent, nous aviserons. Nous sommes constants avec nous-mêmes. Si rien ne change, nous n’avons aucune raison de changer notre position. Tous ceux qui iront à ces élections vont revenir pleurer comme d’habitude puisqu’on va leur octroyer des résultats fictifs », a-t-il situé. Cela dit, indique le confrère en ligne, « il y a de plus en plus de gens au Fpi qui pensent que le parti devrait profiter de ses acquis tels que révélés par la dernière élection présidentielle ». Ceux qui militent pour aller aux élections estiment qu’il faut capitaliser le taux d’abstention de la présidentielle du 25 octobre. « En effet, celle-ci fut marquée par une forte abstention à l’appel du parti. Pour les pro-élections, cela démontre que « le parti reste inébranlable surtout dans ses bastions traditionnels où ils estiment que rien n’a encore bougé en faveur de Ouattara, en dépit de la communication qui veut faire croire que ces bastions ont basculé », révèle le site. Sangaré et son camp n’excluent donc pas de profiter de cet avantage. Mais encore, ces anciens députés veulent refaire surface pour leur survie politique. Demeurés loin de l’arène depuis 2010, ils redoutent de se faire oublier par les électeurs. Cela dit, la partie n’est pas gagnée d’avance. « Cela ne sert à rien d’aller à des élections, vous n’allez pas nous voir à des élections. On ne va pas à des élections pour rigoler comme d’autres. Nous allons à des élections pour les gagner », prévient Koné Boubacar, lançant au passage une pique à l’adversaire interne, Pascal Affi N’Guessan. Sangaré est pris entre le marteau et l’enclume. Il devra convaincre les jusqu’au-boutistes d’aller aux législatives, aux municipales et aux régionales, avec la Commission électorale indépendante qu’ils vouent aux gémonies. Les échanges s’annoncent explosifs.
Guillaume N’GUETTIA