Le directeur de campagne du candidat démissionnaire à la présidentielle, lève un coin du voile sur les vrais motifs du retrait de Konan Banny.
On l’avait senti venir. Et à deux jours de la présidentielle du 25 octobre, Charles Konan Banny a officialisé son retrait du scrutin. Le candidat avait alors argué des dysfonctionnements dans le processus électoral. Ce que confirme son directeur national de campagne. « Banny voulait que tous les candidats luttent à armes égales et que le peuple souverain puisse choisir librement ses dirigeants sans peur et sans pression. Il a été le seul à faire un travail d’analyse critique du listing électoral et celui qui a fourni des éléments concrets relativement aux anomalies statistiques et de procédures d’une Cei taillée sur mesure qui n’avait rien d’indépendante », a réitéré Dion Yodé Simplice, dans une interview accordée à l’Inter. Mais encore, révèle ce proche de Charles Konan Banny, la démarche de certaines chancelleries à Abidjan, ont poussé l’ex-candidat à rendre le tablier. « Quand à cela vous ajoutez le parti pris presque désinvolte de certains représentants de la communauté internationale en Côte d’Ivoire, notamment des ambassadeurs dont les attitudes rappellent de triste mémoire les gouverneurs de colonie de l’ex-Aof (Afrique occidentale française), alors autant ne pas se faire complice d’une telle escroquerie morale », a situé Dion Yodé. Voilà donc ce qui a provoqué le courroux de l’ancien Premier ministre. La sortie de l’ambassadeur des Etats-Unis, un jour après le vote, a été diversement interprétée dans les chapelles politiques. Alors que la Cei s’attelait à livrer le verdict provisoire du scrutin, Terence McCuley, au cours d’une conférence de presse le 26 octobre, donnait son quitus. « En dépit de nombreux défis, nous n’avons rien constaté pour servir de preuve soit aux plaintes de dernières minutes selon lesquelles la liste électorale était entachée de graves irrégularités ou d’autres problèmes qui pourraient jeter le doute sur la crédibilité du processus électoral », avait alors tranché le diplomate. Quelques jours avant, Charles Konan Banny avait brandi ses preuves sur les irrégularités de la liste, entre autres. La passivité de la communauté internationale a donc précipité son retrait de la bataille électorale. Dans la foulée, le collaborateur de Banny livre les nouvelles ambitions de son patron. A ceux qui prédisent la retraite politique de l’ex-postulant à la présidence, Dion Simplice rétorque qu’ « une élection ne signifie pas la fin d’un projet ou d’une ambition ». « Quelle naïveté de penser que M. Banny est fini en politique ! Des hommes de sa dimension et de son aura rebondissent toujours et parfois lorsqu’on les attend le moins », coupe-t-il court, sans plus de détails sur les projets de Konan Banny. « Les Ivoiriens ont trouvé en lui le leader qui doit fédérer les énergies pour traduire en acte la nouvelle espérance ivoirienne », se persuade l’ex-directeur de campagne.
Guillaume N’GUETTIA
On l’avait senti venir. Et à deux jours de la présidentielle du 25 octobre, Charles Konan Banny a officialisé son retrait du scrutin. Le candidat avait alors argué des dysfonctionnements dans le processus électoral. Ce que confirme son directeur national de campagne. « Banny voulait que tous les candidats luttent à armes égales et que le peuple souverain puisse choisir librement ses dirigeants sans peur et sans pression. Il a été le seul à faire un travail d’analyse critique du listing électoral et celui qui a fourni des éléments concrets relativement aux anomalies statistiques et de procédures d’une Cei taillée sur mesure qui n’avait rien d’indépendante », a réitéré Dion Yodé Simplice, dans une interview accordée à l’Inter. Mais encore, révèle ce proche de Charles Konan Banny, la démarche de certaines chancelleries à Abidjan, ont poussé l’ex-candidat à rendre le tablier. « Quand à cela vous ajoutez le parti pris presque désinvolte de certains représentants de la communauté internationale en Côte d’Ivoire, notamment des ambassadeurs dont les attitudes rappellent de triste mémoire les gouverneurs de colonie de l’ex-Aof (Afrique occidentale française), alors autant ne pas se faire complice d’une telle escroquerie morale », a situé Dion Yodé. Voilà donc ce qui a provoqué le courroux de l’ancien Premier ministre. La sortie de l’ambassadeur des Etats-Unis, un jour après le vote, a été diversement interprétée dans les chapelles politiques. Alors que la Cei s’attelait à livrer le verdict provisoire du scrutin, Terence McCuley, au cours d’une conférence de presse le 26 octobre, donnait son quitus. « En dépit de nombreux défis, nous n’avons rien constaté pour servir de preuve soit aux plaintes de dernières minutes selon lesquelles la liste électorale était entachée de graves irrégularités ou d’autres problèmes qui pourraient jeter le doute sur la crédibilité du processus électoral », avait alors tranché le diplomate. Quelques jours avant, Charles Konan Banny avait brandi ses preuves sur les irrégularités de la liste, entre autres. La passivité de la communauté internationale a donc précipité son retrait de la bataille électorale. Dans la foulée, le collaborateur de Banny livre les nouvelles ambitions de son patron. A ceux qui prédisent la retraite politique de l’ex-postulant à la présidence, Dion Simplice rétorque qu’ « une élection ne signifie pas la fin d’un projet ou d’une ambition ». « Quelle naïveté de penser que M. Banny est fini en politique ! Des hommes de sa dimension et de son aura rebondissent toujours et parfois lorsqu’on les attend le moins », coupe-t-il court, sans plus de détails sur les projets de Konan Banny. « Les Ivoiriens ont trouvé en lui le leader qui doit fédérer les énergies pour traduire en acte la nouvelle espérance ivoirienne », se persuade l’ex-directeur de campagne.
Guillaume N’GUETTIA