La Banque ouest-africaine de développement (BOAD), a décidé de communiquer davantage sur son fonctionnement mais surtout d’expliquer aux journalistes spécialisés en économie le cycle d’un projet quand elle doit contribuer au financement. Deux jours d’études d’immersion dans les procédures BOAD.
Pendant deux jours, du 17 au 18 novembre derniers, au Sofitel hôtel ivoire, la Banque ouest africaine de Développement (BOAD) s’est employée dans un environnement empreint de convivialité à former tous les journalistes économiques ivoiriens sur « le cycle d’un projet financé par la BOAD ». A travers des thématiques élaborées à propos, il est ressorti par exemple que la banque de développement n’intervient dans un projet qui lui est soumis par les Etats-membres que si ce projet requiert un niveau de financement d’au moins 3 milliards de Fcfa. La BOAD intervient dans le financement à hauteur de 50% suivant une procédure qui part de l’identification à la fin d’exécution du projet. Ainsi au 30 septembre 2015, les engagements cumulés de cette banque qui regroupe les 7 pays membres de l’Union monétaire ouest-Africain (UEMOA) s’établissent à 5866 millions d’euros (728 opérations) pour des décaissements cumulés de 3177 millions d’euros, soit un taux de 54,2%. La Côte d’Ivoire bénéficie d’une large part des financements consentis par la BOAD, notamment dans les secteurs du transport et de l’énergie. 677 milliards de Fcfa hors taxes pour le financement de 134 projets soit un décaissement cumulé de 404 milliards de Fcfa pour un taux de 60%. Afin de participer à un large éventail de projets dans les secteurs du transport, de l’énergie, des infrastructures, mines, agriculture, tourisme, télécommunications industrie, bâtiments et travaux publics, elle entend lever très prochainement sur le marché financier 500 milliards de Fcfa. « C’est une véritable banque de solidarité qui n’est pas portée sur le profit mais bien plus sur le développement », révèle le directeur de la Communication, Marketing et de Relations publiques, Saïdou M. Ouedraogo. En effet, fin 2015, la banque avait fait un bénéfice net de 8 milliards de Fcfa qui n’ont pas été redistribués aux actionnaires mais reversés dans les ressources propres de l’institution. Pour le directeur, chef de mission résidente en Côte d’Ivoire, Oumar Tembely, ceci permet à l’institution de renforcer sa capacité opérationnelle.
Une batterie de procédures
Si la Boad est un acteur bancaire important dans le financement des secteurs public et privé, au regard du volume des financements opérés depuis 40 ans qu’elle existe, il n’en demeure pas moins vrai que les procédures qu’elle a élaborées sont quelque peu longues et peut-être un peu complexes ; pourrait-on dire. « Nos procédures n’ont pas pour objet que de mettre de la transparence dans nos actions, permettre au maître d’ouvrage de réaliser l’ouvrage dans les meilleures rapports qualité-prix. Il faut que les fonds soient utilisés pour l’objet pour lequel ils sont décaissés », fait savoir M. Tembely. Cependant la BOAD qui n’entend pas investir de l’argent à perte s’est inscrite dans une démarche de formation des promoteurs de projets au démarrage de leur projet, il y a un suivi, une évaluation et une mission d’appui organisée par l’institution etc. qui sont faits. Et quand il y a éventuellement des aléas qui interviennent dans l’exécution du projet, la BOAD fait des recommandations. « Pour nous l’échec n’existe pas. Nous sommes une banque de développement. Nous tirons des leçons pour mieux faire face aux manquements », a lâché Diao Moustapha, ingénieur agronome à la BOAD qui a présenté l’arsenal de mesures dont dispose son institution pour se convaincre du caractère crédible et viable d’un projet. Les journalistes économiques ont également été instruits sur les politiques de passation des marchés publics, de lutte contre la fraude , la corruption et le blanchiment d’argent, de conformité et de règlement des griefs à la BOAD.
Dieudonné Wognin
Pendant deux jours, du 17 au 18 novembre derniers, au Sofitel hôtel ivoire, la Banque ouest africaine de Développement (BOAD) s’est employée dans un environnement empreint de convivialité à former tous les journalistes économiques ivoiriens sur « le cycle d’un projet financé par la BOAD ». A travers des thématiques élaborées à propos, il est ressorti par exemple que la banque de développement n’intervient dans un projet qui lui est soumis par les Etats-membres que si ce projet requiert un niveau de financement d’au moins 3 milliards de Fcfa. La BOAD intervient dans le financement à hauteur de 50% suivant une procédure qui part de l’identification à la fin d’exécution du projet. Ainsi au 30 septembre 2015, les engagements cumulés de cette banque qui regroupe les 7 pays membres de l’Union monétaire ouest-Africain (UEMOA) s’établissent à 5866 millions d’euros (728 opérations) pour des décaissements cumulés de 3177 millions d’euros, soit un taux de 54,2%. La Côte d’Ivoire bénéficie d’une large part des financements consentis par la BOAD, notamment dans les secteurs du transport et de l’énergie. 677 milliards de Fcfa hors taxes pour le financement de 134 projets soit un décaissement cumulé de 404 milliards de Fcfa pour un taux de 60%. Afin de participer à un large éventail de projets dans les secteurs du transport, de l’énergie, des infrastructures, mines, agriculture, tourisme, télécommunications industrie, bâtiments et travaux publics, elle entend lever très prochainement sur le marché financier 500 milliards de Fcfa. « C’est une véritable banque de solidarité qui n’est pas portée sur le profit mais bien plus sur le développement », révèle le directeur de la Communication, Marketing et de Relations publiques, Saïdou M. Ouedraogo. En effet, fin 2015, la banque avait fait un bénéfice net de 8 milliards de Fcfa qui n’ont pas été redistribués aux actionnaires mais reversés dans les ressources propres de l’institution. Pour le directeur, chef de mission résidente en Côte d’Ivoire, Oumar Tembely, ceci permet à l’institution de renforcer sa capacité opérationnelle.
Une batterie de procédures
Si la Boad est un acteur bancaire important dans le financement des secteurs public et privé, au regard du volume des financements opérés depuis 40 ans qu’elle existe, il n’en demeure pas moins vrai que les procédures qu’elle a élaborées sont quelque peu longues et peut-être un peu complexes ; pourrait-on dire. « Nos procédures n’ont pas pour objet que de mettre de la transparence dans nos actions, permettre au maître d’ouvrage de réaliser l’ouvrage dans les meilleures rapports qualité-prix. Il faut que les fonds soient utilisés pour l’objet pour lequel ils sont décaissés », fait savoir M. Tembely. Cependant la BOAD qui n’entend pas investir de l’argent à perte s’est inscrite dans une démarche de formation des promoteurs de projets au démarrage de leur projet, il y a un suivi, une évaluation et une mission d’appui organisée par l’institution etc. qui sont faits. Et quand il y a éventuellement des aléas qui interviennent dans l’exécution du projet, la BOAD fait des recommandations. « Pour nous l’échec n’existe pas. Nous sommes une banque de développement. Nous tirons des leçons pour mieux faire face aux manquements », a lâché Diao Moustapha, ingénieur agronome à la BOAD qui a présenté l’arsenal de mesures dont dispose son institution pour se convaincre du caractère crédible et viable d’un projet. Les journalistes économiques ont également été instruits sur les politiques de passation des marchés publics, de lutte contre la fraude , la corruption et le blanchiment d’argent, de conformité et de règlement des griefs à la BOAD.
Dieudonné Wognin