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Politique Publié le lundi 30 novembre 2015 | Notre Voie

Après l’élection présidentielle du 25 octobre: désillusionnés, les frondeurs du FPI quittent la Cnc

© Notre Voie Par C.K
Meeting de la Coalition nationale pour le changement (CNC, opposition)
Samedi 20 juin 2015. Abidjan. Le Premier meeting de la Coalition nationale pour le changement (CNC, opposition) a démarré en fin de matinée à Yopougon (Ouest d`Abidjan) dans le calme.
La messe de requiem de la Coalition nationale pour le changement (Cnc) semble dite. Selon des informations qui nous parviennent auprès de sources bien introduites au sein de cette organisation, les frondeurs issus des rangs du Fpi et qui y ont posé leurs valises ont décidé de claquer la porte. La raison est que cette structure en laquelle ils fondaient assez d’espoir a échoué. Elle n’a pu faire plier Alassane Ouattara qui, du reste, est resté pratiquement sourd à leurs désidératas. L’objectif escompté n’a pas été atteint. L’Assemblée générale de la jeunesse proche de Sangaré Abou Drahamane qui s’est tenue, le samedi 28 novembre, chez Michel Gbagbo, à la Riviera Golf, a été l’acte qui signe le départ des frondeurs du Fpi de la Cnc. E c’est Gnomblé Bi Zara, le président intérimaire de l’Union des jeunes des nouvelles générations (Ujng) qui donne le ton quand il regrette les moments passés au sein de la Coalition nationale pour le changement.

«Nous avions cru naïvement que la Cnc allait impulser le changement dans ce pays. Nous avons compris plus tard que ce n’était que de la manipulation du régime», a-t-il relevé. Il a été suivi par tous les jeunes frondeurs du Fpi conduits par Abraham Diéti. Pour ce dernier, «il y a bien longtemps qu’ils se sont retirés de la coalition. Ils ne figurent d’ailleurs pas dans la nomenclature de la nouvelle Cnc que préside Bah Jean Enoch», a-t-il précisé. L’ancien ministre Ettien Amoakona a été le témoin de tout ce déballage. A cette occasion, ajoutent nos sources, il a salué la jeunesse qui a toujours répondu aux mots d’ordre  des frondeurs: «Merci pour le travail abattu. A travers vos actions, vous avez montré au monde entier que la Côte d’Ivoire vit sous une dictature. Nous savons qu’en face, ils sont largement minoritaires. Ils sont obligés d’utiliser les appareils répressifs de l’Etat et leurs supplétifs que sont les microbes pour empêcher la marche du peuple ivoirien. Mais la lutte continue. Elle doit continuer. Nos prochains combats doivent être axés sur la libération du président Gbagbo, des prisonniers politiques, le retour des exilés mais surtout le retour de la démocratie en Côte d’Ivoire. Depuis l’arrestation du président Gbagbo, nous vivons une dictature en Côte d’Ivoire», s’est-il exclamé.
A en croire nos informateurs, tout s’est passé à l’Assemblée générale de la jeunesse des frondeurs comme si c’est maintenant que nombre de frondeurs découvrent que «la CNC était une manipulation du régime». Ils quittent donc définitivement la CNC pour mettre en place une autre organisation qui sera plus efficace à leurs yeux.

La charte de la CNC a été signée le 15 mai dernier. Elle regroupait les «irréductibles» du Pdci que sont Kouadio Konan Bertin dit KKB, Charles Konan Banny et Essy Amara, le Lider de Mamadou Koulibaly, la société civile et les « frondeurs » issus du Front populaire ivoirien. L’objectif consistait a exiger de Ouattara la recomposition de la commission électorale indépendante (CEI), des élections justes et transparentes, la libération des prisonniers politique et du président Gbagbo. Mais dès sa mise en place, la Cnc a été fragilisée par les contradictions internes, à commencer par les velléités de candidatures aux élections présidentielles de 2015.


Ouattara Abdul-Mohamed
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