Depuis Paris où il est en exil, Fabrice Lago, conseiller de Stéphane Kipré de l’Union des nouvelles générations (Ung) et bien connu sous le pseudonyme de Steve Beko, commente ici l’actualité ivoirienne de ces derniers jours.
Quelle est à l'Ung votre analyse de la situation postélectorale actuelle du pays rythmée par l'affaire des écoutes téléphoniques et la récente attaque de Grabo ?
Je pense à mon humble avis que nous sommes à l'étape du partage de butin entre des personnes qui ont réussi à braquer la Côte d’Ivoire. Naturellement cela entraîne des remous entre ceux qui sont gourmands et ceux qu'on veut exclure de la curée. Soro Guillaume qui se croyait invincible est aujourd'hui en plein cauchemar. Au-delà cependant de cette perception des choses, cette affaire montre que la Côte d’Ivoire se spécialise dans la déstabilisation de la sous-région. Le silence du gouvernement est véritablement la preuve d'un malaise au sommet de l'Etat.
Mais Soro ne voit pas les choses de cette manière. Il lorgne plutôt du côté des adversaires pro-Gbagbo qui auraient selon lui ourdi ce complot de toutes pièces, allant même jusqu'à vouloir porter plainte contre eux. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
Vous savez, il ne faut pas accorder d'importance à ces accusations surtout que son service de communication dans un désordre indescriptible accuse à la fois l'opposition et des personnes à l'intérieur du Rdr. Soro ne portera jamais plainte, car il sait que les écoutes sont authentiques et que cela lui sera préjudiciable. Maintenant s'il est sûr de son fait, sa plainte est attendue. Franchement je pense que Ouattara a décidé de se débarrasser de son dauphin constitutionnel.
Le Burkina Faso a un nouveau président et le président de l'Ung Stéphane Kipré n'a pas attendu longtemps pour féliciter l'élu Marc Christian Kaboré. Que peut espérer la Côte d'Ivoire et spécifiquement le camp Gbagbo avec cette élection ?
Oui il faut féliciter le président Roch Kaboré qui a su quitter Blaise Compaoré au moment où il envisageait de modifier la Constitution burkinabé pour se maintenir au pouvoir. Il a par la suite réussi à se faire élire et le choix du peuple est à respecter. Ce que les Ivoiriens attendent d'abord, c'est que le Burkina Faso nouveau ne serve plus de base-arrière pour déstabiliser des pays voisins. Puis, que les relations entre nos deux peuples se raffermissent au grand désarroi de certains politiciens véreux qui ont longtemps attisé et entretenu cette division entre deux peuples liés par l'histoire et l'avenir.
Par S. DEBAILLY
Quelle est à l'Ung votre analyse de la situation postélectorale actuelle du pays rythmée par l'affaire des écoutes téléphoniques et la récente attaque de Grabo ?
Je pense à mon humble avis que nous sommes à l'étape du partage de butin entre des personnes qui ont réussi à braquer la Côte d’Ivoire. Naturellement cela entraîne des remous entre ceux qui sont gourmands et ceux qu'on veut exclure de la curée. Soro Guillaume qui se croyait invincible est aujourd'hui en plein cauchemar. Au-delà cependant de cette perception des choses, cette affaire montre que la Côte d’Ivoire se spécialise dans la déstabilisation de la sous-région. Le silence du gouvernement est véritablement la preuve d'un malaise au sommet de l'Etat.
Mais Soro ne voit pas les choses de cette manière. Il lorgne plutôt du côté des adversaires pro-Gbagbo qui auraient selon lui ourdi ce complot de toutes pièces, allant même jusqu'à vouloir porter plainte contre eux. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
Vous savez, il ne faut pas accorder d'importance à ces accusations surtout que son service de communication dans un désordre indescriptible accuse à la fois l'opposition et des personnes à l'intérieur du Rdr. Soro ne portera jamais plainte, car il sait que les écoutes sont authentiques et que cela lui sera préjudiciable. Maintenant s'il est sûr de son fait, sa plainte est attendue. Franchement je pense que Ouattara a décidé de se débarrasser de son dauphin constitutionnel.
Le Burkina Faso a un nouveau président et le président de l'Ung Stéphane Kipré n'a pas attendu longtemps pour féliciter l'élu Marc Christian Kaboré. Que peut espérer la Côte d'Ivoire et spécifiquement le camp Gbagbo avec cette élection ?
Oui il faut féliciter le président Roch Kaboré qui a su quitter Blaise Compaoré au moment où il envisageait de modifier la Constitution burkinabé pour se maintenir au pouvoir. Il a par la suite réussi à se faire élire et le choix du peuple est à respecter. Ce que les Ivoiriens attendent d'abord, c'est que le Burkina Faso nouveau ne serve plus de base-arrière pour déstabiliser des pays voisins. Puis, que les relations entre nos deux peuples se raffermissent au grand désarroi de certains politiciens véreux qui ont longtemps attisé et entretenu cette division entre deux peuples liés par l'histoire et l'avenir.
Par S. DEBAILLY