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Politique Publié le mardi 8 décembre 2015 | Ivoire-Presse

Parti unifié, candidature- Rhdp…Dr Famoussa Coulibaly, Sga 4 de l’Udpci sort de sa réserve : ‘’Dans le parti unifié, seule l’émergence des valeurs doit prévaloir’’

© Ivoire-Presse Par DR
Candidature unique au RHDP: Dr Famoussa Coulibaly en campagne
Vendredi 5 Décembre 2014. Photo: Dr Famoussa Coulibaly
Secrétaire général adjoint de l’Udpci, secrétaire régional par intérim dans le Gôh et Lôh Djiboua dudit parti, Dr Famoussa Coulibaly a été l’un des artisans de la réélection du Président Ouattara. Il explique ici comment cela a été possible, sans manquer de réagir sur d’autres sujets, notamment les élections locales, le parti unifié et les palabres au sein du Rhdp de Divo.

Quelle analyse faîtes-vous du taux de suffrages exprimé en faveur de votre champion à Divo ? Un satisfecit ?

Je voudrais avant tout exprimer mes admirations au Président Ouattara pour sa brillante réélection au premier tour. Aussi, je dis merci aux populations de Divo qui ont compris notre message et ont porté leur choix sur le Président Ouattara. Quant au score, je puis vous dire que nous avons dépassé la moyenne nationale en termes de suffrages. Au niveau national, c’est 83% alors que sur le plan local, nous avons fait plus de 85%. Pour nous, c’est déjà quelque chose d’essentiel. Nous sommes dans une zone qui est perçue à tort ou à raison comme un bastion du Fpi depuis 1990. En 2010, quand vous regardez les chiffes, le Rhdp n’a pas eu plus de 40%. Nous n’avions que 39% alors que l’ex-président Laurent Gbagbo avait autour de 61%. Si en 2015, nous avons obtenu ce score de 85%, c’est la preuve qu’il y a un bond qui a été fait. Quant au taux de participation qui est de 43%, ce n’est pas mauvais comparativement à ce qu’on a eu au plan national. C’est une zone pas facile et nous nous sommes battus pour notre Président. Il ne faut pas oublier que tous ceux qui ont voté notre mentor, le Président Ouattara, ne sont pas forcement des militants du Rhdp, mais c’est l’ensemble des différentes couches sociales ayant vu en si peu de temps les réalisations du président de la République dans notre région. Nous allons continuer à travailler pour expliquer la vision de développement, voire de l’émergence du Président Ouattara. Aussi, il faut relever que le Fpi n’a eu que 5% de suffrages exprimés. Cela voudrait dire ce que ça veut dire.

Quel a été véritablement l’apport de l’Udpci à Divo dans la réélection du Président Ouattara ?

Avant tout, je voudrais saluer la clairvoyance du président Abdallah Albert Toikeusse Mabri, président de l’Udpci. Il a été celui là même qui nous a convaincu lors des congrès de décembre 2013 pour soutenir sans réserve la candidature unique du Président eu égard aux grandes réalisations en seulement deux années d’exercice de pouvoir. Depuis lors, l’ensemble des membres de l’Updci s’est approprié le combat pour la réélection du Président Ouattara. C’est dans cet élan que nos actions au niveau de Divo se sont inscrites depuis cette date. Les populations sont là pour témoigner. En termes de structuration, nous avons eu à faire une trentaine de meetings. Que dire des portes à portes que nous avons eu à faire, des rencontres sur les marchés avec nos mamans, les différentes communautés et corps constitués ? En termes d’animation de la ville, nous avons fait bouger Divo. Avant que nous n’entamions nos activités, les populations disaient qu’elles ne sentaient pas la campagne. C’était un challenge pour nous. Et nous l’avons bien relevé en faisant vivre la campagne. Matériellement et financièrement nous avons joué notre participation. Nous avons fait le maximum avec nos propres moyens. Tout Divo est témoin. A ce niveau, je voudrais merci au Président Mabri qui n’a ménagé aucun effort pour nous accompagner jusqu’à la victoire finale.

Lors de la campagne présidentielle à Divo, le Rhdp de Divo n’a pas fonctionné comme il le fallait. On pourrait même dire que chacun a volé de ses propres ailes. Dites-nous quel est le problème ?

Je voudrais d’entrée de jeu dire que le Rhdp est l’émanation de plusieurs partis qui se sont mis ensemble en paraphant une charte en 2005 à Paris. Mon parti, l’Udpci fait partie intégrante de cette famille. En ma qualité de Sga, je suis membre du Rhdp, donc à ce titre je ne peux pas être celui là qui crée la division. Ce que nous disons, il faut qu’il y ait le respect. Nous sommes plusieurs familles. Que tu sois grand ou petit, il faut que tout le monde soit traité sur le même pied d’égalité afin d’éviter les frustrations. Ce que nous avons constaté ici lors de la campagne, c’est malheureux. Mais, pour nous l’essentiel, c’était la réélection du Président Ouattara. Nous avons fait fi de toutes les frustrations et nous mettre au service du Président Ouattara. Nous avons travaillé avec nos propres moyens. Aucun militant de l’Udpci ici n’a réussi à Divo un seul tee-shirt du Rhdp. Malgré cela, notre parti a été en avant de cette campagne. Nous restons ouverts à tout rassemblement. Je voudrais faire remarquer que les ambitions sont légitimes. Mais, lorsqu’il s’agit de l’intérêt général, il faut la cohésion. Malgré nos tentatives au niveau local, on n’a jamais senti cette volonté d’associer notre parti aux activités du Rhdp.

Comment expliquez-vous l’isolement de l’Udpci à Divo ?

Je ne parlerai pas d’isolement. Mais ce sont des actions qui sont posées qui donnent cette impression. Moi je suis en principe vice-coordonnateur du Rhdp. En termes de contribution, l’Udpci a toujours été le parti qui a répondu présent. Pour le fonctionnement du bureau local du Rhdp, nous avons offert du matériel informatique. Même lors de la visite du chef de l’Etat, quand il s’est d’apporter une contribution financière à la réussite de cette visite, c’est l’Udpci qui s’est manifesté. Tout le monde le sait à Divo.

Dîtes-nous que se passe-t-il concrètement entre les cadres de Divo et qu’est ce qu’on vous reproche ?

Il faut savoir que les valeurs ont toujours été combattues. Mais les valeurs ont toujours prospéré et émergé. Famoussa est pour le rassemblement. Je ne suis ni l’ennemi de personne. C’est dans ce cadre que nous nous inscrivons. Ce que nous apportons à Divo ne profite pas forcement à la famille de Famoussa. C’est tout Divo. Que chacun soit jugé sur ses actions. Il faut la cohésion. Il faut qu’on mette au devant l’intérêt de Divo.

Votre parti politique l’Udpci qui était très en vue lors de la Présidentielle semble un peu sonné. Aucune véritable activité politique alors que les élections locales approchent. Que se passe-t-il ?

Je puis vous dire que depuis 2011 nous sommes sur le terrain. Aujourd’hui, l’Udpci en chiffres, c’est pratiquement plus de 82 sections, plus de 8000 militants disposant de leurs cartes de membres. En ma qualité de secrétaire général adjoint, secrétaire régional par intérim dans le Gôh et Lôh Djiboua, j’ai le devoir de conduire notre formation politique vers une véritable implantation. Nous sommes très bien structurés. A preuve nous avons un coordonnateur départemental, des coordonnateurs communaux, sous préfectoraux qui travaillent au quotidien, histoire de donner vie à l’Udpci. Moi, j’assure la supervision dans les zones suivantes : Gagnoa, Oumé, Lakota, Guitry et Divo. Je puis vous rassurer que rien n’est suspendu. A preuve en tant cadre, lors que nous sommes sollicités par la population, nous n’hésitons pas à les appuyer. Il ne faut pas oublier que la politique, on la fait pour se mettre au service de la population. Pour nous, le social doit prendre un pan essentiel. C’est ce qui explique nos actions auprès des populations.

Aujourd’hui, il est de plus en plus question d’un retour des houphouétistes au Pdci-Rda réunifié. Votre réaction ?

Je ne suis pas la voix la plus autorisée à répondre à une telle question. Bientôt nous allons nous retrouver et le Bureau politique de notre parti va se prononcer sur la question. Ce que je puis dire, c’est que ce qui nous unit est plus important que des questions de nom. Ce qui nous unit, c’est Houphouët. Les questions de nom, on pourra en débattre au moment opportun. Cela voudra dire que tout se réglera de façon consensuelle et non imposée. Nous allons apprécier ce qui important pour les Ivoiriens au-delà des dénominations.

Les élections locales sont pour bientôt. Au niveau du Rhdp, on parle de candidature Rhdp. Vous avez été candidat aux législatives en 2010 au nom de l’Udpci et vous poserez encore votre candidature sûrement. N’avez-vous des craintes que vous ne soyez pas le candidat du Rhdp ?

Je reviens pour dire que ce qui nous unit, c’est Houphouët. Le Rhdp est l’émanation de plusieurs partis politiques. Aujourd’hui on parle de parti unifié. C’est dire que chacun d’entre nous laissera sa souveraineté de partis. On ne parlera plus de militants Pdci, Rdr, Udpci, Mfa ou Upci, mais on parlera de militants houphouétistes. C’est cela le plus important. Le candidat Rhdp ne sera pas quelqu’un d’imposé ou parachuté du sommet parce qu’il aura été militant d’un tel parti politique. Il doit être l’émanation des aspirations profondes des populations. Nous devons donner des leçons d’intégrité morale face à ces questions. Il y va de la cohésion et pérennité de notre cohésion. Ce qui donc doit prévaloir dans un tel ensemble, c’est l’émergence des valeurs. Autrement dit, l’Ivoirien travailleur et donc compétent. Nous pensons que si cela est suivi, nous n’avons aucune inquiétude. Nous faisons donc confiance à la haute direction qui ne regardera que l’intérêt supérieure de la famille et des populations.

ML
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