Développement de Gagnoa / Des chefs Bété aux élus et cadres: «Arrêtez de prendre pour ennemi, un frère parce qu’il n’est pas du même bord politique que vous»

Dire merci aux cadres de Gagnoa, aux chefs et à ses compagnons de tous les jours pour le soutien inestimable durant la campagne présidentielle qui s’est soldée par un score fort élogieux dans la région de Gagnoa. C’est le sens des retrouvailles que Pr Maurice Kakou Guikahué, a organisé, dimanche dernier à Songon Park, espace récréative sur la route de Jacqueville. Bodi Théodore, Dougrou Sawouré, André Logbo, Parfait Gohourou, Bamba Mamadou alias Bamba Immeuble, Colonel Oka Amani, Me Konan, Koné Issa, Camara Vazoumana, étaient entre autres personnalité invitées. Ce moment de reconnaissance a été marqué par une sortie remarquée et remarquable des chefs du canton Paccolo, canton dont est issu le ministre Guikahué, N°2 du Pdci Rda. En effet, Kiffy Boga Sivori, chef du village de Gnalégribouo et chef de la tribu Djérégnoa, a donné de la voix. «Les chefs de village du canton Paccolo, dans leur ensemble et avec à leur tête le chef du canton Noel Gnagno, se réjouissent de cette rencontre fraternelle. La 2ème après celle de Dikouéhipalégnoa. La tenue de cette rencontre montre que vous avez entendu l’appel que les chefs vous ont lancé à Dougroupalégnoa où nous avions demandé de rassembler autour de vous, tous les fils et filles de noter canton, nonobstant leurs appartenance politique, en vue de penser et de mettre en route ensemble, le développement dudit canton ». Cela dit, il poursuivra à l’endroit du Pr Guikahué, « nous nous félicitons de cette posture dans laquelle vous vous êtes engagé et vous en rendons un hommage des plus soutenu ». Le porte-parole des chefs a rappelé que « le mal dont souffre notre canton est connu de tous. C’est celui de prendre pour adversaire systématique, voir pour ennemi, un frère ou une sœur tout simplement parce qu’il n’est pas du même bord politique que soit. Dès lors, on le combat par tous les moyens. On met tout en œuvre pour lui nuire. Non chers fils et filles du Paccolo, on n’a pas besoin d’être de la même famille politique pour mettre nos forces ensemble au service de notre développement. Non, le développement, n’a pas de couleur politique. Tout comme on ne peut demander à quelqu’un de ne pas faire la politique conformément à ses convictions ». Aussi a-t-il indiqué la volonté des chefs. « Ce que nous les chefs, nous demandons, c’est de transformer vos différences politiques en richesses au profit de notre canton ». Et le porte-parole d’étayer ses dires avec une fait ancien. « Dans les temps pas très lointain, nos parents allaient à la chasse au filet, ils ne se mettaient pas tous du même côté du filet. Ils se dispersaient autour du filet parce qu’on ne sait pas de quel côté peut venir le gibier. Et quand chacun de son côté attrapait un gibier, il l’apportait au centre pour qu’il profite à tous. De sorte que le fruit de la battue profitait toujours à tout le village ». Pour lui donc, « il est donc souhaitable que vous vous dispersiez dans les différents partis politiques importants du pays conformément à votre vision. Ainsi chacun ramènera ce qu’il aura eu là où il est, dans le canton pour que cela serve au bonheur de nos parents ». Toutefois, a fait savoir le chef, «le développement ne se fait pas dans le désordre. Il a besoin d’un leader pour l’impulser. Un leader qui ne mette pas au devant la question politique ». En tout état de cause, a-t-il ajouté «tous aussi responsables que vous êtes ici, nous pensons que vos convictions politiques sont déjà établies ». Monsieur le ministre, a conclu Boga Sivori, « nous chefs réunis autour de notre chef de canton Noel Gnangno, croyons fondamentalement que vous pouvez être aujourd’hui ce leader autour duquel peut se faire l’unité du canton en vue de son développement. Vous en avez les aptitudes et vous le devez. C’est ici que prend tout son sens, la cérémonie que nous pouvons qualifier d’initiatique à laquelle nous vous avions conviée à Mahibouo ».

Notons qu’il n’a pas manqué de dire merci au ministre Guikahué pour les routes faites dans le canton Paccolo. «Aller vers les aînés, dans tous les cas, monsieur le ministre, vous pouvez compter sur l’ensemble des chefs de village dans cette tâche que nous savons difficile, mais pas impossible », a-t-il conclu. Plusieurs intervenants dont Colonel Sessegnon, M Lebi Defer, Colonel Agoblé, Me Atabi Honoré Kouoto, le député Logbo André, M N’guessan-Zékré, ont pris la parole pour faire des témoignages. Qui pour saluer en Guikahué, la qualité d’homme «loyal» d’Houphouët à Bédié, toujours dans le Pdci Rda. Qui pour louer sa bonté et sa disponibilité, en tant que frère et en tant que médecin cardiologue. Qui encore pour son amour pour Gagnoa dont il œuvre sans relâche pour le développement. Bref, chacun a dit croire en Guikahué et en sa politique. Choisi par les chefs comme le leader, le fils de Dikouéhipalégona, a dit aimer la métaphore du filet. «Vous voulez que je sois celui qui tienne la fourche du filet pour ne pas que le zébu qui va y entrer parte avec notre filet ?» a-t-il interrogé. Avant de demander que la pratique qui conditionne que chacun, avant d’aller à la chasse, jure de ne pas trahir le tenant de la fourche, soit exécutée. Toute chose qui pourrait être fait vers la fin du mois de janvier dans un village du canton Paccolo que les chefs auront choisi.