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Politique Publié le jeudi 13 avril 2017 | AFP

Disparus du Novotel en Côte d’Ivoire: fin des plaidoiries, verdict attendu en soirée

© AFP Par ISSOUF SANOGO
Côte d’Ivoire / Le procès de l`Affaire des disparus du Novotel
Mardi 11 avril 2017. Abidjan. Cinq peines de prison à vie ont été requises contre des militaires ivoiriens, dont l’une visant l’ex-chef de la garde républicaine, le général Dogbo Blé, jugés pour l’enlèvement à l’hôtel Novotel d’Abidjan et le meurtre en 2011 de quatre personnes, dont deux Français.
Abidjan - Les avocats des accusés au procès de l’affaire des "Disparus du Novotel" d’Abidjan - l’enlèvement et le meurtre en 2011 de quatre personnes, dont deux Français, en pleine crise ivoirienne - ont terminé leurs plaidoiries jeudi en fin d’après-midi.

Les jurés de la Cour d’assises de Yopougon (quartier d’Abidjan) se sont retirés pour délibérer et le verdict était attendu jeudi dans la soirée.
Mardi, le ministère public avait requis la prison à vie contre cinq des accusés, dont l’ex-chef de la garde républicaine, le général Brunot Dogbo Blé et deux de ses adjoints, les colonels Jean Aby et Leopold Okou Mody.
Jeudi, les quatre derniers avocats qui ne s’étaient pas exprimés mercredi ont pu plaider la cause de leurs clients, et ont demandé la relaxe.

"Le but, c’est de solder le compte du régime de Laurent Gbagbo. Le parquet et les parties civiles n’ont pas été en mesure d’apporter des preuves", a ainsi lancé Me Raoul Gohi Bi, qui défendait les principaux accusés dont le général Dogbo Blé.
Parlant notamment de "témoignages grotesques", il a accusé deux des témoins à charge d’être "à la solde des initiateurs de ce procès".

Le 4 avril 2011, au plus fort de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, un commando venu de la présidence ivoirienne, alors aux mains des partisans du président Laurent Gbagbo, avait fait irruption à l’hôtel Novotel d’Abidjan, capitale économique en proie aux combats.
Il en avait emmené son directeur, le Français Stéphane Frantz Di Rippel, son compatriote Yves Lambelin, directeur général de Sifca, le plus grand groupe agro-industriel ivoirien, l’assistant béninois de celui-ci Raoul Adeossi, et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général d’une filiale de Sifca.

Selon l’enquête, les quatre hommes ont été emmenés au palais présidentiel, torturés et tués. Leurs corps ont ensuite été jetés dans la lagune d’Abidjan.
Le corps d’Yves Lambelin est le seul à avoir été formellement identifié. La mort des trois autres victimes a été établie sur la base de témoignages et d’indices.

Un seul des dix accusés, Yoro Tapeko, a reconnu sa participation au commando et a raconté l’enlèvement des quatre victimes. Dix ans de prison ont été requis contre lui. Le ministère public a requis la relaxe contre les quatre autres accusés.

pgf/lp
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