Contrairement à certaines idées reçues, les pratiques tontinières sont régies par la loi. Dans cet entretien, Habib Coulibaly, Directeur général d’un cabinet de courtage levé un coin du voile sur les opérateurs de tontine.
En tant que spécialiste du secteur des assurances, quelle définition pouvez-vous donner à la tontine ?
Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que la tontine est un produit de l’assurance vie. C’est une épargne ? un produit de capitalisation et de mobilisation des ressources. Malheureusement, les gens ont une opinion un peu galvaudée de la tontine. Mais c’est parce que sous nos cieux, la tontine fonctionne dans l’informel que cette idée est répandue. Ce que vous devez savoir, c’est qu’en assurance, il y’a un produit qu’on appelle assurance-tontine, qu’on appelle aussi opération tontinière, qui est régie par le code des assurances. Le code Cima en son article 328 définit clairement les opérations tontinières qui font partie des produits d’assurance. Beaucoup de gens ne le savent pas, mais la création des tontines respecte une certaine règlementation. Aujourd’hui, il n’y a pas d’entreprise tontinière en tant que telle. Mais ceux qui désirent s’y investir peuvent approcher les courtiers en assurances ou encore la direction des assurances qui pourra leur donner de plus ample information.
Vous dites que les opérations tontinières sont régies par l’article328 du code Cima. Voulez-vous dire que ce que les femmes pratiquent dans les marchés, dans les associations et autres mouvements est illégale et repréhensible ?
Vous savez que comme son nom l’indique, le secteur informel échappe très souvent au contrôle de l’appareil étatique. Dans les opérations de tontine dont vous parlez, il n’y a pas de cadre formel et d’éléments officiels ; ce qui fait que l’état a du mal à jeter un regard sur cette activité. Même si la direction des assurances qui délivre les agréments décide de s’y impliquer, qui sera son interlocuteur de façon formelle ? Ce que nous disons, c’est qu’il ne faudrait pas avoir peur de chercher à légaliser et formaliser ce que l’on fait, surtout quand il s’agit d’agente souvent ce sont des sous qui sont en jeu.
Mais depuis un certain temps, la tontine a pignon sur rue. Comment expliquez-vous cette propension des ivoiriens, sur les marchés, dans les bureaux et dans les associations à pratiquer les opérations tontinières ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que dans les entreprises, les opérations tontinières créent et entretiennent les liens entre les employés. Les tontines raffermissent les liens parce que les travailleurs qui sont inscrits dans les opérations tontinières développent des affinités qui font qua partir de ce qu’ils gagnent dans ladite entreprise, ils arrivent à se projeter hors des réalités de l’entreprise et dans certains milieux, certains hauts dirigeants sont des participants aux opérations tontinières. Au niveau managerielles recherches ont démontré que les opérations tontinières sont une bonne chose. Et quand, dans une entreprise, le Directeur General, le directeur des ressources humaines ou encore le directeur financier sont inscrits dans une opération tontinière, au même titre que les travailleurs, cela donne une plus grande crédibilité à la chose. Si donc les ivoiriens s’intéressent beaucoup aux opérations tontiniers aujourd’hui, c’est parce que quelque part la situation l’exige et dans les entreprises, l’on se rend aujourd’hui compte que la tontine permet de renforcer les liens et c’est une autre forme de solidarité dans les organisations.
Qu’est ce qui peut être fait pour encadrer ces opérations ?
Il revient à l’état, à travers la Direction des assurances et aussi aux particuliers que nous sommes de trouver les moyens d’encadrer ces Operations. Beaucoup de personnes ne savent pas effectivement que les tontines sont régies par la loi. Il revient donc à l’Etat de vulgariser les produits d’assurance et de faire sortir les opérations tontinières. Ce qu’il
Faut faire, c’est vraiment la formation pour la vulgarisation et mieux l’encadrer.
Réalisé par Kra Bernard
En tant que spécialiste du secteur des assurances, quelle définition pouvez-vous donner à la tontine ?
Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que la tontine est un produit de l’assurance vie. C’est une épargne ? un produit de capitalisation et de mobilisation des ressources. Malheureusement, les gens ont une opinion un peu galvaudée de la tontine. Mais c’est parce que sous nos cieux, la tontine fonctionne dans l’informel que cette idée est répandue. Ce que vous devez savoir, c’est qu’en assurance, il y’a un produit qu’on appelle assurance-tontine, qu’on appelle aussi opération tontinière, qui est régie par le code des assurances. Le code Cima en son article 328 définit clairement les opérations tontinières qui font partie des produits d’assurance. Beaucoup de gens ne le savent pas, mais la création des tontines respecte une certaine règlementation. Aujourd’hui, il n’y a pas d’entreprise tontinière en tant que telle. Mais ceux qui désirent s’y investir peuvent approcher les courtiers en assurances ou encore la direction des assurances qui pourra leur donner de plus ample information.
Vous dites que les opérations tontinières sont régies par l’article328 du code Cima. Voulez-vous dire que ce que les femmes pratiquent dans les marchés, dans les associations et autres mouvements est illégale et repréhensible ?
Vous savez que comme son nom l’indique, le secteur informel échappe très souvent au contrôle de l’appareil étatique. Dans les opérations de tontine dont vous parlez, il n’y a pas de cadre formel et d’éléments officiels ; ce qui fait que l’état a du mal à jeter un regard sur cette activité. Même si la direction des assurances qui délivre les agréments décide de s’y impliquer, qui sera son interlocuteur de façon formelle ? Ce que nous disons, c’est qu’il ne faudrait pas avoir peur de chercher à légaliser et formaliser ce que l’on fait, surtout quand il s’agit d’agente souvent ce sont des sous qui sont en jeu.
Mais depuis un certain temps, la tontine a pignon sur rue. Comment expliquez-vous cette propension des ivoiriens, sur les marchés, dans les bureaux et dans les associations à pratiquer les opérations tontinières ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que dans les entreprises, les opérations tontinières créent et entretiennent les liens entre les employés. Les tontines raffermissent les liens parce que les travailleurs qui sont inscrits dans les opérations tontinières développent des affinités qui font qua partir de ce qu’ils gagnent dans ladite entreprise, ils arrivent à se projeter hors des réalités de l’entreprise et dans certains milieux, certains hauts dirigeants sont des participants aux opérations tontinières. Au niveau managerielles recherches ont démontré que les opérations tontinières sont une bonne chose. Et quand, dans une entreprise, le Directeur General, le directeur des ressources humaines ou encore le directeur financier sont inscrits dans une opération tontinière, au même titre que les travailleurs, cela donne une plus grande crédibilité à la chose. Si donc les ivoiriens s’intéressent beaucoup aux opérations tontiniers aujourd’hui, c’est parce que quelque part la situation l’exige et dans les entreprises, l’on se rend aujourd’hui compte que la tontine permet de renforcer les liens et c’est une autre forme de solidarité dans les organisations.
Qu’est ce qui peut être fait pour encadrer ces opérations ?
Il revient à l’état, à travers la Direction des assurances et aussi aux particuliers que nous sommes de trouver les moyens d’encadrer ces Operations. Beaucoup de personnes ne savent pas effectivement que les tontines sont régies par la loi. Il revient donc à l’Etat de vulgariser les produits d’assurance et de faire sortir les opérations tontinières. Ce qu’il
Faut faire, c’est vraiment la formation pour la vulgarisation et mieux l’encadrer.
Réalisé par Kra Bernard