La SIIN (Société Ivoirienne d’Intelligence Numérique) et l’ASACI (Association des sociétés d’Assurances de Côte d’Ivoire) ont signé le 13 février une convention (Mémorandum d’Entente) portant sur la digitalisation des produits d’assurances via un portail commun à toutes les sociétés membres de l’association. En vue de nous en dire un peu plus sur ce projet, nous avons rencontré COULIBALY Niennenkariga Habib, l’un des initiateurs de ce projet et Président de cette start-up avant son départ pour TUNIS en vue de prendre part à la 43ième édition des assemblées annuelles de la FANAF (Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit Nationales Africaines). Entretien
Le 28 novembre 2017, vous conviez toute la corporation des assureurs au travers d’une cérémonie officielle au sein de l’ESATIC (Ecole Supérieure Africaine des TIC) leur annonçant la mise en œuvre d’un projet dénommée « Plateforme de souscription, de gestion de sinistre et de paiement digital ». Comment vous est venue l’idée d’un tel projet ?
CNH : Avant de vous répondre, j’aimerais témoigner toute ma gratitude à la corporation des assureurs, notamment l’ASACI qui avait, bien avant cette cérémonie officielle, donné son accord de principe au démarrage de ce projet en nous donnant sa vision claire sur la manière dont devait être confectionné cet outil. Ce qui a bien évidemment été pris compte dans l’élaboration de cette plateforme. Pour répondre à votre question, je peux tout simplement dire que nous sommes partis d’un constat. Depuis plus de 20 ans, la population n’arrive pas à avoir accès aux produits d’assurances (pour rappel le CODE CIMA est entré en vigueur en 1992) ce qui se justifie par le taux de pénétration que nous savons tous, qui est de moins de 2% de la population. Ce qui signifie que 98% de la population n’a donc pas accès aux différentes couvertures offertes par les assureurs. Et lorsque vous faites un petit sondage, la majorité des personnes souligne l’opacité des garanties mais et surtout le manque d’accès à ces produits. D’où la mise en œuvre de ce projet.
Vous avez participé en 2012 au concours du meilleur entrepreneur social organisé par la Multinational ORANGE dans tous les pays d’Afrique où elle était présente à travers votre projet « Les TICs dans les assurances une réalité ». A l’issue de ce concours, vous avez été le 3ième projet plébiscité par les internautes avec plus de 35 000 votes. N’est-ce pas ce qui vous a motivé ?
CNH : Nous n’avons certes pas gagné ce concours, mais à travers ce plébiscite, j’ai tout de suite compris que la population avait vraiment besoin d’avoir accès aux différentes propositions d’assurances. Cela est tout à fait possible aujourd’hui via le numérique. Aujourd’hui, pour ne parler uniquement que de la Côte d’Ivoire, les chiffres montrent que chaque ivoirien et chaque ménage possède au moins un téléphone portable. Partant de ce fait, cela signifie simplement que chaque personne et chaque ménage peut souscrire à une assurance voyage ou à une assurance habitation avec un smartphone ou un ordinateur en prenant au préalable connaissance de toutes les informations liées à ces produits, d’autant plus que tout le process de souscription est totalement dématérialisé. Donc plus besoin de se déplacer pour souscrire à ce type d’assurance. Peut-être que c’est cette volonté qui a été manifestée à travers ce vote massif.
Est-ce qu’on peut dire aujourd’hui que sept (7) ans après le vote des internautes, ce projet est-il réalité ?
Le plus dur reste à venir car il faut pouvoir mériter toute la confiance que l’ASCI a bien voulu placer en nous en vue de relever ce défi énorme. En revanche, je garde la foi que nous allons réussir, bien évidemment, avec le soutien de tous. Nous allons réussir parce que toutes les bases de la mise en œuvre de ce projet ont été consolidés depuis plus de deux (2) ans. Je profite de l’occasion pour dire un grand merci et félicité le Directeur Général de l’ESATIC, le Professeur Adama KONATE sans qui ce projet ne pouvait être réalisé, car sa rigueur et son goût du travail bien fait ont été déterminants dans sa réalisation.
A quoi la population doit-elle s’attendre ? A quand le lancement officiel de cette plateforme ?
CNH : Je demande aux ivoiriens de patienter juste quelques mois car la première étape du déploiement de cette plateforme était la signature de cette convention, chose qui est désormais faite. Avec l’ASACI, nous avons prévu le lancement officiel de la plateforme courant d’Avril (ce n’est vraiment pas un poisson d’Avril) afin de régler tous les détails liés à son lancement. Nous allons d’abord démarrer par la commercialisation des produits Automobile, voyage, Habitation et individuelle accident, puis les autres produits ferons leurs entrées progressivement, notamment les risques simples d’entreprises qui ne nécessitent aucune visite de risque, et dont le processus de calcul de prime est clairement connu.
Comment pourra-t-on faire la souscription ?
Il faudra juste choisir son produit, sélectionner son assureur et payer via tous les moyens de paiement numérique qui existent (cartes bancaires et mobil money) et vous recevrez automatiquement votre contrat.
Cela paraît très simple à la manière dont vous expliquez ?
CNH : Oui je vous rassure que le parcours clients est très simple.
Quelles assurances ou garanties pouvez-vous donner aux populations quant à la réalisation d’un projet aussi révolutionnaire ?
CNH : Permettez-moi, à la fin de cet entretien, de réitérer mes remerciements aux différents présidents de l’ASACI, je veux parler des Président Johnson Boa Roger par qui tout est parti ainsi qu’à son prédécesseur, l’actuel président SALIOU Bakayoko et toute son équipe notamment son Secrétaire Général et tous les membres de ses commissions techniques avec qui nous avons travaillé ardemment afin d’aboutir à la signature de cette convention pour le déploiement de cet outil. Aux populations, je les rassure en leur disant que l’une de leur principale préoccupation envers les assureurs qui était l’inaccessibilité des produits d’assurances a été bien prise en compte et sera réglée via ce portail commun à toutes les compagnies du marché. Pour finir, Je pense qu’avec cet outil, la confiance entre assureurs et assurés sera davantage renforcée puisque grâce à cette plateforme, les assurés pourront déclarer leurs sinistres avec simplement une photo. L’information sera aussitôt relayée à/aux assureurs concerné(s) pour une prise en charge diligente, car l’un des points d’ancrage était également la prise en charge diligent des sinistres de la part des assureurs.
Entretien réalisé par R. K.
Le 28 novembre 2017, vous conviez toute la corporation des assureurs au travers d’une cérémonie officielle au sein de l’ESATIC (Ecole Supérieure Africaine des TIC) leur annonçant la mise en œuvre d’un projet dénommée « Plateforme de souscription, de gestion de sinistre et de paiement digital ». Comment vous est venue l’idée d’un tel projet ?
CNH : Avant de vous répondre, j’aimerais témoigner toute ma gratitude à la corporation des assureurs, notamment l’ASACI qui avait, bien avant cette cérémonie officielle, donné son accord de principe au démarrage de ce projet en nous donnant sa vision claire sur la manière dont devait être confectionné cet outil. Ce qui a bien évidemment été pris compte dans l’élaboration de cette plateforme. Pour répondre à votre question, je peux tout simplement dire que nous sommes partis d’un constat. Depuis plus de 20 ans, la population n’arrive pas à avoir accès aux produits d’assurances (pour rappel le CODE CIMA est entré en vigueur en 1992) ce qui se justifie par le taux de pénétration que nous savons tous, qui est de moins de 2% de la population. Ce qui signifie que 98% de la population n’a donc pas accès aux différentes couvertures offertes par les assureurs. Et lorsque vous faites un petit sondage, la majorité des personnes souligne l’opacité des garanties mais et surtout le manque d’accès à ces produits. D’où la mise en œuvre de ce projet.
Vous avez participé en 2012 au concours du meilleur entrepreneur social organisé par la Multinational ORANGE dans tous les pays d’Afrique où elle était présente à travers votre projet « Les TICs dans les assurances une réalité ». A l’issue de ce concours, vous avez été le 3ième projet plébiscité par les internautes avec plus de 35 000 votes. N’est-ce pas ce qui vous a motivé ?
CNH : Nous n’avons certes pas gagné ce concours, mais à travers ce plébiscite, j’ai tout de suite compris que la population avait vraiment besoin d’avoir accès aux différentes propositions d’assurances. Cela est tout à fait possible aujourd’hui via le numérique. Aujourd’hui, pour ne parler uniquement que de la Côte d’Ivoire, les chiffres montrent que chaque ivoirien et chaque ménage possède au moins un téléphone portable. Partant de ce fait, cela signifie simplement que chaque personne et chaque ménage peut souscrire à une assurance voyage ou à une assurance habitation avec un smartphone ou un ordinateur en prenant au préalable connaissance de toutes les informations liées à ces produits, d’autant plus que tout le process de souscription est totalement dématérialisé. Donc plus besoin de se déplacer pour souscrire à ce type d’assurance. Peut-être que c’est cette volonté qui a été manifestée à travers ce vote massif.
Est-ce qu’on peut dire aujourd’hui que sept (7) ans après le vote des internautes, ce projet est-il réalité ?
Le plus dur reste à venir car il faut pouvoir mériter toute la confiance que l’ASCI a bien voulu placer en nous en vue de relever ce défi énorme. En revanche, je garde la foi que nous allons réussir, bien évidemment, avec le soutien de tous. Nous allons réussir parce que toutes les bases de la mise en œuvre de ce projet ont été consolidés depuis plus de deux (2) ans. Je profite de l’occasion pour dire un grand merci et félicité le Directeur Général de l’ESATIC, le Professeur Adama KONATE sans qui ce projet ne pouvait être réalisé, car sa rigueur et son goût du travail bien fait ont été déterminants dans sa réalisation.
A quoi la population doit-elle s’attendre ? A quand le lancement officiel de cette plateforme ?
CNH : Je demande aux ivoiriens de patienter juste quelques mois car la première étape du déploiement de cette plateforme était la signature de cette convention, chose qui est désormais faite. Avec l’ASACI, nous avons prévu le lancement officiel de la plateforme courant d’Avril (ce n’est vraiment pas un poisson d’Avril) afin de régler tous les détails liés à son lancement. Nous allons d’abord démarrer par la commercialisation des produits Automobile, voyage, Habitation et individuelle accident, puis les autres produits ferons leurs entrées progressivement, notamment les risques simples d’entreprises qui ne nécessitent aucune visite de risque, et dont le processus de calcul de prime est clairement connu.
Comment pourra-t-on faire la souscription ?
Il faudra juste choisir son produit, sélectionner son assureur et payer via tous les moyens de paiement numérique qui existent (cartes bancaires et mobil money) et vous recevrez automatiquement votre contrat.
Cela paraît très simple à la manière dont vous expliquez ?
CNH : Oui je vous rassure que le parcours clients est très simple.
Quelles assurances ou garanties pouvez-vous donner aux populations quant à la réalisation d’un projet aussi révolutionnaire ?
CNH : Permettez-moi, à la fin de cet entretien, de réitérer mes remerciements aux différents présidents de l’ASACI, je veux parler des Président Johnson Boa Roger par qui tout est parti ainsi qu’à son prédécesseur, l’actuel président SALIOU Bakayoko et toute son équipe notamment son Secrétaire Général et tous les membres de ses commissions techniques avec qui nous avons travaillé ardemment afin d’aboutir à la signature de cette convention pour le déploiement de cet outil. Aux populations, je les rassure en leur disant que l’une de leur principale préoccupation envers les assureurs qui était l’inaccessibilité des produits d’assurances a été bien prise en compte et sera réglée via ce portail commun à toutes les compagnies du marché. Pour finir, Je pense qu’avec cet outil, la confiance entre assureurs et assurés sera davantage renforcée puisque grâce à cette plateforme, les assurés pourront déclarer leurs sinistres avec simplement une photo. L’information sera aussitôt relayée à/aux assureurs concerné(s) pour une prise en charge diligente, car l’un des points d’ancrage était également la prise en charge diligent des sinistres de la part des assureurs.
Entretien réalisé par R. K.