Réuinon des Coordinateurs de la mise en oeuvre des actions de suivi du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine
Comme vous le savez, le Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine, le FCSA, tenu du 3 au 4 septembre 2018 a enregistré un grand succès, et revêt une signification historique profonde, portant les relations sino-africaines à un sommet historique.
S.E.M. Xi Jinping, Président de la République populaire de Chine y a annoncé la politique africaine de la Chine et les nouvelles mesures de la coopération sino-africaine centrées sur les Huit Initiatives Majeures de la coopération sino-africaine, accompagnées d’un soutien financier de 60 Milliards de dollars. Cela a été largement salué par les différentes parties.
Lors de ce sommet, les parties chinoise et africaine ont également adpoté le Plan d’action de Beijing 2019-2021, ainsi que la Déclaration de Beijing, qui montrent la détermination commune de la Chine et de l’Afrique à travailler la main dans la main pour mettre en oeuvre les acquis du Sommet, à renforcer la coopération sino-africaine dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », à porter la coopération à un niveau plus élevé, et à construire une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide.
Après la clôture du Sommet, la Chine et les pays africains ont travaillé en étroite collaboration pour mettre en œuvre le consensus dégagé par les dirigeants chinois et africains et les résultats du Sommet. Aujourd’hui, les parties chinoise et africaines ont conclu une série d’importants projets de coopération. Leur coopérations ont obtenu des avancées importantes et les premiers résultats. En 2018, les échanges commerciaux sino-africains ont atteint 204.2 milliards de dollars amércains, soit 20 fois plus qu’en 2000. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 10 années consécutives.
Pour discuter plus efficacement de la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing, orienter la coopération sino-africaine vers un développement durable et de qualité, de sorte que les résultats du Sommet profitent mieux aux peuples chinois et africains, et montrer la vive volonté ainsi que la forte détermination des deux parties de renforcer la solidarité et la coopération, de défendre le multilatéralisme afin de bâtir une communauté de destin plus étroite sino-africaine, la partie chinoise et la partie africaine ont convenu de tenir une Réunion des coordinateurs pour la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) les 24 et 25 juin à Beijing.
Des responsables ministériels de Chine et des 54 membres africains participeront à la Réunion. S.E.M. Marcel Amon-Tanoh, Ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire y prendra part à la tête d’une forte délégation ivoirienne. L'événement comprendra principalement la cérémonie d'ouverture, les séances plénières, la cérémonie de clôture, la conférence de presse conjointe, le banquet de bienvenue et des dialogues entre les responsables d'institutions financières chinoises et les coordinateurs africains. Une déclaration commune sera publiée sur les résultats et le consensus réalisés lors de la Réunion.
La partie chinoise entend encourager des entreprises chinoises performantes et qualifiées à investir en Afrique, y compris par la création d’entreprises mixtes et de partenariats avec le secteur privé africain. Elle entend accroître encore davantage le transfert de technologies et renforcer la formation. Je suis convaincu que grâce aux efforts conjugués des différentes parties, cette Réunion ministérielle sino-africaine connaîtra un grand succès, donnera des fruits abondants et un nouvel élan à la coopération amicale et mutuellement bénéfique sino-ivoirienne, et au partenariat statégique global sino-africain.
Exposition économique et commerciale Chine-Afrique
La première Exposition économique et commerciale sino-africaine sera organisée conjointement par le Ministère du Commerce Chinois et le Gouvernement provincial du Hunan, du 27 au 29 Juin 2019 à Changsha, la capitale de la Province du Hunan, sous le thème de «Coopération gagnant- gagnant pour un partenariat économique plus étroit Chine-Afrique ».
Evénement parallèle de la Réunion des Coordinateurs, il est la concrétisation d’une nouvelle mesure pour la mise en oeuvre des Huit Initiatives Majeures annoncées par le Sommet de Beijing et le renforcement pragmatique des liens économiques et commerciaux entre la Chine et l’Afrique. Il établira une nouvelle plateforme de la coopération économique et commerciale sino-africaine sous le mécanisme du FCSA.
S.E.M. Marcel Amon-Tanoh, Ministre des Affaires étrangères et S.E.M. Souleymane Diarrassouba, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, ainsi que d’autres personnalités ivoiriennes vont conduire une délégation importante au nom de la partie ivoirienne pour participer à cet événement. Ce sera l’occasion pour les différentes parties d’explorer de nouvelles opportunités de coopération, valoriser de nouvelles potentialités de coopération, et porter la coopération actuelle à un nouveau palier.
L’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique mettra en avant la coopération dans les domaines clé, comme la promotion du commerce et de l’investissement, les techniques et technologies agricoles, l’énergie et électricité, le parc industriel, les infrastructures, ainsi que la coopération en matière de financement.14 activités et une exposition seront organisées. Les hauts responsables et représentants gouvernementaux chinois et africain, membres du corps diplomatique en Chine, responsables des collectivités territoriales, resprésentants des organisations internationales, entrepreneurs, institutions financières, chambres de commerce, acheteurs, fournisseurs, experts, chercheurs et représentants des médias, environ 10 mille personnes sont attendues à Changsha pour participer à ce grand événement. Jusqu’à présent, environ 53 pays africains, l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel, le Programme alimentaire mondial, l’Organisation mondiale du Commerce, l’Union africaine et autres institutions internationales ont déjà confirmé leur participation aux activités prévues dans le cadre de cette exposition.
Mise en oeuvre des acquis de la visite d’Etat de S.E.M. le Président Alassane OUATTARA en Chine et du Sommet de Beijing du FCSA en Côte d’Ivoire
De la fin août au début septembre 2018, S.E.M. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire a effectué une visite d’Etat mémorable en Chine, et participé au Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine. Durant cette visite, S.E.M. Xi Jinping, Président de la Chine et S.E.M. le Président Alassane Ouattara ont dégagé d’importants consensus sur le développement des relations bilatérales entre nos deux pays. Les deux parties ont signé une série d’accords de coopération dans divers domaines. Depuis, les parties chinoise et ivoirienne ont attaché une grande importance à la mise en oeuvre des acquis de cette visite et de ceux du Sommet, ont travaillé en étroite communication et collaboration pour les actions de suivi. Aujourd’hui, la coopération sino-ivoirienne a enregistré des progrès importants dans de nombreux domaines.
Sur le plan économique et commercial, une série de projets importants sont en train d’être mis en oeuvre. Les travaux du projet d’extension du port d’Abidjan, et ceux du projet de développement du réseau électrique national ivoirien battent leur pleins. Le canal de Vridi, élargi et approfondi, est déjà livré à la partie ivoirienne en février 2019, en avance sur le calendrier prévu.
Signé lors de la visite d’Etat de S.E.M. le Président Alassane Ouattara, le projet de construction de l’autoroute Tiébissou-Bouaké est lancé en novembre dernier. Une fois achevé, il renforcera l’interconnexion entre le Sud et le Nord de la Côte d’Ivoire.
Les travaux du Stade de San-Pedro, du Stade de Korhogo ont débuté récemment. Ils contribueront à relever la capacité ivoirienne à abriter les grandes compétitions internationales comme la CAN et à améliorer les conditions des infrastructures sportives à l’intérieur du pays.
En dehors des projets en cours, les deux parties maintiennent des discussions positives sur nombreux projets, comme les routes aux frontières entre la Côte d’Ivoire et le Mali et la Guinée, le parc industriel PK24, l’extension de l’aéroport d’Abidjan, l’approvisionnement en eau potable dans 12 villes à l’intérieur du pays, la construction du Barrage hydroélectrique de Gribo-Popoli, en aval du Barrage de Soubré, etc. Beaucoup ont déjà connu des avancements importants.
En outre, des projets de don avancent d’un bon rythme, comme le Stade olympique d’Ebimpée de 60 mille places, et le lycée d’excellence nommé lycée Alassane Ouattara Amitié sino-ivoirienne situé à Grand- Bassam. Les livraisons de ces deux projets son prévues avant la fin de cette année. Tous ces projets contribuent non seulement au développement économique de la Côte d’Ivoire, et mais aussi à l’amélioration du bien-être de la population ivoirienne, en phase avec le Programme social 2019-2020, lancé par le gouvernement ivoirien.
Les fruits de notre coopération sont particulièrement abondants, et les modes de coopération se sont diversifés. Comme en témoignent les deux projets récemment obtenus par des entreprises chinoises, le projet de construction du 4ème pont d’Abidjan et celui du pont à haubans sur la baie de Cocody. Nous sommes heureux de voir que la forte compétitivité des entreprises chinoises est de nouveau reconnue par leurs partenaires ivoiriens.
Dans les affaires internationales, la Chine et la Côte d’Ivoire, tous les deux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, se sont toujours prêtés compréhension et soutien, et maintiennent une communication et coordination étroite sur des questions d’intérêt commun.
Sur le plan sécuritaire, la Chine soutient les pays africains, dont la Côte d’Ivoire, dans leurs efforts de préserver la paix et la sécurité régionales et continentale.
En ce qui concerne les échanges culturels et humains, nous sommes en train de travailler à la mise en place d’un centre culturel chinois à Abidjan. En 2018, plus de 400 Ivoiriens ont été invités à participer à des échanges et formations en Chine. A la fin 2018, la Chine a formé environ 2000 professionnels ivoiriens dans différents secteurs.
En tant que nouvel ambassadeur de Chine, depuis mon arrivée il y a un mois, je ne cesse de remarquer que les potentialités de coopération entre nos deux pays sont importantes, et que la volonté de renforcer cette coopération est ardente chez la partie ivoirienne.Tout au long de mon mandat, je travaillerai en étroite collaboration avec la partie ivoirienne, et ne ménagerai aucun effort pour mettre en oeuvre les importants consensus dégagés par S.E.M. le Président Xi Jinping et S.E.M.le Président Alassane Ouattara, ainsi que les acquis du Sommet de Beijing du FCSA, pour porter les relations sino-ivoiriennes à un nouveau palier.
Frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis
Nous nous pencherons maintenant sur un sujet d’actualité qui attire beaucoup d’attention des médias internationaux, les conflits commerciaux sino-américains, car vous pouvez vous interroger sur les retombées de ces conflits sur la coopération sino-africaine en général, et sur la coopération entre la Chine et la Côte d’Ivoire en particulier.
Actuellement, la guerre commerciale a attiré l’attention du monde entier. La Chine et les États-Unis sont respectivement la deuxième et la première économies du monde. L’évolution des relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis touchent non seulement au développement des deux pays, mais aussi aux perspectives de l’économie mondiale. La position chinoise reste constante et claire : nous ne voulons pas de guerre commerciale, mais nous n’en avons pas peur.
Le Livre blanc récemment publié par la partie chinoise présente en détail les consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis. Chaque revers subi par les consultations provient de la violation au consensus par la partie américaine et de la volte-face américaine sur leurs engagements.
Lors du 11ème cycle des consultations économiques et commerciales sino-américaines, la partie américaine a annoncé l’augmentation des droits de douane de 10% à 25% sur des produits importés de la Chine d’une valeur totale de 200 milliards de dollars US (soit plus de 116 700 milliards de francs CFA).
Ensuite, la partie américaine a annoncé le lancement de la procédure visant à imposer des droits de douane supplémentaires sur des produits chinois de 300 milliards de dollars US (soit plus de 175 000 milliards de francs CFA). De plus, la partie américaine a abusé des mesures de contrôle des exportations, en plaçant des entreprises chinoises sur une liste noire d’entreprises suspectes. Les États-Unis doivent assumer l’entière responsabilité de l’escalade des frictions commerciales, qui affectent gravement les consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis.
Ce sont les États-Unis qui doivent assumer toute la responsabilité d’avoir perturbé les consultations économiques et commerciales sino-américaines, et c’est aux États-Unis de faire preuve de la sincérité pour reprendre les consultations.
Les consultations ne peuvent se poursuivre que sur la base de l’égalité et du respect mutuel. La partie chinoise n’accepte aucun accord qui porte atteinte à la souveraineté et à la dignité du pays. Sur les questions majeures de principe, la partie chinoise ne cèdera jamais.
Nous espérons que la partie américaine pourra voir clairement la situation actuelle, revenir à la raison et avancer dans le même sens avec la partie chinoise pour régler les problèmes.
La guerre commerciale, l’intimidation commerciale par essence, nuit à autrui autant qu’aux États-Unis eux-mêmes. Des théories et l’Histoire de l’économie ont montré que personne ne sort gagnant d’une guerre commerciale. Au lieu de rendre la grandeur à l’Amérique, l’augmentation de droits de douane finira par leur porter dommage.
Selon de dernières prévisions de la Banque fédérale de Réserve de New York (Federal Reserve Bank of New York), les droits de douane supplémentaires font perdre en moyenne 831 dollars US (soit plus de 485 800 francs CFA) à chaque foyer américain.
Des recherches d’autres think-tanks américains montrent que le maintien des droits de douane supplémentaires conduit à une diminution de la croissance américaine, à une réduction d’emploi et d’investissements, à une augmentation du prix sur le marché intérieur, et à une baisse de la compétitivité de marchandises américaines sur le marché international. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises et de consommateurs américains ont subi des impacts de l’augmentation de droits de douane.
L’intimidation commerciale de la partie américaine nuit aux intérêts de la Chine, des États-Unis, et du monde entier. Elle plongerait l’économie mondiale dans la récession et perturberait sévèrement les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales.
Des études de plusieurs organisations internationales montrent que l’intimidation commerciale des États-Unis ont posé à l’économie mondiale des impacts négative, qui risquerait de la plonger dans une récession. Personne ne veut voir ce scénario. De plus, l’image et la crédibilité du gouvernement américain ont été de plus en plus mises en doute, à cause des erreurs commises par les États-Unis.
La guerre commerciale provoquée par les États-Unis n’est pas seulement des différends commerciaux comme ce qu’elle semble, elle montre aussi des conflits profonds : les règles contre le pouvoir arbitraire, le libre échange contre le protectionnisme, le multilatéralisme contre l’unilatéralisme, le gagnant-gagnant contre le jeu à somme nul.
La Chine et son économie sont suffisamment résilientes. Le gouvernement chinois est déterminé à défendre les règles et normes internationales ainsi que les intérêts légitimes chinois. La partie chinoise continuera à promouvoir le développement de l’initiative « la Ceinture et la Route » et de la Communauté de destin pour l’humanité, afin d’apporter sa part de contribution à la paix et au développement du monde.
Nous espérons que la partie américaine pourra s’abstenir de la logique du jeu à somme nul et de l’intimidation commerciale, penser aux intérêts des entreprises et des peuples américains et chinois ainsi qu’à la prospérité et à la stabilité de l’économie mondiale, et traiter de manière appropriée les relations économiques et commerciales sino-américaines.
La Côte d’Ivoire est depuis longtemps défendeur ferme du libre-échange et du multilatéralisme. Je vous invite, chers amis de la presse, de présenter impartialement aux Ivoiriens la vérité des frictions commerciales sino-américaines, pour donner plus d’énergie positive à la paix et au développement.
Un rapport du Ministère du Commerce de Chine, publié le 6 juin dernier, explique par faits et statistiques la nature et la cause du déficit américain dans le commerce entre la Chine et les États-Unis, et montre le fait que les États-Unis ont largement bénéficié de sa coopération économique et commerciale avec la Chine. Selon le rapport, les statistiques américaines sur le déficit des échanges des biens comportent des données qui manquent de fiabilité, et peinent à montrer la vraie situation.
Le déficit américain est dû tant au marché qu’aux limites imposées comme le contrôle d’exportation. Il est sous l’influence de multiples facteurs, comme la compétitivité des industries chinoises et américaines, les structures économiques des deux pays, la division internationale du travail, des politiques commerciales chinoises et américaine, et le statut du dollar américain comme monnaie de réserve.
Bien que la Chine ait l’excédent, les deux pays ont su, l’un comme l’autre, bénéficier du commerce bilatéral. L’allégation qui dit que le commerce bilatéral profite à la Chine aux dépens des États-Unis est mal fondée. Depuis l’établissement des relations diplomatiques sino-américaines il y a 40 ans, la coopération économique et commerciale entre les deux pays ont eu des progrès considérables, grâce aux efforts des deux pays à suivre la tendance générale du monde, à participer activement à la mondialisation économique, et à renforcer la coopération mutuellement bénéfique. Si la coopération économique et commerciale avait profité à une partie aux dépens de l’autre, elle n’aurait jamais pu atteindre son envergure d’aujourd’hui.
Le gouvernement chinois a déclaré à plusieurs reprises que nous protégeons les droits de propriété intellectuelle et que nous ne demanderons jamais de « transfert de technologies forcé » dans le cadre d'une coopération entre les entreprises chinoises et étrangères. Je suis sûr que vous avez également remarqué que la loi sur l'investissement étranger récemment adoptée en Chine stipule en termes explicites que le transfert de technologies doit être réglementé par la législation, et non être forcé par des moyens administratifs.
En fait, la Chine attache une grande importance à la protection des droits de propriété intellectuelle. Elle n'a jamais pratiqué la politique obligeant des entreprises étrangères à transférer des technologies. Les investissements et les transferts de technologie mutuels réalisés entre la Chine et les pays étrangers sont le résultat d'une coopération consensuelle entre les entités du marché, d'une coopération gagnant-gagnant par nature. Les entreprises étrangères sont toujours les bienvenues en Chine pour partager les opportunités de développement par le biais de la coopération, et obtenir des résultats avantageux pour tous.
Mais dans le même temps, je dois souligner que si des entreprises en Chine ont vraiment de telles préoccupations et si elles peuvent donner des preuves solides, pour autant que ces préoccupations soient raisonnables et qu'elles existent, je suis sûr qu'elles peuvent être résolues puisque la législation chinoise a prévu des dispositions très claires à ce sujet. Ceci dit, nous nous opposons à des accusations fabriquées qui ne soient pas fondées sur des faits.
Les États-Unis ont affirmé que Huawei et d'autres sociétés chinoises représentaient des risques pour la sécurité, mais ils n'ont jamais donné de preuves convaincantes. Comme nous l'avons répété à maintes reprises, il est scandaleux et immoral que les États-Unis utilisent le pouvoir et la machine de l'État pour opprimer une entreprise privée chinoise avec des accusations montées de toutes pièces. Un tel comportement est en deçà du statut d'un grand pays.
D'après ce que j'ai appris, jusqu'au 6 juin, Huawei a signé 46 contrats pour le réseau 5G dans 30 pays du monde, y compris des « alliés » et des pays européens, persuadés par les États-Unis à grand-peine.
La justice se trouve dans le cœur de chacun. En effet, un nombre croissant de personnes adoptent une attitude objective et juste vis-à-vis de la participation des entreprises techniques chinoises au développement du réseau 5G dans leurs pays et un nombre croissant de pays prennent des décisions politiques indépendantes fondées sur leurs propres intérêts.
À l'ère de la mondialisation, le développement et l'utilisation de la technologie 5G sont tributaires des échanges et de la coopération entre les différents pays du monde. Cependant, pour des raisons politiques, les Etats-Unis choisissent de perturber le développement et l'utilisation de la 5G et la coopération en la matière, en abusant des normes de sécurité nationale pour politiser cette question et en adoptant des mesures discriminatoires pour réprimer certaines entreprises. Une telle pratique sape non seulement le développement de la 5G, mais va également à l'encontre du principe de concurrence loyale et des intérêts de tous les pays.
Nous encourageons davantage de pays à faire des choix politiques de manière indépendante, sur la base des faits et conformément à leurs propres intérêts, et à œuvrer ensemble à la préservation d'un environnement de marché juste, équitable et non discriminatoire.
Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis il y a 40 ans, les deux pays sont devenus interdépendants, avec des intérêts fort complémentaires et profondément imbriqués, et des relations mutuellement bénéfiques. La Chine et les États-Unis sont désormais les plus importants partenaires commerciaux l'un pour l'autre et les importantes destinations d'investissements.
Presque toutes les grandes entreprises américaines font des affaires en Chine et tous les États américains coopèrent avec la Chine. La Chine et les États-Unis ont conclu 50 jumelages au niveau des États et des provinces, et 277 jumelages au niveau des villes. Chaque jour, environ 14 000 personnes voyagent des deux côtés de l'océan Pacifique. Les États-Unis ont tiré d'énormes avantages du commerce sino-américain. La seule année 2017, les sociétés aux capitaux américains ont réalisé un chiffre d'affaires de plus de 700 milliards de dollars en Chine, avec des bénéfices supérieurs à 50 milliards de dollars.
Étant les deux plus grandes économies du monde, la Chine et les États-Unis jouent un rôle important dans la chaîne industrielle, la chaîne d'approvisionnement et la chaîne de valeur mondiale. Un découplage forcé perturberait sûrement la chaîne économique mondiale existante, saperait la division internationale du travail et provoquerait le chaos sur le marché international et de l'agitation sur le marché financier ; ce n'est certainement pas ce que les parties prenantes souhaitent voir.
L'histoire et la réalité ont prouvé que, pour la Chine et les États-Unis, deux grands pays, la coopération profite à chacune des deux parties et l'affrontement nuit à l'une comme à l'autre ; la coopération est le meilleur choix pour les deux côtés. Nous espérons que les États-Unis pourront travailler dans le même sens que la Chine pour élargir leur coopération sur la base des bénéfices mutuels et gérer les différends sur la base du respect mutuel, faire progresser conjointement les relations sino-américaines, caractérisées par la coordination, la coopération et la stabilité, afin d'accroître le bien-être des deux peuples et des peuples du monde.
Comme vous le savez, le Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine, le FCSA, tenu du 3 au 4 septembre 2018 a enregistré un grand succès, et revêt une signification historique profonde, portant les relations sino-africaines à un sommet historique.
S.E.M. Xi Jinping, Président de la République populaire de Chine y a annoncé la politique africaine de la Chine et les nouvelles mesures de la coopération sino-africaine centrées sur les Huit Initiatives Majeures de la coopération sino-africaine, accompagnées d’un soutien financier de 60 Milliards de dollars. Cela a été largement salué par les différentes parties.
Lors de ce sommet, les parties chinoise et africaine ont également adpoté le Plan d’action de Beijing 2019-2021, ainsi que la Déclaration de Beijing, qui montrent la détermination commune de la Chine et de l’Afrique à travailler la main dans la main pour mettre en oeuvre les acquis du Sommet, à renforcer la coopération sino-africaine dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », à porter la coopération à un niveau plus élevé, et à construire une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide.
Après la clôture du Sommet, la Chine et les pays africains ont travaillé en étroite collaboration pour mettre en œuvre le consensus dégagé par les dirigeants chinois et africains et les résultats du Sommet. Aujourd’hui, les parties chinoise et africaines ont conclu une série d’importants projets de coopération. Leur coopérations ont obtenu des avancées importantes et les premiers résultats. En 2018, les échanges commerciaux sino-africains ont atteint 204.2 milliards de dollars amércains, soit 20 fois plus qu’en 2000. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 10 années consécutives.
Pour discuter plus efficacement de la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing, orienter la coopération sino-africaine vers un développement durable et de qualité, de sorte que les résultats du Sommet profitent mieux aux peuples chinois et africains, et montrer la vive volonté ainsi que la forte détermination des deux parties de renforcer la solidarité et la coopération, de défendre le multilatéralisme afin de bâtir une communauté de destin plus étroite sino-africaine, la partie chinoise et la partie africaine ont convenu de tenir une Réunion des coordinateurs pour la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) les 24 et 25 juin à Beijing.
Des responsables ministériels de Chine et des 54 membres africains participeront à la Réunion. S.E.M. Marcel Amon-Tanoh, Ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire y prendra part à la tête d’une forte délégation ivoirienne. L'événement comprendra principalement la cérémonie d'ouverture, les séances plénières, la cérémonie de clôture, la conférence de presse conjointe, le banquet de bienvenue et des dialogues entre les responsables d'institutions financières chinoises et les coordinateurs africains. Une déclaration commune sera publiée sur les résultats et le consensus réalisés lors de la Réunion.
La partie chinoise entend encourager des entreprises chinoises performantes et qualifiées à investir en Afrique, y compris par la création d’entreprises mixtes et de partenariats avec le secteur privé africain. Elle entend accroître encore davantage le transfert de technologies et renforcer la formation. Je suis convaincu que grâce aux efforts conjugués des différentes parties, cette Réunion ministérielle sino-africaine connaîtra un grand succès, donnera des fruits abondants et un nouvel élan à la coopération amicale et mutuellement bénéfique sino-ivoirienne, et au partenariat statégique global sino-africain.
Exposition économique et commerciale Chine-Afrique
La première Exposition économique et commerciale sino-africaine sera organisée conjointement par le Ministère du Commerce Chinois et le Gouvernement provincial du Hunan, du 27 au 29 Juin 2019 à Changsha, la capitale de la Province du Hunan, sous le thème de «Coopération gagnant- gagnant pour un partenariat économique plus étroit Chine-Afrique ».
Evénement parallèle de la Réunion des Coordinateurs, il est la concrétisation d’une nouvelle mesure pour la mise en oeuvre des Huit Initiatives Majeures annoncées par le Sommet de Beijing et le renforcement pragmatique des liens économiques et commerciaux entre la Chine et l’Afrique. Il établira une nouvelle plateforme de la coopération économique et commerciale sino-africaine sous le mécanisme du FCSA.
S.E.M. Marcel Amon-Tanoh, Ministre des Affaires étrangères et S.E.M. Souleymane Diarrassouba, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, ainsi que d’autres personnalités ivoiriennes vont conduire une délégation importante au nom de la partie ivoirienne pour participer à cet événement. Ce sera l’occasion pour les différentes parties d’explorer de nouvelles opportunités de coopération, valoriser de nouvelles potentialités de coopération, et porter la coopération actuelle à un nouveau palier.
L’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique mettra en avant la coopération dans les domaines clé, comme la promotion du commerce et de l’investissement, les techniques et technologies agricoles, l’énergie et électricité, le parc industriel, les infrastructures, ainsi que la coopération en matière de financement.14 activités et une exposition seront organisées. Les hauts responsables et représentants gouvernementaux chinois et africain, membres du corps diplomatique en Chine, responsables des collectivités territoriales, resprésentants des organisations internationales, entrepreneurs, institutions financières, chambres de commerce, acheteurs, fournisseurs, experts, chercheurs et représentants des médias, environ 10 mille personnes sont attendues à Changsha pour participer à ce grand événement. Jusqu’à présent, environ 53 pays africains, l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel, le Programme alimentaire mondial, l’Organisation mondiale du Commerce, l’Union africaine et autres institutions internationales ont déjà confirmé leur participation aux activités prévues dans le cadre de cette exposition.
Mise en oeuvre des acquis de la visite d’Etat de S.E.M. le Président Alassane OUATTARA en Chine et du Sommet de Beijing du FCSA en Côte d’Ivoire
De la fin août au début septembre 2018, S.E.M. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire a effectué une visite d’Etat mémorable en Chine, et participé au Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine. Durant cette visite, S.E.M. Xi Jinping, Président de la Chine et S.E.M. le Président Alassane Ouattara ont dégagé d’importants consensus sur le développement des relations bilatérales entre nos deux pays. Les deux parties ont signé une série d’accords de coopération dans divers domaines. Depuis, les parties chinoise et ivoirienne ont attaché une grande importance à la mise en oeuvre des acquis de cette visite et de ceux du Sommet, ont travaillé en étroite communication et collaboration pour les actions de suivi. Aujourd’hui, la coopération sino-ivoirienne a enregistré des progrès importants dans de nombreux domaines.
Sur le plan économique et commercial, une série de projets importants sont en train d’être mis en oeuvre. Les travaux du projet d’extension du port d’Abidjan, et ceux du projet de développement du réseau électrique national ivoirien battent leur pleins. Le canal de Vridi, élargi et approfondi, est déjà livré à la partie ivoirienne en février 2019, en avance sur le calendrier prévu.
Signé lors de la visite d’Etat de S.E.M. le Président Alassane Ouattara, le projet de construction de l’autoroute Tiébissou-Bouaké est lancé en novembre dernier. Une fois achevé, il renforcera l’interconnexion entre le Sud et le Nord de la Côte d’Ivoire.
Les travaux du Stade de San-Pedro, du Stade de Korhogo ont débuté récemment. Ils contribueront à relever la capacité ivoirienne à abriter les grandes compétitions internationales comme la CAN et à améliorer les conditions des infrastructures sportives à l’intérieur du pays.
En dehors des projets en cours, les deux parties maintiennent des discussions positives sur nombreux projets, comme les routes aux frontières entre la Côte d’Ivoire et le Mali et la Guinée, le parc industriel PK24, l’extension de l’aéroport d’Abidjan, l’approvisionnement en eau potable dans 12 villes à l’intérieur du pays, la construction du Barrage hydroélectrique de Gribo-Popoli, en aval du Barrage de Soubré, etc. Beaucoup ont déjà connu des avancements importants.
En outre, des projets de don avancent d’un bon rythme, comme le Stade olympique d’Ebimpée de 60 mille places, et le lycée d’excellence nommé lycée Alassane Ouattara Amitié sino-ivoirienne situé à Grand- Bassam. Les livraisons de ces deux projets son prévues avant la fin de cette année. Tous ces projets contribuent non seulement au développement économique de la Côte d’Ivoire, et mais aussi à l’amélioration du bien-être de la population ivoirienne, en phase avec le Programme social 2019-2020, lancé par le gouvernement ivoirien.
Les fruits de notre coopération sont particulièrement abondants, et les modes de coopération se sont diversifés. Comme en témoignent les deux projets récemment obtenus par des entreprises chinoises, le projet de construction du 4ème pont d’Abidjan et celui du pont à haubans sur la baie de Cocody. Nous sommes heureux de voir que la forte compétitivité des entreprises chinoises est de nouveau reconnue par leurs partenaires ivoiriens.
Dans les affaires internationales, la Chine et la Côte d’Ivoire, tous les deux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, se sont toujours prêtés compréhension et soutien, et maintiennent une communication et coordination étroite sur des questions d’intérêt commun.
Sur le plan sécuritaire, la Chine soutient les pays africains, dont la Côte d’Ivoire, dans leurs efforts de préserver la paix et la sécurité régionales et continentale.
En ce qui concerne les échanges culturels et humains, nous sommes en train de travailler à la mise en place d’un centre culturel chinois à Abidjan. En 2018, plus de 400 Ivoiriens ont été invités à participer à des échanges et formations en Chine. A la fin 2018, la Chine a formé environ 2000 professionnels ivoiriens dans différents secteurs.
En tant que nouvel ambassadeur de Chine, depuis mon arrivée il y a un mois, je ne cesse de remarquer que les potentialités de coopération entre nos deux pays sont importantes, et que la volonté de renforcer cette coopération est ardente chez la partie ivoirienne.Tout au long de mon mandat, je travaillerai en étroite collaboration avec la partie ivoirienne, et ne ménagerai aucun effort pour mettre en oeuvre les importants consensus dégagés par S.E.M. le Président Xi Jinping et S.E.M.le Président Alassane Ouattara, ainsi que les acquis du Sommet de Beijing du FCSA, pour porter les relations sino-ivoiriennes à un nouveau palier.
Frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis
Nous nous pencherons maintenant sur un sujet d’actualité qui attire beaucoup d’attention des médias internationaux, les conflits commerciaux sino-américains, car vous pouvez vous interroger sur les retombées de ces conflits sur la coopération sino-africaine en général, et sur la coopération entre la Chine et la Côte d’Ivoire en particulier.
Actuellement, la guerre commerciale a attiré l’attention du monde entier. La Chine et les États-Unis sont respectivement la deuxième et la première économies du monde. L’évolution des relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis touchent non seulement au développement des deux pays, mais aussi aux perspectives de l’économie mondiale. La position chinoise reste constante et claire : nous ne voulons pas de guerre commerciale, mais nous n’en avons pas peur.
Le Livre blanc récemment publié par la partie chinoise présente en détail les consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis. Chaque revers subi par les consultations provient de la violation au consensus par la partie américaine et de la volte-face américaine sur leurs engagements.
Lors du 11ème cycle des consultations économiques et commerciales sino-américaines, la partie américaine a annoncé l’augmentation des droits de douane de 10% à 25% sur des produits importés de la Chine d’une valeur totale de 200 milliards de dollars US (soit plus de 116 700 milliards de francs CFA).
Ensuite, la partie américaine a annoncé le lancement de la procédure visant à imposer des droits de douane supplémentaires sur des produits chinois de 300 milliards de dollars US (soit plus de 175 000 milliards de francs CFA). De plus, la partie américaine a abusé des mesures de contrôle des exportations, en plaçant des entreprises chinoises sur une liste noire d’entreprises suspectes. Les États-Unis doivent assumer l’entière responsabilité de l’escalade des frictions commerciales, qui affectent gravement les consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis.
Ce sont les États-Unis qui doivent assumer toute la responsabilité d’avoir perturbé les consultations économiques et commerciales sino-américaines, et c’est aux États-Unis de faire preuve de la sincérité pour reprendre les consultations.
Les consultations ne peuvent se poursuivre que sur la base de l’égalité et du respect mutuel. La partie chinoise n’accepte aucun accord qui porte atteinte à la souveraineté et à la dignité du pays. Sur les questions majeures de principe, la partie chinoise ne cèdera jamais.
Nous espérons que la partie américaine pourra voir clairement la situation actuelle, revenir à la raison et avancer dans le même sens avec la partie chinoise pour régler les problèmes.
La guerre commerciale, l’intimidation commerciale par essence, nuit à autrui autant qu’aux États-Unis eux-mêmes. Des théories et l’Histoire de l’économie ont montré que personne ne sort gagnant d’une guerre commerciale. Au lieu de rendre la grandeur à l’Amérique, l’augmentation de droits de douane finira par leur porter dommage.
Selon de dernières prévisions de la Banque fédérale de Réserve de New York (Federal Reserve Bank of New York), les droits de douane supplémentaires font perdre en moyenne 831 dollars US (soit plus de 485 800 francs CFA) à chaque foyer américain.
Des recherches d’autres think-tanks américains montrent que le maintien des droits de douane supplémentaires conduit à une diminution de la croissance américaine, à une réduction d’emploi et d’investissements, à une augmentation du prix sur le marché intérieur, et à une baisse de la compétitivité de marchandises américaines sur le marché international. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises et de consommateurs américains ont subi des impacts de l’augmentation de droits de douane.
L’intimidation commerciale de la partie américaine nuit aux intérêts de la Chine, des États-Unis, et du monde entier. Elle plongerait l’économie mondiale dans la récession et perturberait sévèrement les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales.
Des études de plusieurs organisations internationales montrent que l’intimidation commerciale des États-Unis ont posé à l’économie mondiale des impacts négative, qui risquerait de la plonger dans une récession. Personne ne veut voir ce scénario. De plus, l’image et la crédibilité du gouvernement américain ont été de plus en plus mises en doute, à cause des erreurs commises par les États-Unis.
La guerre commerciale provoquée par les États-Unis n’est pas seulement des différends commerciaux comme ce qu’elle semble, elle montre aussi des conflits profonds : les règles contre le pouvoir arbitraire, le libre échange contre le protectionnisme, le multilatéralisme contre l’unilatéralisme, le gagnant-gagnant contre le jeu à somme nul.
La Chine et son économie sont suffisamment résilientes. Le gouvernement chinois est déterminé à défendre les règles et normes internationales ainsi que les intérêts légitimes chinois. La partie chinoise continuera à promouvoir le développement de l’initiative « la Ceinture et la Route » et de la Communauté de destin pour l’humanité, afin d’apporter sa part de contribution à la paix et au développement du monde.
Nous espérons que la partie américaine pourra s’abstenir de la logique du jeu à somme nul et de l’intimidation commerciale, penser aux intérêts des entreprises et des peuples américains et chinois ainsi qu’à la prospérité et à la stabilité de l’économie mondiale, et traiter de manière appropriée les relations économiques et commerciales sino-américaines.
La Côte d’Ivoire est depuis longtemps défendeur ferme du libre-échange et du multilatéralisme. Je vous invite, chers amis de la presse, de présenter impartialement aux Ivoiriens la vérité des frictions commerciales sino-américaines, pour donner plus d’énergie positive à la paix et au développement.
Un rapport du Ministère du Commerce de Chine, publié le 6 juin dernier, explique par faits et statistiques la nature et la cause du déficit américain dans le commerce entre la Chine et les États-Unis, et montre le fait que les États-Unis ont largement bénéficié de sa coopération économique et commerciale avec la Chine. Selon le rapport, les statistiques américaines sur le déficit des échanges des biens comportent des données qui manquent de fiabilité, et peinent à montrer la vraie situation.
Le déficit américain est dû tant au marché qu’aux limites imposées comme le contrôle d’exportation. Il est sous l’influence de multiples facteurs, comme la compétitivité des industries chinoises et américaines, les structures économiques des deux pays, la division internationale du travail, des politiques commerciales chinoises et américaine, et le statut du dollar américain comme monnaie de réserve.
Bien que la Chine ait l’excédent, les deux pays ont su, l’un comme l’autre, bénéficier du commerce bilatéral. L’allégation qui dit que le commerce bilatéral profite à la Chine aux dépens des États-Unis est mal fondée. Depuis l’établissement des relations diplomatiques sino-américaines il y a 40 ans, la coopération économique et commerciale entre les deux pays ont eu des progrès considérables, grâce aux efforts des deux pays à suivre la tendance générale du monde, à participer activement à la mondialisation économique, et à renforcer la coopération mutuellement bénéfique. Si la coopération économique et commerciale avait profité à une partie aux dépens de l’autre, elle n’aurait jamais pu atteindre son envergure d’aujourd’hui.
Le gouvernement chinois a déclaré à plusieurs reprises que nous protégeons les droits de propriété intellectuelle et que nous ne demanderons jamais de « transfert de technologies forcé » dans le cadre d'une coopération entre les entreprises chinoises et étrangères. Je suis sûr que vous avez également remarqué que la loi sur l'investissement étranger récemment adoptée en Chine stipule en termes explicites que le transfert de technologies doit être réglementé par la législation, et non être forcé par des moyens administratifs.
En fait, la Chine attache une grande importance à la protection des droits de propriété intellectuelle. Elle n'a jamais pratiqué la politique obligeant des entreprises étrangères à transférer des technologies. Les investissements et les transferts de technologie mutuels réalisés entre la Chine et les pays étrangers sont le résultat d'une coopération consensuelle entre les entités du marché, d'une coopération gagnant-gagnant par nature. Les entreprises étrangères sont toujours les bienvenues en Chine pour partager les opportunités de développement par le biais de la coopération, et obtenir des résultats avantageux pour tous.
Mais dans le même temps, je dois souligner que si des entreprises en Chine ont vraiment de telles préoccupations et si elles peuvent donner des preuves solides, pour autant que ces préoccupations soient raisonnables et qu'elles existent, je suis sûr qu'elles peuvent être résolues puisque la législation chinoise a prévu des dispositions très claires à ce sujet. Ceci dit, nous nous opposons à des accusations fabriquées qui ne soient pas fondées sur des faits.
Les États-Unis ont affirmé que Huawei et d'autres sociétés chinoises représentaient des risques pour la sécurité, mais ils n'ont jamais donné de preuves convaincantes. Comme nous l'avons répété à maintes reprises, il est scandaleux et immoral que les États-Unis utilisent le pouvoir et la machine de l'État pour opprimer une entreprise privée chinoise avec des accusations montées de toutes pièces. Un tel comportement est en deçà du statut d'un grand pays.
D'après ce que j'ai appris, jusqu'au 6 juin, Huawei a signé 46 contrats pour le réseau 5G dans 30 pays du monde, y compris des « alliés » et des pays européens, persuadés par les États-Unis à grand-peine.
La justice se trouve dans le cœur de chacun. En effet, un nombre croissant de personnes adoptent une attitude objective et juste vis-à-vis de la participation des entreprises techniques chinoises au développement du réseau 5G dans leurs pays et un nombre croissant de pays prennent des décisions politiques indépendantes fondées sur leurs propres intérêts.
À l'ère de la mondialisation, le développement et l'utilisation de la technologie 5G sont tributaires des échanges et de la coopération entre les différents pays du monde. Cependant, pour des raisons politiques, les Etats-Unis choisissent de perturber le développement et l'utilisation de la 5G et la coopération en la matière, en abusant des normes de sécurité nationale pour politiser cette question et en adoptant des mesures discriminatoires pour réprimer certaines entreprises. Une telle pratique sape non seulement le développement de la 5G, mais va également à l'encontre du principe de concurrence loyale et des intérêts de tous les pays.
Nous encourageons davantage de pays à faire des choix politiques de manière indépendante, sur la base des faits et conformément à leurs propres intérêts, et à œuvrer ensemble à la préservation d'un environnement de marché juste, équitable et non discriminatoire.
Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis il y a 40 ans, les deux pays sont devenus interdépendants, avec des intérêts fort complémentaires et profondément imbriqués, et des relations mutuellement bénéfiques. La Chine et les États-Unis sont désormais les plus importants partenaires commerciaux l'un pour l'autre et les importantes destinations d'investissements.
Presque toutes les grandes entreprises américaines font des affaires en Chine et tous les États américains coopèrent avec la Chine. La Chine et les États-Unis ont conclu 50 jumelages au niveau des États et des provinces, et 277 jumelages au niveau des villes. Chaque jour, environ 14 000 personnes voyagent des deux côtés de l'océan Pacifique. Les États-Unis ont tiré d'énormes avantages du commerce sino-américain. La seule année 2017, les sociétés aux capitaux américains ont réalisé un chiffre d'affaires de plus de 700 milliards de dollars en Chine, avec des bénéfices supérieurs à 50 milliards de dollars.
Étant les deux plus grandes économies du monde, la Chine et les États-Unis jouent un rôle important dans la chaîne industrielle, la chaîne d'approvisionnement et la chaîne de valeur mondiale. Un découplage forcé perturberait sûrement la chaîne économique mondiale existante, saperait la division internationale du travail et provoquerait le chaos sur le marché international et de l'agitation sur le marché financier ; ce n'est certainement pas ce que les parties prenantes souhaitent voir.
L'histoire et la réalité ont prouvé que, pour la Chine et les États-Unis, deux grands pays, la coopération profite à chacune des deux parties et l'affrontement nuit à l'une comme à l'autre ; la coopération est le meilleur choix pour les deux côtés. Nous espérons que les États-Unis pourront travailler dans le même sens que la Chine pour élargir leur coopération sur la base des bénéfices mutuels et gérer les différends sur la base du respect mutuel, faire progresser conjointement les relations sino-américaines, caractérisées par la coordination, la coopération et la stabilité, afin d'accroître le bien-être des deux peuples et des peuples du monde.