Le secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargé du budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a présenté le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2020-2022 aux députés, hier, à l’Assemblée nationale. Cette séance présidée par le président de la Commission des Affaires économiques et financières, Mamadou Sanogo, était un débat d’orientation budgétaire pour la toute première fois dans l’histoire de notre parlement. Ce débat entre les élus et le ministre Moussa Sanogo, commissaire du gouvernement, a duré près de 5 heures d’horloge. En ce qui concerne la programmation budgétaire 2020-2022, l’invité des députés a annoncé. « Le projet de budget de l’Etat pour l’année 2020 enregistrerait une hausse de 9,8% pour s’établir à 8048,4 milliards de FCfa. Ce niveau devrait continuer de s’accroitre pour atteindre 9283,1 milliards de FCfa en 2022. Les ressources budgétaires sur cette période restent dominées par les recettes intérieures. Ces ressources comprennent : les recettes fiscales, les recettes non fiscales, les emprunts sur les marchés monétaires et financiers , les ressources extérieures et les recettes affectées des comptes spéciaux du trésor » ,a-t-il soutenu. Après son exposé, les parlementaires ont exprimé leur préoccupation, celle du peuple. L’honorable Doh Simon a fait savoir qu’il faudrait qu’il y ait une petite volonté politique sur la question des recettes et aussi sur les dépenses non productives. Quant au député Gnamien Konan, il a été très clair. « Il faut la réduction du train de vie de l’Etat. Imaginez un instant que le coût du pétrole flambe et le prix du cacao chute, qui paiera le prix le plus fort ? Je pense qu’il faut une politique volontariste pour créer de la ressource durable. Pendant que nous voulons réduire la pauvreté, l’on n’investit pas dans l’agriculture. La Banque mondiale a, plusieurs fois, indexé la Côte d’Ivoire », a martelé l’élu de Botro. A son tour, le ministre Mamadou Sanogo, président de la commission des Affaires économiques et financières, a souhaité que le gouvernement mette l’accent sur la pertinence de l’affectation des ressources et l’efficacité de l’investiture.
F.C.
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