Professeur Jacqueline Lohoues Oble, juriste, première femme agrégée de droit en Côte d’Ivoire ( 1983), ex-ministre de la Justice sous Houphouët-Boigny, aujourd’hui conseiller au Conseil constitutionnel et Marie-Catherine Koissy, ex-animatrice à la Radiodiffusion- télévision ivoirienne, ex-conseiller en communication au Bureau national d’études et techniques de développement (Bnetd) ex-enseignante de Français et aujourd’hui présidente -fondatrice de la radio Cocody.FM ont partagé leurs expériences avec d’autres femmes. C’était à l’occasion de la troisième édition de "La Meet up Woman Time" (plateforme d’échanges), organisée par l’agence "Hyooj", dirigée par Paule-Emma Tano, le vendredi 26 juillet 2019, à Abidjan-Cocody, autour du thème " vie professionnelle, vie familiale. Comment réussir le parfait épanouissement "
"En même temps que nous travaillons nous devons pouvoir nous occuper de nos familles. Il faut pouvoir concilier les deux. Il y a des sacrifices à faire", explique Jacqueline Oble. Avant d’ajouter que "la Nounou et le maître de maison ne peuvent pas faire ce que papa et maman font".
Selon elle, les parents choisissent de donner l’argent à l’enfant. "Mais vous ne lui rendez pas service. L’argent ne peut pas tout faire. Il vous faut être constamment là pour aider l’enfant à avancer. Il y a des parents qui ont acheté des maisons ou ont fait des plantations mais dès qu’ils sont décédés les enfants ont tout vendu parce qu’ils ne savent pas pourquoi vous vous êtes battus pour obtenir tout cela. Notre souhait est que l’enfant puisse poursuivre l’oeuvre que nous avons réalisée, c’est là aussi qu’on nous juge", poursuit Jacqueline Oble..
Aussi dira-t-elle les parents doivent comprendre que les enfants n’ont pas demandé à naître c’est pourquoi nous devons tout faire pour nous occuper d’eux. Autrefois, dans la loi de 1964, l’homme était le chef de la famille et à ce titre il devrait s’occuper à titre principal des charges de la famille mais aujourd’hui les choses ont changé. La femme travaille et le législateur a voulu qu’il y ait une cogestion des charges de la famille. Chacun participe à proportion de ses facultés respectives. Cela veut dire que si l’homme a 200 000 et la femme a 100 000 F, les deux doivent pouvoir faire détecter et faire face aux charges de la famille et pouvoir économiser pour la famille. Mais ce qu’on constate est qu’il y a une certaine concurrence dans certains ménages au lieu d’être complémentaires. Ils n’ont même pas le temps pour les enfants et c’est finalement les réseaux sociaux et la rue qui éduquent nos enfants.
"On ne peut pas être équilibré au niveau de sa vie professionnelle si ne réussit pas sa vie familiale. Je ne parle pas de mariage parce qu’on peut ne pas être marié. Chacun gère les choses en fonction du contexte où il évolue même si l’idéal c’est d’être marié et avoir des enfants et avoir une activité professionnelle. Mais ce n’est pas toujours évident", estime pour sa part Marie-Catherine Koissy. S’inspirant de sa propre expérience, elle a indiqué que quand vous êtes mariée, que vous n’avez pas un enfant et que vous êtes toujours partie mais le mari, à un moment donné, a besoin d’être heureux, votre mari qui s’en occupe? Si vous avez un enfant qui s’en occupe? s’interroge-t-elle. Avant d’ajouter qu’à un moment il faut pouvoir s’arrêter. "Moi j’ai eu un premier mariage avant de divorcer justement parce que j’étais toujours partie. J’ai choisi de mener de ma vie de femme publique. Mais aujourd’hui je me suis remariée, j’ai un fils qui a 14 ans aujourd’hui, il vient d’avoir le Bepc. Mais si je devais recommencer je ne suis pas prête à recommencer parce que j’ai envie d’être une épouse pour mon mari, j’ai envie d’être là. C’est vrai que j’ai une vie professionnelle mais quand il a besoin de moi je suis là parce que je me dis que j’ai raté plein de choses",confie-t-elle. Et MC Koissy de dire " J’ai rêvé d’être une femme heureuse, d’avoir beaucoup d’enfants parce que mon père avait une vingtaine d’enfants. Aujourd’hui pour compenser tout cela j’élève beaucoup d’animaux". Aussi dira-t-elle " la vie professionnelle oui mais à un certain niveau parce que pour réussir sa vie, il faut réussir sa vie familiale". Selon elle, la vie professionnelle permet à la femme d’être indépendante sur le plan financier, d’être épanouie, de réaliser ses rêves mais il y a des limites à ne pas franchir. " Il faut mettre sa vie familiale devant car s’il y a des crises d’adolescences aujourd’hui c’est justement parce que maman n’est jamais- là mais si vous n’avez pas pu apporter de l’amour à votre enfant jusqu’à 15, 16 ou 17 ans mais vous ne pouvez plus le maîtriser parce que au moment où il avait le plus besoin de vous, vous étiez pas là. C’est pourquoi je dis une vie de famille réussie c’est une vie professionnelle épanouie ", a-t-elle soutenu.
DA
"En même temps que nous travaillons nous devons pouvoir nous occuper de nos familles. Il faut pouvoir concilier les deux. Il y a des sacrifices à faire", explique Jacqueline Oble. Avant d’ajouter que "la Nounou et le maître de maison ne peuvent pas faire ce que papa et maman font".
Selon elle, les parents choisissent de donner l’argent à l’enfant. "Mais vous ne lui rendez pas service. L’argent ne peut pas tout faire. Il vous faut être constamment là pour aider l’enfant à avancer. Il y a des parents qui ont acheté des maisons ou ont fait des plantations mais dès qu’ils sont décédés les enfants ont tout vendu parce qu’ils ne savent pas pourquoi vous vous êtes battus pour obtenir tout cela. Notre souhait est que l’enfant puisse poursuivre l’oeuvre que nous avons réalisée, c’est là aussi qu’on nous juge", poursuit Jacqueline Oble..
Aussi dira-t-elle les parents doivent comprendre que les enfants n’ont pas demandé à naître c’est pourquoi nous devons tout faire pour nous occuper d’eux. Autrefois, dans la loi de 1964, l’homme était le chef de la famille et à ce titre il devrait s’occuper à titre principal des charges de la famille mais aujourd’hui les choses ont changé. La femme travaille et le législateur a voulu qu’il y ait une cogestion des charges de la famille. Chacun participe à proportion de ses facultés respectives. Cela veut dire que si l’homme a 200 000 et la femme a 100 000 F, les deux doivent pouvoir faire détecter et faire face aux charges de la famille et pouvoir économiser pour la famille. Mais ce qu’on constate est qu’il y a une certaine concurrence dans certains ménages au lieu d’être complémentaires. Ils n’ont même pas le temps pour les enfants et c’est finalement les réseaux sociaux et la rue qui éduquent nos enfants.
"On ne peut pas être équilibré au niveau de sa vie professionnelle si ne réussit pas sa vie familiale. Je ne parle pas de mariage parce qu’on peut ne pas être marié. Chacun gère les choses en fonction du contexte où il évolue même si l’idéal c’est d’être marié et avoir des enfants et avoir une activité professionnelle. Mais ce n’est pas toujours évident", estime pour sa part Marie-Catherine Koissy. S’inspirant de sa propre expérience, elle a indiqué que quand vous êtes mariée, que vous n’avez pas un enfant et que vous êtes toujours partie mais le mari, à un moment donné, a besoin d’être heureux, votre mari qui s’en occupe? Si vous avez un enfant qui s’en occupe? s’interroge-t-elle. Avant d’ajouter qu’à un moment il faut pouvoir s’arrêter. "Moi j’ai eu un premier mariage avant de divorcer justement parce que j’étais toujours partie. J’ai choisi de mener de ma vie de femme publique. Mais aujourd’hui je me suis remariée, j’ai un fils qui a 14 ans aujourd’hui, il vient d’avoir le Bepc. Mais si je devais recommencer je ne suis pas prête à recommencer parce que j’ai envie d’être une épouse pour mon mari, j’ai envie d’être là. C’est vrai que j’ai une vie professionnelle mais quand il a besoin de moi je suis là parce que je me dis que j’ai raté plein de choses",confie-t-elle. Et MC Koissy de dire " J’ai rêvé d’être une femme heureuse, d’avoir beaucoup d’enfants parce que mon père avait une vingtaine d’enfants. Aujourd’hui pour compenser tout cela j’élève beaucoup d’animaux". Aussi dira-t-elle " la vie professionnelle oui mais à un certain niveau parce que pour réussir sa vie, il faut réussir sa vie familiale". Selon elle, la vie professionnelle permet à la femme d’être indépendante sur le plan financier, d’être épanouie, de réaliser ses rêves mais il y a des limites à ne pas franchir. " Il faut mettre sa vie familiale devant car s’il y a des crises d’adolescences aujourd’hui c’est justement parce que maman n’est jamais- là mais si vous n’avez pas pu apporter de l’amour à votre enfant jusqu’à 15, 16 ou 17 ans mais vous ne pouvez plus le maîtriser parce que au moment où il avait le plus besoin de vous, vous étiez pas là. C’est pourquoi je dis une vie de famille réussie c’est une vie professionnelle épanouie ", a-t-elle soutenu.
DA