Les résultats de la dernière enquête réalisée par le cabinet d’intelligence économique Oxford Business Group (OBG) en collaboration avec Orange business révèlent que depuis la fin de la crise politique en 2011, l’économie ivoirienne a réalisé de bons progrès, avec une croissance vigoureuse de son PIB de l’ordre de 8% par an. Si un ralentissement est attendu en 2020 en raison des élections présidentielles qui se tiendront en fin d’année, une grande majorité des chefs d’entreprise reste optimiste, voire très optimiste quant aux perspectives économiques pour les douze prochains mois.
Les analyses ont été présentées lors d’une conférence qui a eu lieu à Abidjan le 29 Janvier, célébrant les cinq ans de recherche économique d’OBG en Côte d’Ivoire, en présence de plusieurs personnalités dont le ministre auprès du Premier Ministre chargé de la promotion de l’investissement privé, Emmanuel Essis, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Professeur Joseph Séka Séka, la directrice générale d’Orange Business Côte d’Ivoire, Dior Latifa Diack, le directeur général de EDF Côte d’Ivoire, Mahamane Sow; le fondateur et président directeur général de Lifi-Led, Ange Fréderick Balma et le directeur exécutif du Groupe Cofina, Serge Massamba.
Dans la troisième édition de l’enquête Côte d’Ivoire CEO Survey, les experts d’OBG ont interrogé des dirigeants d’entreprise de tous types de secteurs et de tailles variées afin de recueillir leurs impressions sur l’environnement des affaires et les perspectives économiques du pays à court terme. Dans le cadre d’entretiens réalisés en face à face, les chefs d’entreprise ont ainsi pu répondre à une série de questions permettant notamment de mieux cerner les obstacles au développement économique et les défis à relever pour le pays.
Des investissements importants prévus par les entreprises en 2020
Signe de l’optimisme des chefs d’entreprise quant aux perspectives économiques à court terme, 75% de ces derniers ont déclaré qu’il était probable voire très probable que leur entreprise réalise un investissement important au cours de 12 prochains mois et 72% ont des attentes positives ou très positives quant au climat des affaires au cours de cette période. Ces résultats traduisent les efforts réalisés par le gouvernement ivoirien ces dernières années pour établir un climat d’affaires attractif pour les opérateurs économiques. La stratégie de diversification de l’économie mise en place dans le cadre du Plan National de Développement (PND) lancé en 2011 et les politiques ciblées introduites pour soutenir le développement de secteurs clés semblent avoir porté leurs fruits.
Une diversification soutenue et la stabilité essentielles à la prospérité économique
Si la Côte d’Ivoire a fait des progrès considérables, parvenant à travers une série de réformes financières et monétaires à obtenir l’un des taux d’endettement les plus faibles de la région, et attirant des investissements étrangers en constante hausse (913 millions en 2019 ), elle reste toutefois vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux des matières premières, selon 68% des PDG interrogés, qui voient dans la volatilité des cours l’événement extérieur le plus susceptible d’impacter l’économie ivoirienne sur le court à moyen terme. Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire compte également parmi ses principaux produits exportés la noix de cajou et le coton et une chute des cours pourrait avoir des conséquences importantes sur les recettes économiques du pays. Plusieurs mesures ont été mises en place pour parer à cette éventualité : la Côte d’Ivoire vise notamment à développer les capacités de transformation locale de cacao, qui passeraient de 30% à 50% d’ici 2023, et à transformer la totalité des noix de cajou récoltées en Côte d’Ivoire. Le pays a également conclu un accord avec le Ghana au mois d’août fixant un prix minimum de vente pour les fèves de cacao, qui garantit une meilleure distribution des richesses aux producteurs de cacao.
L’instabilité dans les pays voisins constitue un autre événement extérieur identifié par les PDG comme un potentiel obstacle à la croissance économique du pays ; ils sont 19% à le citer en 2019, contre 9% l’année précédente.
Le développement des infrastructures est le troisième défi le plus cité par les chefs d’entreprise interrogés mais cette catégorie a reculé, passant de 9% en 2018 à 3% en 2019. On peut voir là une réaction positive des milieux d’affaires aux grands chantiers actuellement en cours dans le pays, notamment dans la capitale Abidjan, où de nouvelles routes et un quatrième pont sont actuellement en construction. La participation de la Côte d’Ivoire à un projet de réseau de routes transafricaines joue également un rôle clé : réunissant neuf autoroutes à travers le continent, ce dernier devrait permettre de faciliter les flux de marchandises, de services et de personnes et donc de stimuler l’économie.
Un déficit de main d’œuvre qualifiée à combler pour stimuler l’économie
Autre obstacle à l’expansion économique, le déficit de main d’œuvre qualifiée a été cité par 66% des chefs d’entreprise interrogés. Si de nombreux autres pays africains sont confrontés à ce défi, l’enjeu est de taille pour la Côte d’Ivoire et le succès de sa diversification économique. La nécessité de former du personnel dans les secteurs du leadership, de l’ingénierie et de la recherche et développement ressort clairement du sondage, les compétences dans ces domaines ayant été jugées inadéquates pour satisfaire les besoins des entreprises ces trois dernières années.
Perspectives pour l’année à venir
Malgré les obstacles et le léger ralentissement prévu en raison des élections présidentielles, les milieux d’affaires restent confiants. Grâce aux gains économiques acquis ces dernières années, la Côte d’Ivoire est bien armée pour faire face aux défis qui l’attendent et poursuivre la diversification de son économie.
L’enquête Côte d’Ivoire CEO Survey, réalisée en collaboration avec Orange Business Côte d’Ivoire, figure dans le vaste portefeuille d’outils de recherche du groupe. Les résultats complets de l’enquête sur la Côte d’Ivoire et les infographies et analyses les accompagnant sont disponibles en ligne et sur papier. Des études similaires sont également en cours dans les autres marchés où OBG est présent.
Cette enquête est réalisée annuellement dans le cadre de l’élaboration de « The Report: Côte d’Ivoire 2020 » dont les partenaires de recherche sont EY, Bile-Aka, Brizoua-Bi & Associés et Atlantique Finance.
R. K.
Les analyses ont été présentées lors d’une conférence qui a eu lieu à Abidjan le 29 Janvier, célébrant les cinq ans de recherche économique d’OBG en Côte d’Ivoire, en présence de plusieurs personnalités dont le ministre auprès du Premier Ministre chargé de la promotion de l’investissement privé, Emmanuel Essis, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Professeur Joseph Séka Séka, la directrice générale d’Orange Business Côte d’Ivoire, Dior Latifa Diack, le directeur général de EDF Côte d’Ivoire, Mahamane Sow; le fondateur et président directeur général de Lifi-Led, Ange Fréderick Balma et le directeur exécutif du Groupe Cofina, Serge Massamba.
Dans la troisième édition de l’enquête Côte d’Ivoire CEO Survey, les experts d’OBG ont interrogé des dirigeants d’entreprise de tous types de secteurs et de tailles variées afin de recueillir leurs impressions sur l’environnement des affaires et les perspectives économiques du pays à court terme. Dans le cadre d’entretiens réalisés en face à face, les chefs d’entreprise ont ainsi pu répondre à une série de questions permettant notamment de mieux cerner les obstacles au développement économique et les défis à relever pour le pays.
Des investissements importants prévus par les entreprises en 2020
Signe de l’optimisme des chefs d’entreprise quant aux perspectives économiques à court terme, 75% de ces derniers ont déclaré qu’il était probable voire très probable que leur entreprise réalise un investissement important au cours de 12 prochains mois et 72% ont des attentes positives ou très positives quant au climat des affaires au cours de cette période. Ces résultats traduisent les efforts réalisés par le gouvernement ivoirien ces dernières années pour établir un climat d’affaires attractif pour les opérateurs économiques. La stratégie de diversification de l’économie mise en place dans le cadre du Plan National de Développement (PND) lancé en 2011 et les politiques ciblées introduites pour soutenir le développement de secteurs clés semblent avoir porté leurs fruits.
Une diversification soutenue et la stabilité essentielles à la prospérité économique
Si la Côte d’Ivoire a fait des progrès considérables, parvenant à travers une série de réformes financières et monétaires à obtenir l’un des taux d’endettement les plus faibles de la région, et attirant des investissements étrangers en constante hausse (913 millions en 2019 ), elle reste toutefois vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux des matières premières, selon 68% des PDG interrogés, qui voient dans la volatilité des cours l’événement extérieur le plus susceptible d’impacter l’économie ivoirienne sur le court à moyen terme. Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire compte également parmi ses principaux produits exportés la noix de cajou et le coton et une chute des cours pourrait avoir des conséquences importantes sur les recettes économiques du pays. Plusieurs mesures ont été mises en place pour parer à cette éventualité : la Côte d’Ivoire vise notamment à développer les capacités de transformation locale de cacao, qui passeraient de 30% à 50% d’ici 2023, et à transformer la totalité des noix de cajou récoltées en Côte d’Ivoire. Le pays a également conclu un accord avec le Ghana au mois d’août fixant un prix minimum de vente pour les fèves de cacao, qui garantit une meilleure distribution des richesses aux producteurs de cacao.
L’instabilité dans les pays voisins constitue un autre événement extérieur identifié par les PDG comme un potentiel obstacle à la croissance économique du pays ; ils sont 19% à le citer en 2019, contre 9% l’année précédente.
Le développement des infrastructures est le troisième défi le plus cité par les chefs d’entreprise interrogés mais cette catégorie a reculé, passant de 9% en 2018 à 3% en 2019. On peut voir là une réaction positive des milieux d’affaires aux grands chantiers actuellement en cours dans le pays, notamment dans la capitale Abidjan, où de nouvelles routes et un quatrième pont sont actuellement en construction. La participation de la Côte d’Ivoire à un projet de réseau de routes transafricaines joue également un rôle clé : réunissant neuf autoroutes à travers le continent, ce dernier devrait permettre de faciliter les flux de marchandises, de services et de personnes et donc de stimuler l’économie.
Un déficit de main d’œuvre qualifiée à combler pour stimuler l’économie
Autre obstacle à l’expansion économique, le déficit de main d’œuvre qualifiée a été cité par 66% des chefs d’entreprise interrogés. Si de nombreux autres pays africains sont confrontés à ce défi, l’enjeu est de taille pour la Côte d’Ivoire et le succès de sa diversification économique. La nécessité de former du personnel dans les secteurs du leadership, de l’ingénierie et de la recherche et développement ressort clairement du sondage, les compétences dans ces domaines ayant été jugées inadéquates pour satisfaire les besoins des entreprises ces trois dernières années.
Perspectives pour l’année à venir
Malgré les obstacles et le léger ralentissement prévu en raison des élections présidentielles, les milieux d’affaires restent confiants. Grâce aux gains économiques acquis ces dernières années, la Côte d’Ivoire est bien armée pour faire face aux défis qui l’attendent et poursuivre la diversification de son économie.
L’enquête Côte d’Ivoire CEO Survey, réalisée en collaboration avec Orange Business Côte d’Ivoire, figure dans le vaste portefeuille d’outils de recherche du groupe. Les résultats complets de l’enquête sur la Côte d’Ivoire et les infographies et analyses les accompagnant sont disponibles en ligne et sur papier. Des études similaires sont également en cours dans les autres marchés où OBG est présent.
Cette enquête est réalisée annuellement dans le cadre de l’élaboration de « The Report: Côte d’Ivoire 2020 » dont les partenaires de recherche sont EY, Bile-Aka, Brizoua-Bi & Associés et Atlantique Finance.
R. K.