Abidjan (Côte d'Ivoire) - A Abidjan, la capitale économique ivoirienne, les ménages consacrent en moyenne 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié vendredi.
« En moyenne, les ménages d’Abidjan consacrent 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires », indique le rapport intitulé Diagnostic-pays sur le financement à long terme (LTF) pour la Côte d'Ivoire.
Bien qu’il existe des programmes gouvernementaux de soutien au logement, le financement du logement même à prix modique, constitue un casse-tête pour les ménages, souligne le rapport qui évoque des sources de financement à long terme pour la Côte d’Ivoire.
Le gouvernement met « un point d’honneur sur le secteur du logement dans sa politique sociale » avec pour objectif d’offrir à la majorité des Ivoiriens des logements décents à des coûts abordables, a dit le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, lors du lancement du rapport.
Malgré les réformes, l’offre de logement demeure « très faible faute de financements adéquats », a fait observer M. Adama Coulibaly, tout en soutenant qu’« il faut penser à de nouveaux types de financements qui soient innovants pour développer le secteur du logement en Côte d’Ivoire ».
Selon le Affordable Housing Institute, le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.
Les prêts au secteur du logement représentent une très faible proportion des prêts bancaires en Côte d’Ivoire. La proportion de prêts au logement, elle, n’a représenté qu’environ 1% de l’ensemble des prêts bancaires entre 2012 et 2016.
En dépit d’une légère amélioration en 2017 (3,1%) et 2018 (2%), l’encours des prêts au secteur est estimé à seulement 0,2% du Produit intérieur brut (PIB). Les facteurs qui limitent la demande de logement sont « le faible niveau des revenus des ménages », note le rapport.
Le ratio prix/revenu élevé a entraîné une baisse du taux d’accession à la propriété immobilière à Abidjan, passant de 18,8% en 2002 à 13,7% en 2015, relève le rapport, qui note que « les logements neufs les plus abordables coûtent 21 739 dollars US (13,16 millions Fcfa)», plaçant la Côte d’Ivoire dans la médiane de ses pairs africains.
Une analyse ressort que sur « 75 000 demandes de prêts présentées par les autorités ivoiriennes, plus de 60% des ménages peuvent voir leur demande de prêts rejetées par les banquiers et les promoteurs immobiliers ».
L’un des principaux obstacles à la promotion immobilière tient au manque de fonds pour la gestion des terrains nécessaires à l’officialisation de la propriété foncière, à la constitution de réserves foncières et au développement de l’infrastructure urbaine.
La BAD recommande une amélioration de l’efficacité de l’administration des droits de propriété et de l’administration foncière. Ce qui devrait permettre de réduire les coûts de transaction associés à l’enregistrement des droits de propriété foncière.
L’institution financière estime en outre qu’il faut « consacrer davantage de ressources à l’informatisation de l’enregistrement de la propriété foncière, investissement important qui suppose la numérisation d’un important stock de données et l’automatisation des processus pour réduire les délais de traitement et renforcer la sécurité ».
AP/ls
« En moyenne, les ménages d’Abidjan consacrent 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires », indique le rapport intitulé Diagnostic-pays sur le financement à long terme (LTF) pour la Côte d'Ivoire.
Bien qu’il existe des programmes gouvernementaux de soutien au logement, le financement du logement même à prix modique, constitue un casse-tête pour les ménages, souligne le rapport qui évoque des sources de financement à long terme pour la Côte d’Ivoire.
Le gouvernement met « un point d’honneur sur le secteur du logement dans sa politique sociale » avec pour objectif d’offrir à la majorité des Ivoiriens des logements décents à des coûts abordables, a dit le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, lors du lancement du rapport.
Malgré les réformes, l’offre de logement demeure « très faible faute de financements adéquats », a fait observer M. Adama Coulibaly, tout en soutenant qu’« il faut penser à de nouveaux types de financements qui soient innovants pour développer le secteur du logement en Côte d’Ivoire ».
Selon le Affordable Housing Institute, le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.
Les prêts au secteur du logement représentent une très faible proportion des prêts bancaires en Côte d’Ivoire. La proportion de prêts au logement, elle, n’a représenté qu’environ 1% de l’ensemble des prêts bancaires entre 2012 et 2016.
En dépit d’une légère amélioration en 2017 (3,1%) et 2018 (2%), l’encours des prêts au secteur est estimé à seulement 0,2% du Produit intérieur brut (PIB). Les facteurs qui limitent la demande de logement sont « le faible niveau des revenus des ménages », note le rapport.
Le ratio prix/revenu élevé a entraîné une baisse du taux d’accession à la propriété immobilière à Abidjan, passant de 18,8% en 2002 à 13,7% en 2015, relève le rapport, qui note que « les logements neufs les plus abordables coûtent 21 739 dollars US (13,16 millions Fcfa)», plaçant la Côte d’Ivoire dans la médiane de ses pairs africains.
Une analyse ressort que sur « 75 000 demandes de prêts présentées par les autorités ivoiriennes, plus de 60% des ménages peuvent voir leur demande de prêts rejetées par les banquiers et les promoteurs immobiliers ».
L’un des principaux obstacles à la promotion immobilière tient au manque de fonds pour la gestion des terrains nécessaires à l’officialisation de la propriété foncière, à la constitution de réserves foncières et au développement de l’infrastructure urbaine.
La BAD recommande une amélioration de l’efficacité de l’administration des droits de propriété et de l’administration foncière. Ce qui devrait permettre de réduire les coûts de transaction associés à l’enregistrement des droits de propriété foncière.
L’institution financière estime en outre qu’il faut « consacrer davantage de ressources à l’informatisation de l’enregistrement de la propriété foncière, investissement important qui suppose la numérisation d’un important stock de données et l’automatisation des processus pour réduire les délais de traitement et renforcer la sécurité ».
AP/ls