Les transformateurs et exportateurs nationaux de cacao ivoiriens craignent de faire faillite face aux prix élevés proposés par les multinationales à l’achat du Cacao, a déclaré à Reuters le groupement des négociants ivoiriens (GNI).
Les membres du GNI courent le risque de voir leurs contrats d’exportation de cacao non certifié transférés aux expéditeurs internationaux qui ont en leur possession le stock équivalent de fèves non certifiées acquis grâce à l’exclusivité dont ils bénéficient sur les primes de cacao certifié durable, et qui demandent au Conseil du Café Cacao (CCC), l’organe de régulation de la filière, de leurs transférer ces contrats afin d’exporter ce stock de fèves, vu la montée des prix sur le marché à terme du cacao.
"Contrairement à 2016/2017, quand le marché était bien en dessous du prix de stabilisation des contrats de déblocages, et lorsque les multinationales ont exigé au CCC la revente à un prix plus bas de ces contrats attribués à des exportateurs ivoiriens sans financement qui ne pouvaient pas executer leurs contrats, la situation est aujourd’hui complètement différente. Le CCC a, depuis lors, éliminé une grande partie de ces exportateurs ivoiriens sans financement , et le marché est aujourd’hui au contraire de 500 dollars au dessus du prix de stabilisation. Les multinationales qui ont donc acquis trop de fèves non certifiées dans le but de les exporter, souhaitent donc que les contrats des exportateurs ivoiriens, à prix bas, leur soient transférés tels quels. Il n’y aura donc pas de problèmes d’interruption de la récolte ou de pertes pour le CCC comme en 2016/2017, mais ce qui se joue c’est la disparition des dix plus gros exportateurs ivoiriens à qui les multinationales ont d’abord enlevé les fèves et qui sont maintenant sous le risque de se faire retirer leurs contrats d’exportation que les sociétés internationales réclament pour exporter ce stock", confie un des transformateurs ivoiriens.
Le GNI demande, au contraire, de respecter les règles de la réforme et que les multinationales qui ont acheté plus que leur contrat de déblocage, soient invitées par le CCC à vendre en magasin export Abidjan ou San-Pedro ces fèves non certifiées aux transformateurs et exportrateurs ivoiriens, afin qu’ils puissent exécuter leurs contrats ou transformer ". Cela est le mécanisme de la reforme et ne créera aucun problème à la filière puisque les exportateurs Ivoiriens sont dotés de financement; il faut que les multinationales n’achètent pas de quantités de fèves au dessus des tonnages de leurs contrats d’exportation, puisque cela revient à prendre les fèves de cacao des transformateurs et exportateurs ivoiriens".
Les chocolatiers, notamment Lindt LISN.S, Hershey HSY.N et Ferrero, paient une prime pour le cacao certifié issue du commerce équitable, acheté principalement auprès des multinationales telles que Cargill, Olam.Si et Barry Callebaut.
Les transformateurs et exportateurs nationaux, qui obtiennent une part beaucoup plus faible de ces contrats lucratifs, ont moins de moyens financiers pour acheter des fèves de cacao - dont le prix a été augmenté à cause des achats des multinationales - pour servir d’autres contrats d’exportation.
Cela signifie qu’ils courent le risque que leurs contrats soient attribués aux exportateurs internationaux et qu’ils mettent la clé sous le paillasson", a déclaré le GNI. Ce qui pourrait potentiellement porter un coup énorme au marché ivoirien du cacao.
Le Conseil du café et du cacao (CCC) a perdu 300 milliards de francs CFA (496,7 millions de dollars) lorsque les exportateurs locaux ont fait défaut ou ont fait faillite au cours des saisons 2016/17 et 2017/18, car ne pouvant pas financer les achats des fèves pour honorer leurs contrats d’exportation.
"Onze de nos membres sont au bord de la faillite et de faire défaut parce qu’ils ne peuvent pas honorer leurs contrats (d’exportation)", a déclaré Constance Kouamé secrétaire générale du GNI.
"Ils ne peuvent pas acheter de cacao face à la concurrence multinationale des prix. Nous sommes tous impuissants."
Les membres du GNI doivent acquérir 150 000 tonnes supplémentaires de fèves de cacao d’ici la fin de la saison pour éviter tout défaut de paiement, a indiqué l’association.
Les multinationales stockent actuellement plus de 200 000 tonnes de cacao et recherchent des contrats d’exportation supplémentaires auprès de la CCC, selon le régulateur et le GEPEX, l’organisme représentant les multinationales du cacao.
Quatre managers interrogés par Reuters ont déclaré qu’ils attendaient de recevoir des nouvelles du CCC.
Les traitants auprès desquels les achats sont effectués par les multinationales, qui selon le régulateur du cacao, contrôlent entre 75% et 80% des arrivées et des exportations de cacao en Côte d’Ivoire, achètent des fèves à 975-980 francs CFA le kilo.
C’est bien au-dessus du prix officiel de 905 francs CFA le kilo, bien que les règles du CCC interdisent aux exportateurs de payer le prix officiel des fèves de cacao pour maintenir une saine concurrence entre les exportateurs.
Un porte-parole d’Olam Cocoa a déclaré que l’entreprise était pleinement conforme aux règles du CCC, tandis que Cargill a déclaré qu’elle respectait toutes les réglementations du conseil concernant le volume physique. Barry Callebaut n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Les règles du CCC stipulent que les stocks de fèves détenus sans contrat d’exportation devraient être vendus aux exportateurs qui ont des contrats d’exportation valides et qui sont dans le besoin.
Le GEPEX a, pour sa part, déclaré qu’il ne refusait pas de vendre les fèves excédentaires à d’autres exportateurs, mais avait demandé des contrats d’exportation supplémentaires au CCC, et attendait une réponse. Le CCC a refusé de commenter.
A.N et Reuters
Les membres du GNI courent le risque de voir leurs contrats d’exportation de cacao non certifié transférés aux expéditeurs internationaux qui ont en leur possession le stock équivalent de fèves non certifiées acquis grâce à l’exclusivité dont ils bénéficient sur les primes de cacao certifié durable, et qui demandent au Conseil du Café Cacao (CCC), l’organe de régulation de la filière, de leurs transférer ces contrats afin d’exporter ce stock de fèves, vu la montée des prix sur le marché à terme du cacao.
"Contrairement à 2016/2017, quand le marché était bien en dessous du prix de stabilisation des contrats de déblocages, et lorsque les multinationales ont exigé au CCC la revente à un prix plus bas de ces contrats attribués à des exportateurs ivoiriens sans financement qui ne pouvaient pas executer leurs contrats, la situation est aujourd’hui complètement différente. Le CCC a, depuis lors, éliminé une grande partie de ces exportateurs ivoiriens sans financement , et le marché est aujourd’hui au contraire de 500 dollars au dessus du prix de stabilisation. Les multinationales qui ont donc acquis trop de fèves non certifiées dans le but de les exporter, souhaitent donc que les contrats des exportateurs ivoiriens, à prix bas, leur soient transférés tels quels. Il n’y aura donc pas de problèmes d’interruption de la récolte ou de pertes pour le CCC comme en 2016/2017, mais ce qui se joue c’est la disparition des dix plus gros exportateurs ivoiriens à qui les multinationales ont d’abord enlevé les fèves et qui sont maintenant sous le risque de se faire retirer leurs contrats d’exportation que les sociétés internationales réclament pour exporter ce stock", confie un des transformateurs ivoiriens.
Le GNI demande, au contraire, de respecter les règles de la réforme et que les multinationales qui ont acheté plus que leur contrat de déblocage, soient invitées par le CCC à vendre en magasin export Abidjan ou San-Pedro ces fèves non certifiées aux transformateurs et exportrateurs ivoiriens, afin qu’ils puissent exécuter leurs contrats ou transformer ". Cela est le mécanisme de la reforme et ne créera aucun problème à la filière puisque les exportateurs Ivoiriens sont dotés de financement; il faut que les multinationales n’achètent pas de quantités de fèves au dessus des tonnages de leurs contrats d’exportation, puisque cela revient à prendre les fèves de cacao des transformateurs et exportateurs ivoiriens".
Les chocolatiers, notamment Lindt LISN.S, Hershey HSY.N et Ferrero, paient une prime pour le cacao certifié issue du commerce équitable, acheté principalement auprès des multinationales telles que Cargill, Olam.Si et Barry Callebaut.
Les transformateurs et exportateurs nationaux, qui obtiennent une part beaucoup plus faible de ces contrats lucratifs, ont moins de moyens financiers pour acheter des fèves de cacao - dont le prix a été augmenté à cause des achats des multinationales - pour servir d’autres contrats d’exportation.
Cela signifie qu’ils courent le risque que leurs contrats soient attribués aux exportateurs internationaux et qu’ils mettent la clé sous le paillasson", a déclaré le GNI. Ce qui pourrait potentiellement porter un coup énorme au marché ivoirien du cacao.
Le Conseil du café et du cacao (CCC) a perdu 300 milliards de francs CFA (496,7 millions de dollars) lorsque les exportateurs locaux ont fait défaut ou ont fait faillite au cours des saisons 2016/17 et 2017/18, car ne pouvant pas financer les achats des fèves pour honorer leurs contrats d’exportation.
"Onze de nos membres sont au bord de la faillite et de faire défaut parce qu’ils ne peuvent pas honorer leurs contrats (d’exportation)", a déclaré Constance Kouamé secrétaire générale du GNI.
"Ils ne peuvent pas acheter de cacao face à la concurrence multinationale des prix. Nous sommes tous impuissants."
Les membres du GNI doivent acquérir 150 000 tonnes supplémentaires de fèves de cacao d’ici la fin de la saison pour éviter tout défaut de paiement, a indiqué l’association.
Les multinationales stockent actuellement plus de 200 000 tonnes de cacao et recherchent des contrats d’exportation supplémentaires auprès de la CCC, selon le régulateur et le GEPEX, l’organisme représentant les multinationales du cacao.
Quatre managers interrogés par Reuters ont déclaré qu’ils attendaient de recevoir des nouvelles du CCC.
Les traitants auprès desquels les achats sont effectués par les multinationales, qui selon le régulateur du cacao, contrôlent entre 75% et 80% des arrivées et des exportations de cacao en Côte d’Ivoire, achètent des fèves à 975-980 francs CFA le kilo.
C’est bien au-dessus du prix officiel de 905 francs CFA le kilo, bien que les règles du CCC interdisent aux exportateurs de payer le prix officiel des fèves de cacao pour maintenir une saine concurrence entre les exportateurs.
Un porte-parole d’Olam Cocoa a déclaré que l’entreprise était pleinement conforme aux règles du CCC, tandis que Cargill a déclaré qu’elle respectait toutes les réglementations du conseil concernant le volume physique. Barry Callebaut n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Les règles du CCC stipulent que les stocks de fèves détenus sans contrat d’exportation devraient être vendus aux exportateurs qui ont des contrats d’exportation valides et qui sont dans le besoin.
Le GEPEX a, pour sa part, déclaré qu’il ne refusait pas de vendre les fèves excédentaires à d’autres exportateurs, mais avait demandé des contrats d’exportation supplémentaires au CCC, et attendait une réponse. Le CCC a refusé de commenter.
A.N et Reuters