Dans le cadre de son projet de “Renforcement des organisations de la société civile et des organisations de producteurs de cacao dans le dialogue politique en Côte d'Ivoire », l’Institut Africain pour le développement économique et social (Inades) a tenu, le mercredi 1 juillet dernier, une conférence de presse avec la participation de l’ensemble des acteurs de la filière cacaoyère et les medias. Ce projet, faut-il le rappeler, entre dans le cadre de la mise en œuvre de la composante Réseautage et dialogue International du projet mondial "Centres d'innovation verte dans le secteur agricole et alimentaire" / Economie cacaoyère durable et sans déforestation mis en œuvre par la GIZ depuis 2019. Le Secrétaire général de l’Anaproci, Yao Kouadio Hubert, Aristide Goné, chargé de programme et Andréa Durigelo, Conseillère cacao durable au GIZ, ont pris une part active à cette rencontre d’échanges. Au cours de cette conférence qui s’est tenue à l’espace Cerao à Cocody, la Directrice de l’Inades Formation, Zehi Pauline, a expliqué que la rencontre s’inscrit dans le cadre de la journée internationale des coopératives des producteurs de la filière cacao, notamment sur le droit et intérêts des coopératives et se veut un cadre d’échanges sur les défis de ladite filière. Profitant de l’occasion, elle a, dans une déclaration, fait un plaidoyer qui dépeint la situation des producteurs et organisation de la filière cacaoyère. Dans celle-ci, plusieurs points ont été soulevés. Il s’agit, entre, autres de mauvaise gouvernance des sociétés coopératives, l’insécurité infantile et le travail des enfants, la gestion non-participative des ressources humaines, la non-sécurisation foncière des terres cultivables, le besoin en renforcement des capacités, l’accès au financement limité, la faible marge commerciale des sociétés coopératives, le faible prix rémunérateur des producteurs de cacao, la concurrence déloyale des acheteurs et intermédiaires, la faible inclusion sociale dans les communautés cacaoyères… Face à ces difficultés, une ébauche de solution a été faite en vue de mettre la société civile et les producteurs au centre de toutes les décisions prises et concernant la filière. Il s’agit de repenser le système de commercialisation interne, la mise à disposition de données statistiques fiables sur les producteurs, les exportateurs et les sociétés coopératives de la filière. L’organisation d’un atelier de réflexion nationale, en associant la société civile et les producteurs de cacao sur les conclusions du rapport NORC de l’université de Chicago, encourager l’Etat dans sa lutte contre la déforestation due à la cacao culture tout en souhaitant un plan de gestion participative avec les organisations de producteurs de cacao pour une solution plus intégrée.
JP
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