Dans cet entretien, Kouamé Kouadio, secrétaire général de la Coopérative de pêche artisanale en mer, explique pourquoi le poisson est cher sur le marché. Et fait des propositions.
A quoi consiste votre travail ?
On gère les pêcheurs, les pirogues de pêche et en vend les poissons au débarcadère de Locodjro. Nous avons trop de difficultés. Bien que le gouvernement ait accepté de nous faire des facilités sur le prix du carburant, on a toujours des difficultés.
Quelles sont ces difficultés ?
Quand bien même on a ce carburant à bon prix, on va en mer, on n’a pas de poisson. Aujourd’hui, la population consomme le poisson qu’on appelle sans glace. C’est nous qui fournissons ce poisson. Mais aujourd’hui, ce poisson manque. Tout simplement parce qu’il y a un Dispositif de concentration de poisson (Dcp) en mer. La nuit, des personnes mettent de grandes lumières sur l’eau et le poisson reste à leur portée. Et nous, ne pouvons pas avoir du poisson pour nourrir le marché. Des personnes sont les seuls propriétaires de ces Dcp. Des personnes sont les seuls maîtres de l’eau. Or l’eau appartient à tout le monde.
C’est quoi la pêche moderne ?
C’est le ministère qui sait ce que c’est que la pêche moderne. Nous, on pratique la pêche artisanale qui est en train de mourir à petit feu. Notre souhait, c’est que le gouvernement se penche sur cette affaire de Dcp. Il faut qu’elle soit démantelée pour que le poisson soit à notre portée. Le poisson aime la lumière. Il va où il y a la lumière. Nous ne pouvons pas aller vers cette lumière. Quand nous allons, elles disent tu as pêché autour de ma plateforme, il faut payer un million, deux (02) millions de francs Cfa. Nous n’avons pas cet argent.
Est-ce que c’est la raison de la cherté du poisson sur le marché ?
Quand le pêcheur a pris 240 litres d’essence pour aller en mer, s’il revient avec beaucoup de poissons, vous comprenez qu’il va les vendre à des prix abordables. Mais quand il revient de la mer avec moins de poisson, il faut qu’il vende à des prix élevés pour rattraper son prix de carburant. La vendeuse qui va payer le poisson, le fumer et le mettre sur le marché, va le vendre cher. Donc le prix du poisson dépend du prix du carburant et la consommation du carburant. Si on n’a pas de poisson, on ne peut pas débarquer au débarcadère.
Entretien réalisé par DJE KM
A quoi consiste votre travail ?
On gère les pêcheurs, les pirogues de pêche et en vend les poissons au débarcadère de Locodjro. Nous avons trop de difficultés. Bien que le gouvernement ait accepté de nous faire des facilités sur le prix du carburant, on a toujours des difficultés.
Quelles sont ces difficultés ?
Quand bien même on a ce carburant à bon prix, on va en mer, on n’a pas de poisson. Aujourd’hui, la population consomme le poisson qu’on appelle sans glace. C’est nous qui fournissons ce poisson. Mais aujourd’hui, ce poisson manque. Tout simplement parce qu’il y a un Dispositif de concentration de poisson (Dcp) en mer. La nuit, des personnes mettent de grandes lumières sur l’eau et le poisson reste à leur portée. Et nous, ne pouvons pas avoir du poisson pour nourrir le marché. Des personnes sont les seuls propriétaires de ces Dcp. Des personnes sont les seuls maîtres de l’eau. Or l’eau appartient à tout le monde.
C’est quoi la pêche moderne ?
C’est le ministère qui sait ce que c’est que la pêche moderne. Nous, on pratique la pêche artisanale qui est en train de mourir à petit feu. Notre souhait, c’est que le gouvernement se penche sur cette affaire de Dcp. Il faut qu’elle soit démantelée pour que le poisson soit à notre portée. Le poisson aime la lumière. Il va où il y a la lumière. Nous ne pouvons pas aller vers cette lumière. Quand nous allons, elles disent tu as pêché autour de ma plateforme, il faut payer un million, deux (02) millions de francs Cfa. Nous n’avons pas cet argent.
Est-ce que c’est la raison de la cherté du poisson sur le marché ?
Quand le pêcheur a pris 240 litres d’essence pour aller en mer, s’il revient avec beaucoup de poissons, vous comprenez qu’il va les vendre à des prix abordables. Mais quand il revient de la mer avec moins de poisson, il faut qu’il vende à des prix élevés pour rattraper son prix de carburant. La vendeuse qui va payer le poisson, le fumer et le mettre sur le marché, va le vendre cher. Donc le prix du poisson dépend du prix du carburant et la consommation du carburant. Si on n’a pas de poisson, on ne peut pas débarquer au débarcadère.
Entretien réalisé par DJE KM