Une mission du Fonds monétaire international (FMI) sur les 7e et 8e revues du Programme économique et financier 2016-2020 de la Côte d’Ivoire a été ouverte mardi par visioconférence en raison de la pandémie de la Covid-19.
L’ouverture des travaux a été faite officiellement par le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, depuis son Cabinet à Abidjan. Il avait à ses côtés des représentants d’institutions de la République et des entités financières et économiques.
Il a relevé que ces deux revues, combinées, s’inscrivent dans le cadre des revues périodiques du Programme économique et financier, conclu le 12 décembre 2016, avec le Fonds monétaire international (FMI).
Ces revues, dira-t-il, constituent des occasions pour mesurer les progrès réalisés depuis la conclusion du programme en 2016, ainsi que les défis à relever par la Côte d’Ivoire pour l’atteinte des objectifs du Programme national de développement (PND, 2016-2020).
Pour cette dernière revue de ce Programme économique et financier, la cheffe de mission du FMI Céline Allard, a souhaité que l’institution financière et l’Etat de Côte d’Ivoire parviennent à un accord « fructueux » au terme des travaux qui s’achèvent le 1er octobre 2020.
Elle a rappelé que ce programme, arrêté en partenariat avec le FMI avait trois axes : une stabilité macroéconomique centrée sur l’ancrage dans la convergence budgétaire de l’Uemoa, une gestion de dette équilibrée et soutenable et le climat des affaires de manière à générer une croissance forte qui soit tirée de plus en plus par le secteur privé.
A l’aune du printemps 2020, « je pense qu’ un regard en arrière permettait de constater qu’ il y avait eu beaucoup de succès dans ce programme et des éléments très très positifs, à savoir qu’en fin 2019 la Côte d’Ivoire est parvenue à retourner en dessous de la norme de 3% de déficit budgétaire de critère de convergence de l’Uemoa », a -t-elle souligné.
« Nous avions également constaté de nombreux investissements structurants (…) le tout couronné d’une croissance élevée de 6 à 7% sur la décennie avec une baisse notable du taux de pauvreté et un effort grandissant sur les aspects sociaux, en témoigne le Programme social du gouvernement PsGouv ou de la Couverture maladie universelle », a fait observer Mme Céline Allard.
La cheffe de mission du FMI a toutefois relevé quelques points de tensions à surveiller, entre autres les difficultés à augmenter le taux de mobilisation des recettes qui « se situe autour de 11 à 12% », avant d’ajouter qu’ il faut « élargir l’assiette fiscale et taxer aussi de manière équitable les secteur de plus forte croissance ».
« Les difficultés à augmenter les recettes fortes ont aussi induit un recours à la dette qui maintenant peut rapidement atteindre ses limites en termes risques d’endettement et de risque de surendettement », a-t-elle poursuivi.
Elle a exhorté les services techniques et les experts du FMI à réfléchir sur un potentiel ralentissement de la croissance avec la crise sanitaire de la Covid-19, tout en reconnaissant que la pandémie est un « choc monumental » sur les économies du monde.
M. Adama Coulibaly a fait savoir que la mise en œuvre du programme, depuis 2016, a permis entre autres d’améliorer le climat des affaires et la gouvernance, de créer les marges de manœuvre budgétaires nécessaires à l’investissement public, d’assurer la soutenabilité des finances publiques et de la dette.
L’exécution de ce programme, a-t-il soutenu, a permis d’améliorer la performance des administrations fiscales et douanières, avec la modernisation desdites administrations, de rationaliser les exonérations fiscales avec la suppression et le non renouvellement de certaines exonérations échues autres que celles liées aux secteurs sociaux.
Le ministre ivoirien de l’Économie a également relevé l’amélioration de la situation financière et la trésorerie de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique) avec la restructuration de sa dette, l’amélioration de la trésorerie du secteur électricité via la réduction des coûts de production.
L’apurement des arriérés dus aux Producteurs indépendants d’électricité et le recouvrement des créances sur les démembrements de l’Etat sont des points à l’actifs de ce programme, qui a par ailleurs permis de mettre en œuvre des plans de restructuration des banques publiques (BNI, CNCE, VERSUS BANK, BHCI).
« Le programme a contribué au renforcement de la solidité de notre cadre macroéconomique et financier et à l’assainissement de nos finances publiques. Ainsi, l’économie est restée résiliente malgré la Covid-19 qui a créé une récession mondiale sans précédent, avec un taux de croissance projeté à 1,8% pour 2020, après un taux de 6,9% en 2019 », a-t-il conclu.
Depuis quelques années l’économie ivoirienne fait partie des plus dynamiques au monde, avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 7% entre 2015-2019. Une performance qui résulte aussi de la bonne exécution des PND que de l’appui du Programme économique et financier conclu avec le FMI.
AP/ls/APA
L’ouverture des travaux a été faite officiellement par le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, depuis son Cabinet à Abidjan. Il avait à ses côtés des représentants d’institutions de la République et des entités financières et économiques.
Il a relevé que ces deux revues, combinées, s’inscrivent dans le cadre des revues périodiques du Programme économique et financier, conclu le 12 décembre 2016, avec le Fonds monétaire international (FMI).
Ces revues, dira-t-il, constituent des occasions pour mesurer les progrès réalisés depuis la conclusion du programme en 2016, ainsi que les défis à relever par la Côte d’Ivoire pour l’atteinte des objectifs du Programme national de développement (PND, 2016-2020).
Pour cette dernière revue de ce Programme économique et financier, la cheffe de mission du FMI Céline Allard, a souhaité que l’institution financière et l’Etat de Côte d’Ivoire parviennent à un accord « fructueux » au terme des travaux qui s’achèvent le 1er octobre 2020.
Elle a rappelé que ce programme, arrêté en partenariat avec le FMI avait trois axes : une stabilité macroéconomique centrée sur l’ancrage dans la convergence budgétaire de l’Uemoa, une gestion de dette équilibrée et soutenable et le climat des affaires de manière à générer une croissance forte qui soit tirée de plus en plus par le secteur privé.
A l’aune du printemps 2020, « je pense qu’ un regard en arrière permettait de constater qu’ il y avait eu beaucoup de succès dans ce programme et des éléments très très positifs, à savoir qu’en fin 2019 la Côte d’Ivoire est parvenue à retourner en dessous de la norme de 3% de déficit budgétaire de critère de convergence de l’Uemoa », a -t-elle souligné.
« Nous avions également constaté de nombreux investissements structurants (…) le tout couronné d’une croissance élevée de 6 à 7% sur la décennie avec une baisse notable du taux de pauvreté et un effort grandissant sur les aspects sociaux, en témoigne le Programme social du gouvernement PsGouv ou de la Couverture maladie universelle », a fait observer Mme Céline Allard.
La cheffe de mission du FMI a toutefois relevé quelques points de tensions à surveiller, entre autres les difficultés à augmenter le taux de mobilisation des recettes qui « se situe autour de 11 à 12% », avant d’ajouter qu’ il faut « élargir l’assiette fiscale et taxer aussi de manière équitable les secteur de plus forte croissance ».
« Les difficultés à augmenter les recettes fortes ont aussi induit un recours à la dette qui maintenant peut rapidement atteindre ses limites en termes risques d’endettement et de risque de surendettement », a-t-elle poursuivi.
Elle a exhorté les services techniques et les experts du FMI à réfléchir sur un potentiel ralentissement de la croissance avec la crise sanitaire de la Covid-19, tout en reconnaissant que la pandémie est un « choc monumental » sur les économies du monde.
M. Adama Coulibaly a fait savoir que la mise en œuvre du programme, depuis 2016, a permis entre autres d’améliorer le climat des affaires et la gouvernance, de créer les marges de manœuvre budgétaires nécessaires à l’investissement public, d’assurer la soutenabilité des finances publiques et de la dette.
L’exécution de ce programme, a-t-il soutenu, a permis d’améliorer la performance des administrations fiscales et douanières, avec la modernisation desdites administrations, de rationaliser les exonérations fiscales avec la suppression et le non renouvellement de certaines exonérations échues autres que celles liées aux secteurs sociaux.
Le ministre ivoirien de l’Économie a également relevé l’amélioration de la situation financière et la trésorerie de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique) avec la restructuration de sa dette, l’amélioration de la trésorerie du secteur électricité via la réduction des coûts de production.
L’apurement des arriérés dus aux Producteurs indépendants d’électricité et le recouvrement des créances sur les démembrements de l’Etat sont des points à l’actifs de ce programme, qui a par ailleurs permis de mettre en œuvre des plans de restructuration des banques publiques (BNI, CNCE, VERSUS BANK, BHCI).
« Le programme a contribué au renforcement de la solidité de notre cadre macroéconomique et financier et à l’assainissement de nos finances publiques. Ainsi, l’économie est restée résiliente malgré la Covid-19 qui a créé une récession mondiale sans précédent, avec un taux de croissance projeté à 1,8% pour 2020, après un taux de 6,9% en 2019 », a-t-il conclu.
Depuis quelques années l’économie ivoirienne fait partie des plus dynamiques au monde, avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 7% entre 2015-2019. Une performance qui résulte aussi de la bonne exécution des PND que de l’appui du Programme économique et financier conclu avec le FMI.
AP/ls/APA