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Économie Publié le jeudi 1 octobre 2020 | AIP

L’anticipation des actes malveillants procure la sureté pour survivre aux crises, affirme une cheffe d’entreprise

L’anticipation des actes malveillants procure la sureté pour survivre aux crises, affirme une cheffe d’entreprise
© AIP Par DR
Aurore Garnier, fondatrice Intelligence, sécurité, analyse et opérations (ISAO)
Abidjan - Intelligence, sécurité, analyse et opérations (ISAO) est un groupe spécialisé en sureté, créé en 2014, avec deux bases stratégiques à Abidjan et Dakar. Elle est présente dans la quasi-totalité des pays ouest africains francophones qui regorgent 95% de ses clients avec 750 employés. Dans cette interview à l’AIP, sa fondatrice, Aurore Garnier, explique les raisons de sa création, ses missions, les enjeux de la question de sureté (qui ne sont pas ceux de la sécurité), l’écosystème et les perspectives, parce que "la question de la sûreté et la capacité à anticiper, à se prémunir contre les actes malveillants, à gérer les crises, est aujourd’hui intégrée pleinement à la notation des entreprises car elle participe à leur capacité de survivre aux crises et à se montrer résilientes".

Quelle est la nuance entre sécurité et sureté ?

Aurore Garnier : Je vous remercie de votre question car elle me permet d'éclaircir un point préalable. Vous parlez de sécurité. ISAO est un groupe spécialisée dans les questions de sûreté et de gestion de risques. Quand on parle de sécurité globale, on inclut à la fois les questions de la prévention des accidents comme dans la sécurité au travail et toutes les problématiques qui relèvent de la sûreté qui s’attachent à la prévention et à la lutte contre les actes malveillants. Nous entendons par là les actes qui soutendent une volonté de nuire comme le terrorisme bien sûr, mais aussi le vol, la contrefaçon et tous les types de criminalité notamment la cybercriminalité et tous les types de violences.

Quelle est la situation de la sureté à ce jour ?

Aurore Garnier : Aujourd’hui en Afrique de l'ouest, nous constatons que les questions de sécurité au travail, dans le milieu formel, ont été intégrées aux grandes fonctions de l'entreprise. Tous les industriels, les entrepreneurs de travaux publics, les banquiers se sont dotés d'une politique Hygiène, sécurité, environnement (HSE). C’est une filière métier mature, qui dispose de règlementations et de normes ISO.

De la même manière, il y a quelques années encore, la sûreté était souvent réduite au déploiement de quelques gardiens et au mieux, quelques caméras et des dispositifs de contrôle d'accès. Or aujourd'hui, dans un contexte de dégradation globale de la situation sécuritaire, avec une augmentation des risques pour l'entreprise, une compétitivité accrue sur les marchés et l’imposition grandissante de contraintes juridiques, pénales plus fortes, une tendance globale de judiciarisation croissante des affaires, une opinion publique qui ne tolère plus les atteintes à la vie humaine, les dirigeants d'entreprise ont pris conscience qu'il était nécessaire de prendre en compte les risques sûreté.

Les entreprises africaines doivent répondre aux mêmes critères de compliance que les japonaises ou les suédoises.

Si on revient sur les questions de sécurité, sanitaires notamment, on a vu que les entreprises les plus résistantes à la crise COVID étaient celles qui étaient préparées à la crise. Or quelle entreprise aujourd'hui peut se prétendre ne pas être exposée à des risques criminels, de vols, de sabotage ? Quelle entreprise peut aujourd'hui ne pas souhaiter garantir la sécurité de ses employés contre des agressions, les escroqueries ou les coupeurs de route ?

Comment votre entreprise a-t-elle évolué au fil des années pour en arriver aux solutions que vous proposez ?
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