Entretien réalisé par Traoré Mamadou
Marie-Alexandra Allidjinou est étudiante en Mines et Géologie à HEC Paris. Bénéficiaire d’une bourse du groupe minier Endeavour, cette ancienne de l’Institut nationale polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, est désormais un fruit de partenariat entreprise-université. Interrogées via le web depuis Abidjan par l’AIP, Marie-Alexandra Allidjinou, en compagnie de Ludivine Guth du groupe Endevaour, revient sur son parcours et les conditions de son admission à cette bourse très sélective de valorisation de jeunes talents africains. Interview.
AIP : Marie-Alexandra Allidjinou, qu’est-ce qui a motivé votre choix d’étudier les mines et la géologie, qui n’est pas souvent le premier choix des filles ?
M.A Allidjinou : Mon premier contact avec le domaine des entreprises extractrices fut un documentaire sur les bateaux de prospection géophysique pour la découverte des gisements de pétrole. J’ai été très impressionnée par l’équipement, la technique et la technologie qui étaient combinés. Je me rappelle également qu’il y avait seulement 2 femmes parmi l’équipage du bateau, ce qui a attisé ma curiosité. Je me suis donc mise à faire des recherches sur le domaine du pétrole et ai découvert que le milieu des ressources du sous-sol est vaste, varié et passionnant. Plus je découvrais la complexité de ce domaine, plus je comprenais l’importance de l’enjeu que leur exploitation rationnelle représente pour l’Afrique. J’ai donc décidé de m’orienter dans le secteur des ressources du sous-sol avec pour but d’obtenir l’expertise nécessaire pour aider à leur exploitation durable.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours et votre participation au programme PACT d’HEC Paris ?
M.A Allidjinou : J’ai obtenu un baccalauréat C au Lycée Classique d’Abidjan, dont la devise est « cherche, trouve et jamais n’abandonne ». J’ai par la suite passé le concours d’entrée à l’INPHB pour le cycle court en Mines et Géologie. Au sein de l’Institut, j’ai été vice-présidente de trois associations : le Club environnement, L’Association des Ingénieurs en Exploitation et Traitement des Eaux et l’Association réunissant les alumni du Lycée Classique à l’INPHB, la CAGECY (Caïman des Grandes Écoles de Yamoussoukro).
5 ans plus tard, l’INPHB signait un partenariat de double diplôme avec HEC Paris, et j’ai compris que je devais saisir cette opportunité. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai participé à la conférence de présentation du programme PACT, qui est un programme d’accompagnement pour présenter le concours d’entrée à HEC Paris. Participer au programme PACT a été l’une des expériences les plus extraordinaires de ma vie, surtout en ce qui concerne la découverte de soi, de ses propres aptitudes, et de son projet professionnel. Le volet formation académique du programme est également excellent : pour preuve, j’ai obtenu 990/990 au test d’aptitude en Anglais, le TOEIC.
Alors, Ludivine Guth, comment se fait la prise de contact entre Endeavour et HEC Paris ?
Ludivine Guth : Nous avons été contactés par M. Alexis John Ahyee, Directeur du bureau de représentation d’HEC Paris en Afrique de l’Ouest et Centrale, dans le cadre de son partenariat avec l’INPHB. Il était question d’accompagner une étudiante en deuxième année de cycle d’ingénieur en Mines et Géologie dans le cadre de son admission au double diplôme INP HB / HEC Paris. Major de sa promotion à l’INPHB, elle avait été admise au sein de la prestigieuse école HEC Paris. Endeavour Mining étant engagé dans la promotion des talents africains, nous n’avons pas hésité à soutenir le parcours académique excellent de cette étudiante.
Quelle est la politique de valorisation des talents défendue par Endevaour ?
Ludivine Guth : Notre objectif premier est de promouvoir et de développer les talents locaux, mais aussi d’assurer le transfert de compétences entre nos collaborateurs expatriés et nos collaborateurs nationaux afin que ces derniers puissent occuper plus de postes clés au sein de l’entreprise. En Côte d’Ivoire, nous avons concrétisé cette ambition avec la signature d’une convention avec l’INP-HB, qui donne aux étudiants l’opportunité de vivre une expérience professionnelle enrichissante à nos côtés. Nous nous estimons chanceux de pouvoir bénéficier de leurs compétences.
Qu’est ce qui a suscité le financement du cursus de Marie-Alexandra Allidjinou ?
Ludivine Guth : La mise en avant de nos talents locaux est un de nos piliers stratégiques, sous l’égide du Young Talent Program au sein du pilier Endeavour Academy. Le financement de M.A Allidjinou s’inscrit parfaitement dans notre stratégie de soutien aux jeunes talents et à la promotion des femmes. Nous sommes convaincus du potentiel humain de l’Afrique de l’Ouest et voulons participer au développement des futurs cadres des pays dans lesquels nous opérons. Lors de notre rencontre avec Marie Alexandra, nous avons reconnu un potentiel hors norme. Nous lui avons donc proposé de rejoindre dès maintenant nos équipes, ce qui lui garantit un emploi dès la fin de ses études. Nous pourrons ainsi bénéficier de ses compétences et nous sommes ravis de l’accompagner dans son développement professionnel.
Avez-vous prévu de poursuivre votre partenariat avec HEC Paris sur la durée ?
Ludivine Guth :Nous avons évidemment grand intérêt à poursuivre et même renforcer nos échanges avec le bureau de représentation d’HEC en Afrique de l’Ouest et Centrale. En effet, Endeavour souhaite offrir diverses opportunités de croissance pour les personnes qui démontrent un potentiel d’excellence dans notre secteur. Notre mission étant de recruter et de retenir les meilleurs talents, et la coopération avec HEC Paris s’inscrit parfaitement dans cette stratégie de long-terme.
Marie-Alexandre Allidjinou, comment se déroule votre intégration au sein du campus de Jouy-en-Josas de HEC Paris ?
M.A Allidjinou : Mon intégration se déroule bien et ce malgré la situation sanitaire que nous connaissons. Au niveau académique, les cours dispensés sont très pratiques et je vois leur utilité au quotidien. En dehors des cours, les associations permettent de mieux s’intégrer. La première association que j’ai intégrée est le Women in Business club. Aussi, en tant qu’élève ambassadeur, je représente HEC auprès des personnes qui souhaitent intégrer nos programmes. Je suis également volontaire dans l’association Fleur de Bitume, qui apporte un soutien scolaire aux collégiens, lycéens et élèves de classes préparatoires, dans une logique d’égalité des chances. Enfin, je suis membre du Comité Vie Académique où je fais partie des représentants des étudiants auprès de l’administration et auprès du corps professoral de HEC Paris.
Comment envisagez-vous la suite de votre parcours ?
M.A Allidjinou : Après seulement 2 mois à HEC Paris, je me rends compte de toutes les opportunités d’expériences inédites auxquelles j’ai accès. J’ai accès à de nombreuses spécialisations dont la digitalisation, la stratégie ou encore la finance que je pourrai utiliser dans mon développement professionnel au sein de Endeavour. J’ai l’intention de poursuivre une carrière internationale pour développer mon ouverture d’esprit. Le secteur des industries extractrices devrait être un pilier pour l’Afrique et c’est à nous de le concevoir ainsi. Je compte donc m’engager dans l’exploitation durable des ressources naturelles grâce aux aptitudes techniques acquises en école d’ingénieurs à l’INPHB et aux capacités managériales que j’apprends à HEC. La portée internationale de ma formation me permettra d’être un atout majeur pour la réalisation des objectifs de Endeavour en Afrique de l’Ouest.
Un mot pour la jeunesse africaine, qui ose et qui s’engage pour son continent ?
M.A Allidjinou : « Cherchez, trouvez et n’abandonnez jamais ». La jeunesse africaine doit croire que le meilleur n’est pas passé, mais à venir. Tant que nous n’abandonnons pas, nous avons le droit de croire qu’il y a beaucoup plus pour nous, pour notre continent. J’ai décidé de croire qu’ensemble, nous pouvons changer les choses. Le développement que nous décidons pour l’Afrique doit être durable, autant au niveau de l’environnement qu’à celui de l’égalité des chances pour toutes les couches sociales. Les beaux jours sont devant nous, et c’est à nous qu’il revient de construire cet avenir.
Ludivine Guth : Nous sommes fiers chez Endeavour d’œuvrer à la promotion des talents locaux, et ceci à tous les niveaux. Nous avons besoin de vos talents et nous sommes convaincus que notre succès est dépendant du leur : sans les compétences de nos employés, nous sommes une société vide de sens.
L’éducation est un pan essentiel qui permet aux nouvelles générations de se préparer à leur insertion professionnelle. Notre Endeavour Academy vise à créer des stratégies d’éducation et de promotion des talents locaux afin de leur donner l’opportunité s’exposer à de nouvelles formations, en vue de développer leurs compétences et de renforcer la performance de notre entreprise.
tm
Marie-Alexandra Allidjinou est étudiante en Mines et Géologie à HEC Paris. Bénéficiaire d’une bourse du groupe minier Endeavour, cette ancienne de l’Institut nationale polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, est désormais un fruit de partenariat entreprise-université. Interrogées via le web depuis Abidjan par l’AIP, Marie-Alexandra Allidjinou, en compagnie de Ludivine Guth du groupe Endevaour, revient sur son parcours et les conditions de son admission à cette bourse très sélective de valorisation de jeunes talents africains. Interview.
AIP : Marie-Alexandra Allidjinou, qu’est-ce qui a motivé votre choix d’étudier les mines et la géologie, qui n’est pas souvent le premier choix des filles ?
M.A Allidjinou : Mon premier contact avec le domaine des entreprises extractrices fut un documentaire sur les bateaux de prospection géophysique pour la découverte des gisements de pétrole. J’ai été très impressionnée par l’équipement, la technique et la technologie qui étaient combinés. Je me rappelle également qu’il y avait seulement 2 femmes parmi l’équipage du bateau, ce qui a attisé ma curiosité. Je me suis donc mise à faire des recherches sur le domaine du pétrole et ai découvert que le milieu des ressources du sous-sol est vaste, varié et passionnant. Plus je découvrais la complexité de ce domaine, plus je comprenais l’importance de l’enjeu que leur exploitation rationnelle représente pour l’Afrique. J’ai donc décidé de m’orienter dans le secteur des ressources du sous-sol avec pour but d’obtenir l’expertise nécessaire pour aider à leur exploitation durable.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours et votre participation au programme PACT d’HEC Paris ?
M.A Allidjinou : J’ai obtenu un baccalauréat C au Lycée Classique d’Abidjan, dont la devise est « cherche, trouve et jamais n’abandonne ». J’ai par la suite passé le concours d’entrée à l’INPHB pour le cycle court en Mines et Géologie. Au sein de l’Institut, j’ai été vice-présidente de trois associations : le Club environnement, L’Association des Ingénieurs en Exploitation et Traitement des Eaux et l’Association réunissant les alumni du Lycée Classique à l’INPHB, la CAGECY (Caïman des Grandes Écoles de Yamoussoukro).
5 ans plus tard, l’INPHB signait un partenariat de double diplôme avec HEC Paris, et j’ai compris que je devais saisir cette opportunité. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai participé à la conférence de présentation du programme PACT, qui est un programme d’accompagnement pour présenter le concours d’entrée à HEC Paris. Participer au programme PACT a été l’une des expériences les plus extraordinaires de ma vie, surtout en ce qui concerne la découverte de soi, de ses propres aptitudes, et de son projet professionnel. Le volet formation académique du programme est également excellent : pour preuve, j’ai obtenu 990/990 au test d’aptitude en Anglais, le TOEIC.
Alors, Ludivine Guth, comment se fait la prise de contact entre Endeavour et HEC Paris ?
Ludivine Guth : Nous avons été contactés par M. Alexis John Ahyee, Directeur du bureau de représentation d’HEC Paris en Afrique de l’Ouest et Centrale, dans le cadre de son partenariat avec l’INPHB. Il était question d’accompagner une étudiante en deuxième année de cycle d’ingénieur en Mines et Géologie dans le cadre de son admission au double diplôme INP HB / HEC Paris. Major de sa promotion à l’INPHB, elle avait été admise au sein de la prestigieuse école HEC Paris. Endeavour Mining étant engagé dans la promotion des talents africains, nous n’avons pas hésité à soutenir le parcours académique excellent de cette étudiante.
Quelle est la politique de valorisation des talents défendue par Endevaour ?
Ludivine Guth : Notre objectif premier est de promouvoir et de développer les talents locaux, mais aussi d’assurer le transfert de compétences entre nos collaborateurs expatriés et nos collaborateurs nationaux afin que ces derniers puissent occuper plus de postes clés au sein de l’entreprise. En Côte d’Ivoire, nous avons concrétisé cette ambition avec la signature d’une convention avec l’INP-HB, qui donne aux étudiants l’opportunité de vivre une expérience professionnelle enrichissante à nos côtés. Nous nous estimons chanceux de pouvoir bénéficier de leurs compétences.
Qu’est ce qui a suscité le financement du cursus de Marie-Alexandra Allidjinou ?
Ludivine Guth : La mise en avant de nos talents locaux est un de nos piliers stratégiques, sous l’égide du Young Talent Program au sein du pilier Endeavour Academy. Le financement de M.A Allidjinou s’inscrit parfaitement dans notre stratégie de soutien aux jeunes talents et à la promotion des femmes. Nous sommes convaincus du potentiel humain de l’Afrique de l’Ouest et voulons participer au développement des futurs cadres des pays dans lesquels nous opérons. Lors de notre rencontre avec Marie Alexandra, nous avons reconnu un potentiel hors norme. Nous lui avons donc proposé de rejoindre dès maintenant nos équipes, ce qui lui garantit un emploi dès la fin de ses études. Nous pourrons ainsi bénéficier de ses compétences et nous sommes ravis de l’accompagner dans son développement professionnel.
Avez-vous prévu de poursuivre votre partenariat avec HEC Paris sur la durée ?
Ludivine Guth :Nous avons évidemment grand intérêt à poursuivre et même renforcer nos échanges avec le bureau de représentation d’HEC en Afrique de l’Ouest et Centrale. En effet, Endeavour souhaite offrir diverses opportunités de croissance pour les personnes qui démontrent un potentiel d’excellence dans notre secteur. Notre mission étant de recruter et de retenir les meilleurs talents, et la coopération avec HEC Paris s’inscrit parfaitement dans cette stratégie de long-terme.
Marie-Alexandre Allidjinou, comment se déroule votre intégration au sein du campus de Jouy-en-Josas de HEC Paris ?
M.A Allidjinou : Mon intégration se déroule bien et ce malgré la situation sanitaire que nous connaissons. Au niveau académique, les cours dispensés sont très pratiques et je vois leur utilité au quotidien. En dehors des cours, les associations permettent de mieux s’intégrer. La première association que j’ai intégrée est le Women in Business club. Aussi, en tant qu’élève ambassadeur, je représente HEC auprès des personnes qui souhaitent intégrer nos programmes. Je suis également volontaire dans l’association Fleur de Bitume, qui apporte un soutien scolaire aux collégiens, lycéens et élèves de classes préparatoires, dans une logique d’égalité des chances. Enfin, je suis membre du Comité Vie Académique où je fais partie des représentants des étudiants auprès de l’administration et auprès du corps professoral de HEC Paris.
Comment envisagez-vous la suite de votre parcours ?
M.A Allidjinou : Après seulement 2 mois à HEC Paris, je me rends compte de toutes les opportunités d’expériences inédites auxquelles j’ai accès. J’ai accès à de nombreuses spécialisations dont la digitalisation, la stratégie ou encore la finance que je pourrai utiliser dans mon développement professionnel au sein de Endeavour. J’ai l’intention de poursuivre une carrière internationale pour développer mon ouverture d’esprit. Le secteur des industries extractrices devrait être un pilier pour l’Afrique et c’est à nous de le concevoir ainsi. Je compte donc m’engager dans l’exploitation durable des ressources naturelles grâce aux aptitudes techniques acquises en école d’ingénieurs à l’INPHB et aux capacités managériales que j’apprends à HEC. La portée internationale de ma formation me permettra d’être un atout majeur pour la réalisation des objectifs de Endeavour en Afrique de l’Ouest.
Un mot pour la jeunesse africaine, qui ose et qui s’engage pour son continent ?
M.A Allidjinou : « Cherchez, trouvez et n’abandonnez jamais ». La jeunesse africaine doit croire que le meilleur n’est pas passé, mais à venir. Tant que nous n’abandonnons pas, nous avons le droit de croire qu’il y a beaucoup plus pour nous, pour notre continent. J’ai décidé de croire qu’ensemble, nous pouvons changer les choses. Le développement que nous décidons pour l’Afrique doit être durable, autant au niveau de l’environnement qu’à celui de l’égalité des chances pour toutes les couches sociales. Les beaux jours sont devant nous, et c’est à nous qu’il revient de construire cet avenir.
Ludivine Guth : Nous sommes fiers chez Endeavour d’œuvrer à la promotion des talents locaux, et ceci à tous les niveaux. Nous avons besoin de vos talents et nous sommes convaincus que notre succès est dépendant du leur : sans les compétences de nos employés, nous sommes une société vide de sens.
L’éducation est un pan essentiel qui permet aux nouvelles générations de se préparer à leur insertion professionnelle. Notre Endeavour Academy vise à créer des stratégies d’éducation et de promotion des talents locaux afin de leur donner l’opportunité s’exposer à de nouvelles formations, en vue de développer leurs compétences et de renforcer la performance de notre entreprise.
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