Le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a procédé, dimanche 26 septembre 2021 à Agboville, au lancement de la gratuité de la planification familiale en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la contraception (JMC) 2021.
« Au regard de ces nombreux bénéfices de la contraception, la Côte d’Ivoire s’engage à expérimenter, dès maintenant, la gratuité de la planification familiale dans cinq districts sanitaires dans les régions du Sud-Comoé, du Bélier et de l’Agnéby-Tiassa », a déclaré M. Dimba qui, au nom du gouvernement, a lancé un appel aux partenaires à accompagner les autorités ivoiriennes dans le financement de la gratuité de la planification familiale.
Il a indiqué que, dans le cadre de la mise en œuvre de différents engagements, la Côte d’Ivoire dégage, chaque année, plus de 500 millions de FCFA pour l’achat de produits contraceptifs, tout en rassurant sur l’augmentation du nombre de structures offrant des services de planification familiale, qui était de 60% en 2010 et 100% en 2018.
« Les différentes actions entreprises avec l’appui des partenaires techniques et financiers, des organisations de la sociétés civiles et la coopération internationale ont permis de mettre, au cours de l’année 2020, 1.580.000 femmes sous contraception avec une prévalence contraceptive de 23,9%. Sur la période 2015-2020, grâce à la planification familiale, notre pays a évité 2.962.160 grossesses non désirées, 972.894 avortements à risque et 12.423 décès maternels », a relevé le ministre.
Concernant la célébration de la JMC, Pierre Dimba a signifié que c’est l’occasion d’attirer l’attention de tous sur l’urgence et l’importance de la question de la contraception dans le contexte économique, social et sanitaire actuel du pays. Il a invité les mères et les jeunes filles à utiliser les services de planning familial. « Investissons davantage dans la contraception pour une Côte d’Ivoire émergente où aucune femme ne meurt en donnant la vie et où chaque enfant qui naît et vit une sexualité saine », a-t-il déclaré.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2020, la proportion de femmes en âge de procréer utilisant les méthodes modernes de la planification familiale était de 75,16% à l’échelle mondiale. Toutefois, moins de la moitié des besoins de planification familiale était satisfaite en Afrique Centrale et de l’Ouest.
(AIP)
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