Ivoiriens, Ivoiriennes, Chers Compatriotes
La Journée Internationale de Prévention des Catastrophes Naturelles, autrement appelée Journée Internationale pour la Réduction des Risques de Catastrophes, a été instituée par l'Assemblée Générale des Nations-Unies, à travers la résolution du 22 décembre 1989.
Commémorée le 13 octobre de chaque année depuis 2012 en Côte d'Ivoire, cette journée vise à sensibiliser les décideurs et les communautés sur l'ensemble des mesures et dispositions à prendre afin de mieux prévenir la survenue des catastrophes et de réduire de façon considérable les pertes et dommages que celles-ci peuvent occasionner.
En outre, elle constitue pour le système des Nations Unies, les Etats-parties et la société civile, une opportunité pour informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs qui portent notamment sur les droits fondamentaux, le droit à un environnement sain, le développement durable, la santé humaine, animale et environnementale, la gestion des situations d'urgence, la gestion rationnelle des ressources naturelles, etc.
Cette journée se présente également comme l'occasion idéale d'organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources en vue de renforcer les actions en matière de Réduction des Risques de Catastrophes.
ο Chers concitoyens,
De manière générale, il a été donné de constater que le nombre de catastrophes est en constante hausse au fil des années avec une prédominance des catastrophes dues aux phénomènes climatiques et hydrométéorologiques extrêmes. Tout laisse donc à croire que non seulement, nous ne disposons pas de suffisamment de temps pour assurer un relèvement entre deux catastrophes, mais également que plusieurs catastrophes sont susceptibles de se produire simultanément ou successivement avec leurs cortèges de dégâts matériels et de pertes en vie humaine.
A titre d'exemple, durant ces deux dernières années, le pays a été confronté à des inondations au mois de juin 2018 qui ont causé des pertes en vie humaine et d'importants dégâts matériels évalués à près de 18 milliards de FCFA et les besoins de relèvement, à environ 200 milliards de francs CFA.
Des dispositions ont été prises par le gouvernement pour d'une part, atténuer leurs effets ainsi que ceux de la sécheresse, des feux de brousse, du réchauffement climatique et d'autre part, renforcer les infrastructures d'assainissement et de drainage.
Et voilà que notre pays la Côte d'Ivoire, à l'instar des autres pays du monde, fait face dans le même temps à la pandémie à coronavirus covid-19.
Selon le « Rapport sur les catastrophes dans le monde 2020 », ces dix dernières années, 83 % des catastrophes déclenchées par des aléas naturels, ont été provoquées par des phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes, tels que les inondations, les tempêtes et les vagues de chaleur. Faisant passer de 35% le nombre des catastrophes dans les années 1990 à 82% en 2010.
Le bilan humain associé fait état de plus de 410 000 personnes décédées ces dix dernières années, en grande majorité dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En outre, 1,7 milliard de personnes dans le monde ont été touchées par des catastrophes climatiques et hydrométéorologiques au cours de la décennie écoulée.
Ivoiriens, Ivoiriennes,
Comme vous le savez, le gouvernement dans le cadre de son programme social, ne ménage aucun effort quand il s'agit de la préservation des vies et des moyens de subsistance de la population. C'est d'ailleurs pourquoi, afin de mieux réduire la vulnérabilité des communautés et de leur environnement face aux catastrophes, interviennent toujours des acteurs opérationnels que sont l'Office Nationale de la Protection Civile, le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires.
A ces derniers auxquels peuvent être associées les forces de défense et de sécurité, censés intervenir efficacement en cas de situation d'urgence ou de catastrophe, le Gouvernement a mis en place une Plateforme Nationale de Réduction des Risques de Catastrophe qui sert désormais de catalyseur pour une meilleure compréhension et connaissance des aléas ou risques.
Ivoiriens, Ivoiriennes,
En pleine recrudescence de la pandémie à coronavirus covid-19, j'en appelle au sens de la responsabilité de tous, afin de mettre en œuvre les mesures édictées par le Gouvernement pour freiner la propagation de cette maladie qui demeure tout d'abord une catastrophe d'origine biologique.
Cependant, nous pouvons tirer un avantage considérable suite à l'apparition de la pandémie à covid-19 en ce qu'il s'agira pour nous à l'avenir, d'empêcher les aléas de conduire systématiquement à des catastrophes en réduisant les risques en amont et en promouvant la résilience à tous les niveaux, à travers les actions ci-après :
- accorder la priorité aux femmes, aux enfants et personnes les plus vulnérables ;
- mettre en place un système de collecte de données et d'alerte précoce efficient ;
- impliquer les communautés dans la mise en œuvre des actions de réduction des risques de catastrophes et être à leur écoute ;
- soutenir les collectivités locales dans le renforcement de leurs capacités à faire face aux chocs quel qu'en soient leurs origines et natures ;
- prioriser l'anticipation pour ne pas être surpris ;
- investir dans les solutions fondées sur la nature et dans des pratiques écologiquement plus durables ;
- renforcer la collaboration entre tous les acteurs sectoriels.
Nous devons désormais passer à l'action.
Je vous remercie.