L’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) et ses partenaires ont adopté, vendredi 19 novembre 2021 à San Pedro, le plan d’opération (PO) 2022 définissant les activités de gestion du parc nationale de Taï, en présence des autorités préfectorales des circonscriptions courtes par cette réserve naturelle et des partenaires financiers et techniques.
Adopté au terme de l’atelier bilan 2021 et de planification de l’exercice 2022, ce plan porte sur six opérations à savoir, la surveillance et la protection, le suivi écologique et la recherche, la gestion participative et appui au développement local, la communication et écotourisme, les infrastructures et les équipements, le management et l’intégration régionale.
Ce plan de gestion 2022 découle du plan d’aménagement et de gestion du parc élaboré pour la période 2020-2029. Il s’inscrit dans la continuité des activités programmées pour l’année 2021.
Quelques améliorations seront apportées relativement à l’implication des populations riveraines dans la gestion, le développement d’activités alternatives pour ces populations, la création d’activités génératrices de revenus pour permettre aux auxiliaires qui travaillent avec l’OIPR de se prendre en charge.
Abritant une population d’environ 200 éléphants, le parc national de Taï est inscrit dans le programme mondial qui porte le projet MIKES + relatif à la préservation et conservation des éléphants et autres espèces protégés notamment, les chimpanzés, les pangolins, l’hippopotame pygmée et le céphalophe. Le plan d’opération 2022 prévoit le renforcement de la surveillance et la sensibilisation des populations contre l’abattage illicite des éléphants et de ces espèces protégés.
Le parc a bénéficié d’un financement additionnel dans le cadre du projet MIKES + pour la mise en place d’un centre de contrôle et l’acquisition d’équipements notamment, des motos et des véhicules, pour permettre aux équipes d’être un peu plus opérationnelles et mieux assurer ces activités de gestion.
Les activités programmées en 2021 ont été mises en œuvre avec une performance de 75%. Les faiblesses enregistrées concernent quelques retards dus aux voies d’accès et à la l’inexécution de certaines infrastructures à réaliser, imputable aux procédures de mobilisation des fonds d’appui attendus de certains partenaires.
Le directeur général de l’OIP, le général Tondassama Adama, se réjouit du bon état de conservation du parc national de Taï estimé à 98% de couverture forestière.
Il a annoncé que le parc est candidat pour être inscrit sur la liste verte de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette liste recense les aires protégées dont la gestion est efficace pour la sauvegarde des espèces et dont la gouvernance et la gestion respectent des standards établis par l'UICN.
Selon lui, cette perspective montre que le système de gestion est acceptable et qu’il convient de l’améliorer avec l’implication de toutes les parties prenantes notamment, les partenaires techniques et financiers, les autorités administratives, les acteurs de la recherche et des universités ainsi que les populations riveraines.
(AIP)
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