Niakara - Des parents d’élèves des établissements scolaires du primaire de Niakara et Tafiré souhaitent la réintroduction de l’écriture dans le curricula de formation dans les centres d’animation et de formation pédagogique de Côte d’Ivoire, a appris l’AIP mercredi 08 décembre 2021.
” Le maître est un miroir et un modèle pour l’écolier. Comment peut-il bien former les lettres de l’alphabet si l’instituteur lui-même a une notion très approximative des habiletés mécaniques liées à l’écriture cursive ? “, s’est interrogé Paul Silué Dofangui , un agent de la société sucrière de Badikaha.
” Avant, l’écriture du maître donnait vraiment envie d’apprendre ou mieux de réapprendre à écrire. C’était beau, c’était de l’art ! Ce n’est vraiment pas comme aujourd’hui. Beaucoup d’enseignants du primaire écrivent malheureusement très mal et parfois même avec des fautes au tableau “, a déploré une enseignante à la retraite, Adjarra Coulibaly.
Pour Mme Coulibaly, cette altération du langage écrit vient de la suppression de l’écriture du programme de formation des élèves-maîtres des CAFOP de Côte d’Ivoire et ce , depuis 1988. Une information confirmée par plusieurs inspecteurs pédagogiques de CAFOP (IPC) en poste à Katiola.
Elle suggère que la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné et ses collaborateurs pensent vraiment à réintroduire l’écriture dans la formation au CAFOP.
Justin Ouattara Lacina, un instituteur à la retraite de passage à Niakara, a soutenu que la mauvaise écriture peut entraîner une perte de confiance en soi et l’échec scolaire. Ecrire de façon lisible demeure une compétence essentielle dans la vie de tous les jours. La rééducation de l’écriture peut être une des solutions au trouble de l’apprentissage chez les enfants.
(AIP)
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