Un centre d’accueil pour femmes victimes de violences basées sur le genre (Vbg), a été officiellement ouvert ce mardi 28 décembre à Cocody dans la capitale ivoirienne. La cérémonie de coupure du ruban s'est déroulée en présence de la ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo et de plusieurs influenceurs et vedettes. Il s'agit d'une initiative de l'ong Bloom dirigée par Danielle Lidégoué Cissé.
Selon Danielle Cissé, le refuge Bloom s'inscrit dans le cadre du prolongement des actions de l'Etat en faveur des femmes en générale et des femmes victimes de violences en particulier. «Nous sommes dans un pays en voie de développement, l’État ne peut pas tout
faire. Il faut que la société civile puisse apporter sa petite touche à l’édifice. C’est ce que nous faisons à travers ce refuge » a précisé la présidente de l'ong. Avec la covid 19, le constat de la résurgence de cas de violence faites au femme est un fait avec des cas de viols des enfants. L'ong veut apporter une réponse concrète à cette situation on ne peut plus déplorable. "A travers ce réfuge nous voulons offrir une autre chance au femme en difficulté. Lorsqu’on est une femme et qu’on appartient à l’Ong Bloom, on a toujours l’espoir de refleurir, quelle que soit ta position et ta situation" a fait savoir Danielle Lidégoué Cissé. Anoma Ange, présidente du comité d’organisation,a noté pour sa part que le refuge Bloom qui dispose de 20 lits, complète les dispositifs nationaux existants, et permet non seulement une mise à l’abri, un transit, mais aussi une insertion au plan économique. Les personnes prises en charge bénéficient d'un accompagnement médicale, psychosocial et juridique. La durée moyenne d'un séjour est de 3 mois.
Koffi Socrate, représentant la ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré. Il a révélé que, l’État de Côte d’Ivoire n’a que le centre Pavios, comme centre d’hébergement et de transit. Ce centre ne dispose que de 10 lits. C'est pourquoi il a salué l’action de l’Ong Bloom qui offre ce cadre sécurisé aux femmes victimes de violences basées sur le genre.
« Quand on parle de violences basées sur le genre, on pense à Yopougon, Gonzague, Abobo, non ! Il est temps de se tourner vers Cocody. Pour amener nos sœurs à déposer les masques. Ces blessures sont cachées par les habits que nous portons chaque matin. Les femmes battues, on en trouve aussi à Cocody», a martelé de son côté la ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo. Elle a rassuré les initiateurs de l'accompagnement du gouvernement pour soulager et donner une autre chance aux femmes victimes de violences.
DA