Abidjan –Le président du Conseil supérieur des imams (COSIM), Cheik Ould Aima Ousmane Diakité, a donné les orientations à l’aboutissement des chantiers entrepris par le Gouvernement, lors de la présentation des vœux des chefs religieux au président de la République, mercredi, 02 février 2022 au palais présidentiel à Abidjan-Plateau.
Concernant le premier chantier relatif à la reprise du dialogue avec les différentes composantes de la classe politique et de la société civile, Cheick Ould a indiqué que les ivoiriens n’ont d’autres choix que de se parler autour d’une base commune de discussion qui ne remettra jamais en cause l’unité de la nation qui doit rester une et indivisible, prospère et solidaire. Ce qui permettra, selon lui, de trouver les voies et moyens d’un consensus qui sera bénéfique à tous les concitoyens et au développement du pays.
« Dans ces conditions, nous encouragerons tous les acteurs politiques de même que ceux de la société civile à faire preuve de sagesse et de compromis sans compromission afin de préserver les acquis et garantir nécessairement la paix sociale et la sécurité nationale », a-t-il ajouté.
Le guide religieux a encouragé le président de la République à mener à son terme le processus de la moralisation de la vie sociale économique et plus particulièrement en ces aspects de lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance des entreprises publiques. Il a souhaité que le Gouvernement institue la bonne la bonne gouvernance de la chose publique et même privée comme levier essentiel de la construction d’une société fondée sur les valeurs de solidarité et de probité.
La question d la redistribution des fruits d la croissance a été abordée par le président du COSIM qui a demandé à la population de travailler à sa juste redistribution afin que les couches les plus défavorisées ressentent les effets des progrès réalisés.
« Vous avez lancé depuis quelques temps le plan social du Gouvernement qui certainement porte ses fruits à en juger le nombre de bénéficiaires qui ne cessent de croitre. Mais nous voudrons attirer votre attention sur des exemples de vécus qui risquerait de démolir vos efforts d’améliorer des conditions de vie des couches les plus défavoriser », a-t-il prévenu
Pour le président du COSIM, un regard bienveillant devra être porté sur le contrôle des instruments de mesures de contrôle afin que le consommateur paie le juste prix pour la quantité juste. « Cela contribuera à faire ressentir davantage les effets de la croissance et sa redistribution à l’ensemble des couches sociales de notre pays, le faisant nous contribuons tous à l’unité contre la vie chère », a-t-il fait savoir.
la question de l’accession au foncier urbain et à l’habitat qui devient assez difficile pour les jeunes qui débutent leur carrièrea été abordé par le président du COSIM qui a constaté que l'on assiste depuis quelques années à une bulle foncière et immobilière artificiellement créée déconnecté de la réalité des niveaux de revenu de la majorité de la pop active.
Selon lui, il est important pour le Gouvernement de procéder à un contrôle plus soutenu et une meilleure régulation afin d’éviter toutes les spéculations auxquelles l’on assiste « car si nous ne prenons garde, cela pourrait constituer un problème pour les jeunes et les couches défavorisées qui seraient alors relégués à la périphérie de nos villes créant ainsi des ghettos que nous ne souhaitons pas », a-t-il prévenu.
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