La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a exprimé sa volonté de mettre de faire un plaidoyer auprès des autorités compétentes en vue d'améliorer la résilience des groupes vulnérables aux conséquences des changements climatiques, dimanche 13 mars 2022, lors d’une rencontre organisée dans la cours du chef du village à Jacqueville, rapporte une note d'information transmise à l'AIP.
Selon l’experte en genre et inclusion, Matchangué Koné, ce projet dénommé Benkadi permettra de recueillir les avis, les attentes ou les besoins des populations impactées en vue d'améliorer l’efficacité des politiques en matière d'adaptation et d'atténuation aux changements climatiques.
Elle a révélé que plus de 2/3 des 566 Km du littoral ivoirien sont affectés par l’érosion côtière. La section allant de Sassandra à Vridi-Port est la plus alarmante avec un recul observé d'environ 3 m/an, menaçant ainsi, les infrastructures économiques et la stabilité des populations riveraines.
« Face à ce phénomène, l’Etat de Côte d’Ivoire a pris plusieurs mesures dont la loi n°2017-378 du 2 juin 2017 relative à l’aménagement, à la protection et à la gestion intégrée du littoral qui est censée aider les populations à s’adapter à cette nouvelle situation. Toutefois, force est de constater que les décrets d’application de cette loi restent encore à l’état de projet alors que la situation sur le terrain est de plus en plus préoccupante », a déploré Mme Koné.
L’experte en genre et inclusion espère un aboutissement de ce plan de lutte qui met à contribution toutes les parties prenantes dans la recherche de solutions durables, à travers la prise en compte de leurs observations et leur implication dans la gestion de ce phénomène.
Le projet Benkadi est exécuté de 2021 à 2025 dans 15 régions ainsi que 45 villages du pays impactés par l’érosion côtière et le changement climatique. Il s’étendra dans trois autres pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Burkina, Mali et le Bénin.
(AIP)
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