Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, M. Amadou Coulibaly, a eu une séance de travail avec l’ensemble des élus municipaux du District d’Abidjan, jeudi 02 juin 2022, à son cabinet, sis à l’Immeuble SCIAM. A l’issue de cette rencontre, il a invité les différents maires à Opter pour le numérique, en vue d’un suivi des panneaux dans leurs différentes communes.
« Nous évoluons désormais dans le numérique, la digitalisation ; tous les panneaux publicitaires qui ne sont pas identifiés seront démantelés », a-t-il asséné tout en précisant que ce sont des panneaux inconnus.
Au cours de cette rencontre qui a pris l’allure d’une séance d’information, le ministre, Amadou Coulibaly, par ailleurs porte-parole du Gouvernement, a indiqué, face aux élus locaux du District d’Abidjan que le retour sur investissement de tout le travail qu’il abat sur le terrain avec ses hommes, est de bénéficier de la collaboration franche des maires qu’ils sont. A cet effet, il se dit ouvert à un partenariat. « Si nous sommes dans un partenariat, il y a beaucoup de chance que nous arrivions à assainir la ville d’Abidjan », a-t-il confié.
Quant aux opérateurs de l’écosystème de l’affichage publicitaire, il les invite à respecter la loi qui règlemente ce secteur d’activité. « Respectez les règles en tenant compte des distances prescrites par la loi », a-t-il indiqué.
En effet, le décret régissant le secteur de la publicité, portant réglementation de l’affichage publicitaire stipule que l’espacement entre deux panneaux est au minimum de 75m en agglomération et de 100m en rase campagne. Le décret dit également que les panneaux publicitaires en rase campagne sont posés à 150m au moins, des carrefours, et à 100m en agglomération des entrées et des sorties des courbes.
Après la phase d’implémentation, le ministère a rappelé qu’il passera à une autre dimension, celle du démantèlement des panneaux sauvages ou inconnus. Pour cette étape, le ministre a rassuré ses hôtes qu’il sera à leurs côtés, car dira-t-il, il serait bon que les deux parties se mettent ensemble, voire en synergie, pour la réussite de cette opération. A travers le CSP, le ministère sera aux côtés des municipalités pour démanteler les panneaux sur la base d’un document, le Système d’information géographique (SIG), un système intégré de gestion des panneaux que le ministère mettra à leur disposition pour un suivi et une évaluation très efficace.
Le digital, un outil de facilitation
« Le digital facilite le travail et nous fait gagner du temps et de l’argent », a-t-il fait noter.
L’application informatique dont dispose le BNETD, le SIG, permettra d’assainir l’écosystème de la communication publicitaire tout en normalisant le cas de la pollution visuelle à laquelle les populations sont exposées. Et ce, du fait des régies publicitaires dans les villes et communes qui ne respectent pas les textes en vigueur. Mieux, cela aura l’avantage de réglementer l’emplacement des panneaux publicitaires dans les villes et communes par les élus locaux.
Dans un exposé Powerpoint fait par M. Siaka Kangouté, agent du BNETD, il ressort que la charte graphique d’un panneau graphique doit respecter, entre autres, l’environnement, ne pas gêner la circulation, recourir aux matériaux modernes, être localisable par le SIG, ne pas encombrer le paysage.
Les prochaines étapes pour assainir l’écosystème de la communication publicitaire vont porter sur la présentation du manuel de procédure d’implantation et de démantèlement du dispositif publicitaire ; la présentation et validation des différents modes opératoires ; la rencontre avec les présidents des quatre faîtières des régies d’affichage ; l’atelier de formation des régies sur l’utilisation de la plateforme SIGCP ; la mise en production du module de l’affichage publicitaire sur le SIGCP.
À. N