Les Gouvernements de Côte d’Ivoire et du Niger veulent accroître leur collaboration dans plusieurs domaines d’activités et plus particulièrement dans celui des ressources animales. Ainsi, dans le cadre de la visite officielle de 48 heures en terre ivoirienne du Président de la République du Niger, le ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Touré, et son homologue nigérien, Tidjani Idriss Abdoulkadri, en charge de l’élevage, ont conclu un « accord de coopération dans le domaine des ressources animales ». C’était ce jeudi 23 juin 2022, au Palais présidentiel, sis à Abidjan-Plateau, en présence des deux Chefs d’Etat, Alassane Ouattara et Mohamed Bazoum.
Cet accord qui est conclu entre les deux ministres, au nom de leur Gouvernement respectif, porte sur « les technologies de production, de reproduction, de transformation, de valorisation des produits fermiers ; de santé et nutrition animales ; de production laitière ; de développement et d’utilisation de la bioénergie et de commercialisation des produits agroalimentaires ».
Selon les autorités des deux pays, cet « accord est conclu pour une durée de cinq ans renouvelable par tacite reconduction. Et est entré en vigueur à l’instant de sa signature ». Ce qui dénote de l’urgence pour les Gouvernements ivoirien et nigérien de fédérer leurs énergies afin de relever les défis de la sécurité alimentaire et ce pour le bien-être de leurs populations.
Afin de rendre cet acte majeur de coopération plus performant entre la Côte d’Ivoire et le Niger, « les deux Gouvernements ont décidé de la création d’un comité mixte pour l’application de cet accord ».
Pour le ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Touré, cet accord vient booster et « concrétiser une partie de ses actions pour le développement des ressources animales ».
Pour rappel, le ministre a initié plusieurs actions à travers le pays dans le cadre de la relance des activités de production animales et halieutiques. Notamment la reconstruction des infrastructures dans plusieurs localités du pays, la relance des activités des ranchs, autrefois détruits du fait de la crise qu’a connue le pays. Sidi Touré qui pilote la politique du Gouvernement ivoirien en matière de production animale et halieutique, s’est donné pour objectif d’atteindre d’ici quelques années, l’autosuffisance alimentaire en protéine animale et halieutique. D’où la mise en place de la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA). Qui, a-t-il rassuré, permettra d’atteindre « une nette amélioration de la production dans les différentes filières du secteur. Cette production représentera plus de 65% des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026 contre une moyenne de 26,7% actuellement. Ce qui réduira substantiellement les importations en produits animaux et halieutiques et la sortie de devise évaluée à plus de 400 milliards FCFA ».
Sidi Touré a, par ailleurs, ajouté que la PONADEPA permettra « la création de plus de 700 000 emplois directs et 1,5 million d’emplois indirects ; le renforcement du capital humain de l’administration en charge des ressources animales et halieutiques, des professionnels du secteur et de toutes les parties prenantes ; le renforcement des dispositions institutionnelles, législatives et règlementaires des activités agropastorales et halieutiques ».
Abdel-Habib D. , une correspondance particulière