Il existe d'excellentes et suffisantes bonnes raisons de croire que le processus de réconciliation et de cohésion nationale est "bien engagé", a affirmé lundi 1er août 2022, à Abidjan, le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB.
Il l'a affirmé à la faveur d'une conférence sur le thème, « Réconciliation et cohésion nationale en Côte d’Ivoire : des raisons d’y croire », organisée dans le cadre de la conférence inaugurale de la Tribune politique de l’Organisation de la presse diplomatique et politique de Côte d’Ivoire (OPDP-CI).
Pour M. Kouadio, la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans un processus de réconciliation nationale, comme en témoigne « la rencontre des trois leaders politiques, à savoir les présidents Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henry Konan Bédié, le 14 juillet 2022, au palais présidentiels », qui marque un militantisme de ceux-ci à aboutir résolument à la paix.
« Ce qui était inimaginable est devenu réalité. Ce fait constitue une preuve de la réconciliation », a soutenu l'hôte de l'OPDP-CI.
De nombreux succès ont par ailleurs été remportés par le pays, suite aux actions menées en faveur de la paix et de la réconciliation menées par le gouvernement avec à sa tête le président Alassane Ouattara.
Il cite, entre-autres initiatives, au plan institutionnel, la création d’une Commission dialogue vérité et réconciliation en 2011, l’identification et l’indemnisation de la majorité des victimes de la crise post électorale, la mise en place en 2015 de la Commission nationale pour la réconciliation des victimes, le 06 août 2018, la signature de l’ordonnance portant amnistie en faveur de 800 personnes concernées par la crise post-électorale 2010-2011, ainsi que la création d’un ministère chargé de la Réconciliation et de la Cohésion nationale.
Au plan social, plus de 310.000 réfugiés ivoiriens sont rentrés au pays, avec des facilitations des autorités pour reprendre leur vie professionnelle et le dégel des avoirs de plusieurs personnalité, a révélé "le soldat" de la réconciliation nationale.
Ces énoncés supra sont à prendre en compte dans la mise en œuvre du programme « la Côte d’Ivoire solidaire », car a-t-il souligné, « la réconciliation constitue un facteur puissant de développement économique ».
Un climat social apaisé favorise l’attrait d’investisseurs et est, par ricochet, facteur de création d’emplois, source de richesse. « Un peuple en paix est un peuple qui peut connaitre le développement, le progrès et la prospérité (…) Le taux de pauvreté de la Côte d’Ivoire a diminué de 7 points en cinq ans, la croissance économique, cette année, sera deux fois plus forte que chez nos voisins », a-t-il affirmé.
Toutefois, "il reste encore du chemin à parcourir", a reconnu KKB.
(AIP)
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