Séguéla (AIP) - La route Daloa-Kani via Séguéla est essentielle pour l'économie du Worodougou en facilitant le transport de biens et de personnes, mais sa dégradation avancée représente un obstacle au développement local.
Lundi 7 octobre 2024, à 10H. Des ouvriers s’activent à Kavena, un village près de Séguéla. Sous une pluie fine, ils réaménagent un tronçon de 300 mètres de la route Daloa-Séguéla, en mauvais état. À l'aide de bulldozers, de niveleuses et de pelles, ils répandent du sable et appliquent une couche de bitume.
Bien que des usagers expriment leur joie face à ces travaux, un employé précise qu'il ne s’agit que d’une intervention ponctuelle. Cela plonge les passagers dans le silence, symbolisant leur désespoir face à une situation persistante.
État des lieux
La route Daloa-Séguéla-Kani avait été bitumée. Les travaux avaient débuté en 1996 et se sont achevés en 1999. En 2014, une réhabilitation du tronçon Daloa-Vavoua a eu lieu. Mais aujourd’hui, cet axe routier reste dans un état critique. Les usagers rencontrent de nombreuses coupures, nids de poule et crevasses, surtout pendant la saison des pluies. Un chauffeur de poids lourd, Sangaré Moussa, témoigne qu’il faut parfois jusqu’à cinq heures pour parcourir cette route.
Causes de la dégradation
La fréquente présence des poids lourds en direction des pays voisins accélère l'usure de la voieLa dégradation résulte d’un trafic intense, en particulier celui des poids lourds, et des pluies abondantes qui aggravent l'état de la voie. Le manque d'entretien régulier joue également un rôle important.
Conséquences économiques
La dégradation de la route Daloa-Kani perturbe les échanges commerciaux. selon des commerçants, le transport des marchandises vers Séguéla coutent chers, occasionnait des prix élevés des articles sur le marché. Les producteurs peuvent difficilement écouler leurs produits, ce qui entraîne des pertes financières.
Les compagnies de transport prennent des itinéraires alternatifs, augmentant ainsi les coûts de carburant, bien que les tarifs des passagers restent inchangés. La mauvaise qualité de la route décourage les investisseurs, freine le développement industriel et nuit au tourisme.
Le cri de cœur des populations
Les habitants du Worodougou expriment leur frustration face à la dégradation de cette route importante. En tant que lien essentiel vers les marchés, son état compromet leur accès aux services. Les agriculteurs, notamment, subissent de lourdes pertes financières. La région, productrice de café et de cacao, peine à transporter ses récoltes.
Les populations demandent au gouvernement de réhabiliter la route Daloa-Kani, espérant des solutions concrètes pour améliorer leur quotidien et favoriser le développement.
Espoir et solutions en vue
Malgré les défis, un programme de réhabilitation des routes existe, incluant un projet de renforcement de l’axe Daloa-Kani. Selon des sources fiables, les travaux devraient bientôt commencer, alors que la société en charge cherche des financements.
La réhabilitation de la route Daloa-Kani est importante pour relancer l’économie du Worodougou, améliorer l’accès aux marchés et rehausser les conditions de vie des habitants. Les efforts du gouvernement sont donc attendus pour soutenir le développement durable de la région.
(AIP)
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