Bouna–Une campagne de sensibilisation de masse sur l’apatridie a été organisée le 12 octobre 2024 à Syalèdouo, dans la sous-préfecture de Ondéfidouo, (département de Bouna), par l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) sur l’importance de la déclaration de naissance afin de réduire les cas d’apatridie.
La sensibilisation s’inscrit dans le cadre du projet Droit à une nationalité pour tous (DNT), et a été animée par Kouakou Attoungbré Jackson, point focal du projet.
M. Kouakou a expliqué que la nationalité est un lien juridique et politique qui rattache un individu à un État. Il a précisé que l'apatridie désigne une personne qu’aucun État ne reconnaît comme citoyen, en vertu de sa législation. Cette condition juridique expose les individus à une vulnérabilité extrême et les prive de nombreux droits essentiels.
Il a attiré l'attention des populations sur les nombreuses difficultés auxquelles les apatrides sont confrontés dans leur quotidien. Il a mentionné l'absence d'accès aux soins de santé, à l’éducation, aux droits de propriété, à la liberté de circulation et au droit de vote comme étant parmi les principaux défis auxquels ces personnes sont exposées en raison de leur statut juridique précaire.
M. Kouakou a rappelé que l’AFJCI se tient disposé à les accompagner dans le processus, lançant un appel pressant aux populations afin de prendre conscience de la gravité de l’apatridie et à agir en conséquence en enregistrant systématiquement les naissances.
La campagne s’est tenue en présence du chef du Service de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (SPJEJ), Yao Franck Trésor, et du député de la circonscription, Kambou Sié Ebenezer. Au cours de cette sensibilisation, la circulaire relative aux enfants trouvés et abandonnés a été également expliquée pour renforcer la protection des enfants vulnérables dans cette localité.
on/cmas