Daoukro- L'Organisation non gouvernementale (ONG) ‘’Taloua Mé Souklou’’ (École de la jeune fille, en langue locale Baoulé) a remis, vendredi 1er novembre 2024, a Abouadoukpinkro, village de la sous-préfecture de Ouellé (Centre-Est, région de l'Iffou), 55 jugements supplétifs à de jeunes écolières dudit village, de Kpanigokro et d'Adiaou, en présence des autorités administratives, éducatives et des chefs de village.
En remettant ces jugements supplétifs, le président fondateur de l'ONG ‘’Taloua Mé Souklou’’, Gahé Gnekpié Valentin, a dit ce geste permettra aux enfants des parents démunis d’aller à l'école.
« L’établissement et la remise d’un jugement supplétif à un individu, c’est non seulement lui donner une existence légale, mais encore lui permettre d’aller à l’école », a-t-il indiqué, ajoutant que son ONG vise à accompagner l'Etat dans son effort de scolarisation de la jeune fille.
Pour le conseiller pédagogique, Hamian Adou Édouard, représentant l'Inspecteur de l'enseignement préscolaire et primaire (IEPP) de Ouellé, la remise de ces extraits de naissance est un grand soulagement pour l'école ivoirienne et les enseignants car cela va faciliter la constitution des dossiers d'immatriculation et de l'examen du Certificat d'études primaires élémentaires (CEPE) et de l'Entrée en sixième.
Le préfet de Ouellé, Soro Sana, a indiqué que, sans acte de naissance, les individus sont exposés à une insécurité identitaire et à de nombreuses injustices sociales, sans oublier que cela fausse les données statistiques de l'Etat. Il a exhorté les populations à déclarer les nouveau-nés à l'état civil, les parents d'élèves et les personnes âgées à établir les jugements supplétifs car, selon l’autorité administrative, l'Etat a allégé les procédures.
Depuis sa création en décembre 2015, l'ONG ‘’Taloua Mé Souklou’’ a, en plus du don de jugements supplétifs aux jeunes filles, fait des dons de kits scolaires à Abobo, dans le district autonome d’Abidjan, et à Lakota, dans la région de Lôh-Djiboua.
Selon les lois 2018-862 et 2018-863 relative à l'état civil du 19 novembre 2018, une procédure spéciale a été définie pour faciliter la déclaration des naissances et l'établissement des justificatifs supplétifs en Côte d'Ivoire dont le délai court jusqu'au 31 mars 2025.
Une conférence sur le thème, "L'acte de naissance dans l'avenir du citoyen", animée par le substitut résident du procureur de la République près le tribunal de première instance de Bongouanou, Dadié Gabriel, a permis à l'assistance de comprendre les avantages liés à l'obtention de ce premier document d'identité d'un individu et la procédure simplifiée de son établissement.
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