Daoukro– Les intellectuels africains ont été appelés, jeudi 14 novembre 2024, à déconstruire la mauvaise conception des valeurs africaines, à l’occasion de la cérémonie de dédicace du livre intitulé ‘’ L'Afrique de demain, entre leadership et innovations’’ à l’amphithéâtre de la préfecture de Daoukro, en présence du corps préfectoral, des directeurs et chefs de services et des amoureux de la lecture.
Dans cet ouvrage de 15 chapitres et de 162 pages, l’auteur Traoré Wodjo Fini appelle les décideurs à reconsidérer les valeurs culturelles africaines, à déconstruire l’image mesquine qui est attribuée afin de reconstruire en fonction de ses valeurs intrinsèques.
« Le continent africain est un scandale tant géologique que culturel. Le regard des Africains a été longtemps détourné de sa diversité culturelle, de ses valeurs intrinsèques, de sa richesse géologique et de sa démographie. Il est temps que les Africains prennent conscience de cette manipulation, reconsidèrent leurs valeurs, leurs richesses, déconstruisent l’image actuelle pour la reconstruire en lui attribuant une image digne de nom », a indiqué Traoré Wodjo Fini.
Cette quête du mieux-être africain est, selon lui, nulle part que dans la lecture pour se former afin d’être leaders dans l’innovation.
« L’Afrique a besoin d’institutions fortes. Si le continent africain se dote d’institutions fortes, il va s’en dire qu’elle pourra, par exemple, transformer ses propres produits agricoles », a-t-il fait savoir en rappelant que son ouvrage est un appel à la prise de conscience à l’union des forces, à la déconstruction de l’image mesquine africaine.
Pour le préfet de la région de l’Iffou, préfet du département de Daoukro, Djiké Raymond Claude, cet arrêt, ce questionnement peut changer le cours de l’histoire au profit de l’Afrique.
« Le fait de marquer une pause dans la vie d’une nation et de se poser des questions peut donner l’occasion à cette nation de se revisiter et d’apprendre de ses erreurs », a-t-il soutenu.
Ce livre, le premier du genre de l’auteur Traoré Wodjo Fini, a été édité en 3 000 exemplaires.
Après sa traduction en anglais, l’auteur, à la demande des Chinois, est sur le point de le traduire en mandarin.
ca/kkp/haa