Excellence Monsieur le Président
Cher Père…
Ce 1er août 2025, voilà deux ans que votre départ brusque de ce monde nous oblige à parler de vous désormais au passé. Le fils que je suis, les millions d’Ivoiriens, les millions d’Africains et les millions de citoyens à travers le monde entier et surtout les millions de militants du PDCI-RDA, ne cesseront de parler de vous. Sans doute au passé, mais surtout au présent et au futur, parce que vous avez été un véritable homme d’Etat, ayant gouverné sans jamais verser le sang, à l’image du Père de la Nation, le président Félix Houphouët-Boigny à qui vous avez succédé à la tête du PDCI-RDA et de la Côte d’Ivoire.
Les humains, de par la planète parleront encore et toujours de vous, au présent comme au futur, parce que cette Côte d’Ivoire dont vous avez voulu faire L’ELEPHANT d’AFRIQUE est aujourd’hui en proie à une crise sans précédent : fracture sociale accentuée et savamment entretenue, misère des populations du fait de la cherté de la vie, la chute libre de la démocratie, la diplomatie tâtonnante qui décrédibilise la nation, l’économie en mode saupoudrage pour mieux asservir les moins nantis. Certes, des ponts et routes ont été construits qui sont brandis à longueur de journées, mais les ponts reliant les Ivoiriens ont été détruits, les routes reliant le travailleur au bien-être ont été obstruées. De fait, la Côte d’Ivoire est jolie, mais la vie y est vilaine.
Cher Papa,
Au moment où vous répondiez de façon inattendue à l’appel du Créateur le 1er août 2023, le PDCI-RDA, parti cher au président Houphouët-Boigny, qui vous l’avait légué, était en butte à toutes sortes de manigances pour le faire disparaître. Car, ceux à qui le PDCI-RDA avait tendu la main pour sortir la tête de l’eau et enfin sourire au soleil, voulaient absolument lui arracher les bras et les pieds, sinon le décapiter à défaut de l’asservir pour en faire leur marchepied. Vous avez dû vous battre, vous avez dû combattre pour maintenir ce parti en vie et debout. Vous avez inculqué aux vrais militants la notion de dignité politique, de fidélité, de l’engagement au service du pays, de la détermination pour garantir aux générations à venir de vivre dans un pays de véritable paix, de véritable amour, dans une véritable réconciliation et au rythme d’une démocratie sans tache et d’une solidarité vraie. Vous avez fait ce que vous deviez et ce que vous pouviez, et chacun des Ivoiriens attendait encore beaucoup de votre vision politique, de votre hargne au bénéfice du peuple et surtout du tact avec lequel vous découragiez les prédateurs de tous les bords. Hélas, mille fois hélas, le Très Haut qui vous avait prêté le souffle, vous l’a repris ce mardi 1er août 2023. Nous laissant dans l’affliction totale.
Nous avons pleuré et nous continuons de pleurer toujours votre départ, parce que le combat que vous meniez était loin d’être fini. Le PDCI-RDA n’était pas encore totalement débarrassé de ses ennemis tant externes qu’internes. Le PDCI-RDA n’avait pas encore repris le pouvoir d’Etat pour fermer à jamais la honteuse parenthèse de violence et de déni. La Côte d’Ivoire n’avait pas encore retrouvé la quiétude d’être dirigée par des hommes et femmes qui pensent aux populations et non à leurs intérêts mesquins. La Côte d’Ivoire n’avait pas encore retrouvé son aura d’oasis de paix…
Mais, comme le Seigneur sachant bien faire les choses, votre fils, le ministre Tidjane Thiam est venu, adoubé par la base du parti, reprendre le flambeau pour le hisser si haut qu’aujourd’hui, le PDCI-RDA a le vent en poupe. Comme le disent les Anglo-saxons : PDCI-RDA is back. Même si les attaques pour le détruire se font de plus virulentes, surtout ces derniers mois, les méthodes de décapitation se font plus violentes, le Président Tidjane Thiam, tient bon. Malgré tout. Parce que si vous étiez là, vous tiendriez bon. C’est donc au nom de Félix Houphouët-Boigny et ses compagnons, à votre nom et au nom des militants et de l’ensemble des Ivoiriens épris de paix et de justice que votre fils Tidjane Thiam se bat avec les armes légales, démocratiques et diplomatiques face à ceux qui voient en lui leur ennemi. Oui, Thiam tient bien la barre du navire PDCI-RDA et bientôt sera à la barre du navire Ivoire afin de traduire en acte votre vision inculquée par le Père de la Nation.
Cher Papa HKB,
Nous sommes convaincus que de là où vous êtes, vous veillez sur le PDCI-RDA et sur chacun des vrais militants engagés. Nous sommes persuadés que vous avez déjà fait le point de la situation du pays au Père Houphouët-Boigny. Mais, nous vous prions d’insister auprès de lui que sa belle Côte d’Ivoire est poussée à prendre d’autres habits. Dites au président Houphouët que son petit neveu Tidjane Thiam que lui-même avait présenté au monde entier comme l’un de ses héritiers est en train d’être malmené par des gens qui se réclament houphouëtistes. Ils sont même allés jusqu’à lui renier et lui retirer la nationalité ivoirienne, faisant désormais de lui, le petit-neveu du Père de la Cote d’Ivoire moderne un apatride. Dites au Père-Fondateur que votre bel outil de lutte politique au service du peuple ivoirien est devenu le souffre-douleur des néo-politiciens du nouveau système…
Cher papa,
Deux ans après votre départ, le PDCI-RDA est plus que jamais proche du retour au pouvoir, mais il essuie toutes les méchancetés, les fourberies et sorcelleries. C’est pourquoi, nous vous prions de continuer à veiller sur son président et sur tous les militants. Nous savons que vous nous suivez et serez fiers de nous si nous réalisons votre rêve. Et nous allons nous en donner les moyens. Le président Tidjane Thiam est déterminé, et avec lui tous les militants, sympathisants et admirateurs du PDCI-RDA. D’ailleurs, comme vous en aviez tracé les sillons, il mène aujourd’hui le combat de la renaissance de la Côte d’Ivoire, de Front commun avec le PPA-CI de votre jeune frère, le Président Laurent Gbagbo et de plusieurs autres leaders de l’opposition. Nous avons foi que la lutte aboutira.
Paisible repos éternel, cher Papa.
Un jeune Cadre du PDCI-RDA
